Didier Lallement LE REMPART DU PRÉSIDENT
LE PRÉFET DE POLICE EST DEVENU LE SYMBOLE DES « VIOLENCES POLICIÈRES ». MAIS FACE AUX CRITIQUES, EMMANUEL MACRON LE SOUTIENT
Entre ses mains, la crédibilité du gouvernement sur les questions de sécurité. Si le préfet doit protéger les citoyens, Emmanuel Macron protège le préfet, y compris contre son Premier ministre qui, dès sa nomination, avait demandé sa tête. Le chef de l’Etat est certain que, avec lui, il ne revivra pas les heures sombres d’une manifestation qui l’avait forcé à se réfugier dans le bunker de l’Elysée.
“LES FLICS SE FONT CRACHER DESSUS DANS LA RUE. TOUT ÇA POUR 1 800 EUROS PAR MOIS ”
C’est la bérézina. Voilà qu’un préfet de police embarrasse le pouvoir. Son nom est brandi, scandé, vomi sur Twitter et dans les manifs; son profil anguleux sous la casquette brodée d’or, caricaturé à l’envi. Didier Lallement est devenu pour beaucoup le symbole de l’arbitraire et des «violences policières». On l’assimile aux images indignes récemment filmées dans la capitale: des fonctionnaires renversant des tentes de migrants place de la République, d’autres tabassant un producteur de rap, Michel Zecler, coupable d’avoir marché dans la rue sans masque. La scène, révélée par le site Loopsider, a secoué la France en plein débat sur l’article 24 de la loi « sécurité globale », qui visait précisément à limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre. Malaise au sommet de l’Etat. Une énième manifestation s’est tenue samedi à Paris, encadrée par des rangées de policiers casqués, et
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