Droite et extrême droite: le pot de terre et le pot de fer
C’est une forme de lapalissade que Philippe Séguin aimait à citer: pour faire baisser les scores de l’extrême droite, il est indispensable que les électeurs qui votent pour elle se mettent à choisir un autre parti, un autre candidat. Plutôt que les diaboliser, il est donc nécessaire de leur parler pour les attirer – la gauche à l’époque poussait encore des cris d’orfraie au seul rappel du principe des vases communicants. Encore faut-il savoir quoi leur dire, comment s’adresser à eux, et surtout être en situation de le faire – donc, en position de force. Là est aujourd’hui la difficulté de la droite, son dilemme, son péril.
En 1988, Charles Pasqua a tenté la rouerie. Entre les deux tours de l’élection présidentielle, celui qui est alors ministre de l’Intérieur assure dans que «
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