ILS NOUS ONT QUITTÉS
CAMILLA WICKS
Violoniste, née en 1928
Si elle n’avait pas précocement renoncé à sa carrière, pour se consacrer à ses cinq enfants, Camilla Wicks serait devenue une véritable star. C’est un enregistrement du concerto de Sibelius (), qui de Max Bruch. En 1938, elle entre à la Juilliard School et travaille durant sept ans avec Louis Persinger, maître de Menuhin et de Ricci. En 1942 elle fait ses débuts au Town Hall de New York, puis à 15 ans elle obtient le deuxième prix au Concours Leventritt. Elle poursuit ses études avec Henri Temianka, puis se produit avec le Philharmonique de New York. Elle joue ensuite en soliste avec les principaux orchestres américains et fait plusieurs tournées en Europe. A Paris elle reçoit un accueil triomphal, une critique parue dans en 1949 la décrivant comme « une délicate jeune femme dévorée par le démon de la musique ». Au milieu des années 1950, elle interrompt sa carrière pour se consacrer à sa famille, et à la fin des années 1960 se tourne vers l’enseignement. Camilla Wicks ne laisse qu’une très modeste discographie officielle. Mais un coffret publié en 2015 par Music & Arts () démontre, dans des enregistrements de concerts inédits, la force de son instinct, son étincelante virtuosité comme sa puissante personnalité. Elle a joué plusieurs précieux violons italiens, dont un Tononi (1698) et un Stradivari de 1725 « Duke of Cambridge », ainsi qu’un instrument contemporain du luthier australien Arthur E. Smith que lui avait offert Ruggiero Ricci. Un site Internet d’une qualité exceptionnelle est dédié à cette grande princesse de l’archet qui vient de s’éteindre le 25 novembre à l’âge de 92 ans.
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