Moto Revue

Fabien Foret Un champion au service des champions

Pas d’école de pilotage, pas de filière fédérale, pas de jeunisme, pas de famille motarde, rien de tout ça: Fabien Foret démarre sa carrière sur une mob’. Originaire d’Angoulême, il rencontre, dans le magasin qu’il fréquente pour assouvir sa soif de tuner son Peugeot 103 SP, la star locale du 50 cm3: Sébastien Charpentier. Ils se retrouvent pour rouler. Celui qui n’est pas encore le champion du monde de Supersport que l’on sait, ni le commentateur télé qu’il est devenu par la suite, est impressionné par la vitesse du gamin. Il lui demande pourquoi il ne fait pas de compétition moto. « Mais comment on participe à une course moto? », lui rétorque Fabien. Nous sommes au début des années 90, et après quelques courses de mob’, il s’engage sur des épreuves de la Coupe Yamaha 125 TZR. Il y croise notamment la route de Régis Laconi. En 1994, bac en poche, il suit sa mère et part vivre à Aix-en-Provence. Inscrit en BTS de logistique à Marseille, il gratte trois ronds avec des petits boulots et persuade le taulier d’un magasin aixois de lui prêter une 125 Suzuki RG pour tenter sa chance en Coupes de France Promosport. Il équipe la Clio maternelle d’un attelage pour traîner une remorque. La Renault fait également office de dortoir sur les circuits.

Avec la Suz’, il croise le fer avec Boris Chambon, déjà soutenu par Marcel Seurat. Celui qui est importateur HVA, Ducati et Cagiva, spécialiste dans l’élevage de champions (il a sorti, entre autres, Stéphane Peterhansel et Laurent Pidoux), le remarque et lui tient ce discours: Fabien ne loupe pas l’opportunité et remporte la catégorie 125 en 1995. À ce stade, Seurat ne peut lui proposer – faute de matériel – que la catégorie 600 des Coupes Promosport avec une 748 Ducati. La marche est haute, mais il s’y attelle avec enthousiasme et se structure, investissant déjà dans un petit camion atelier. Son credo: Pour la saison 1997, Seurat le propulse en Promo Sa saison 1997 de Promosport s’arrête là. Il dispute le Bol d’Or avec l’écurie La Marseillaise et termine huitième. Au même moment, Seurat coupe les budgets et Christian Sarron persuade JCO de l’accueillir chez Yamaha. Il devient remplaçant en endurance et court en championnat de France Superbike avec une machine Stocksport. Il s’offre un beau camion, installe des ateliers près de l’aéroport de Marignane et s’adjoint les services d’Adrien Morillas en 1998.

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