Avec le premier tour du congrès des Républicains, qui doit désigner le nouveau chef de LR, la droite entre aujourd’hui dans une nouvelle ère. Si sa présidence revient à l’un des deux favoris, Éric Ciotti ou Bruno Retailleau, le mouvement gaulliste n’aura jamais penché autant à droite. Marginalisé, le parti pourrait-il être tenté, demain, d’appliquer la recette italienne consistant à s’allier avec l’extrême droite pour retrouver le pouvoir ? Certains le redoutent. « Si c’est pour faire une Nupes de droite avec Le Pen ou Zemmour, ce sera sans moi », bougonne un élu LR des Hauts-de-France.
Interrogés pendant la campagne, Éric Ciotti, Aurélien Pradié et Bruno Retailleau ont de la présidentielle, soulignait Ciotti la semaine dernière devant le conseil national de LR, quand Retailleau lâchait : Le premier avait affirmé, l’an dernier, que s’il lui fallait choisir entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour il voterait pour le candidat de Reconquête à la présidentielle. Le second est un ancien militant du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers – il a rejoint LR en 2012. Il revendique ne pas avoir condamné les propos du député RN Grégoire de Fournas à propos du navire .