Les patrons français face à leur mur de dettes
ulien Zattara a fait et refait ses calculs des dizaines de fois, épluché ses comptes, échafaudé tous les scénarios. La réponse est toujours la même: ça ne passe pas. Impossible de franchir le mur de dettes qui se dresse devant lui, déplore ce patron de 40 ans, qui a fait ses gammes chez Bocuse, aujourd’hui à la tête d’une chaîne de sept restaurants mexicains, Bocamexa, à Paris. « Aucun de mes 80 salariés en CDI n’a été licencié, mais toute la trésorerie a été engloutie. » Activité partielle, exonération de charges, fonds de solidarité… le patron a actionné tous les leviers mis en place par le gouvernement. Malgré tout, la réalité le rattrape. Depuis quelques semaines, les banques se sont rappelées à lui. Il doit honorer les crédits souscrits avant la crise: 40 000 euros par mois. « Avec uniquement le chiffre d’affaires du et de la livraison, c’est compliqué, raconte-t-il. Toutes les semaines, je demande un nouveau report. » Certes, l’horizon pourrait
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