SOIF DE DANSE, SOIF DE VIVRE
Silhouettes 80’s et danseurs qui exultent parmi les mannequins : début octobre, le défilé SS21 d’Isabel Marant chorégraphié par (La)Horde, le collectif à la direction du Ballet National de Marseille, était un cri de joie et de vie dans un Paris bien gris. À cette occasion, (La)Horde a réuni sur scène 30 danseurs indépendants, dont certains n’avaient pas travaillé depuis des mois, afin d’exprimer ce que le réel restreint : la simplicité de se prendre dans les bras, l’intensité de faire groupe, de se porter… Et signifier l’espoir que l’on retrouvera ces sensations.
« L’invitation d’Isabel Marant était très touchante car le témoignage poétique d’un profond soutien à notre milieu aujourd’hui fragilisé. La danse n’est pas l’ennemi et, jusqu’alors, l’art vivant n’a déclenché aucun cluster, ses acteurs ayant été vraiment vigilants. Nous connaissons des danseurs qui préfèrent sacrifier leur vie sociale pour continuer d’exercer leur art. Oui,, nous confient Arthur Harel, Jonathan Debrouwer et Marine Brutti du collectif (La)Horde. Développant depuis ses débuts des créations transdisciplinaires et transcommunautaires, le trio du collectif (La)Horde est de ceux qui portent un regard tendre sur la pluralité des pratiques :