Rock and Folk

Les Kinks ont payé le prix fort

“The Kinks, Trouble-Fêtes Du Rock Anglais”

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Avec “Glam Rock, Splendeur Et Décadence”, son précédent documentaire, Christophe Conte a rappelé à ceux de son âge et enseigné aux jeunes générations que cette musique pailletée n’était pas que de la poudre aux yeux. Et aux oreilles. Cette fois, il fait encore plus fort avec ce film sur les Kinks, la quatri roue du carrosse du rock anglais crucial des années 60, avec, ou plutôt les Beatles, les Rolling Stones et les Who. En moins a précisé Christophe Conte au début de l’entretien qu’il a accordé à la rubrique. Pour pallier un autre manque (certaines chansons emblématiques n’ont jamais été mises en images), le réalisateur a eu la bonne idée de Maîtrisant leur sujet, les intervenants mentionnent évidemment les premiers tubes (“You Really Got Me”, “All Day And All Of The Night”, “Tired Of Waiting For You”, produits par Shel Talmy) et rappellent donc que, la personnalité de ses membres étant ce qu’elle était, les Kinks ont payé le prix fort (un bannissement aux USA qui a profité aux Who, et une certaine frilosité chez eux), pour avoir refusé de se conformer à l’establishment rock de l’époque (invité à chroniquer “Revolver” dans la presse musicale en 1966, Ray Davies a purement et simplement déglingué ce que beaucoup considèrent comme le meilleur album des Beatles). De l’anecdote tragique de , à “Phobia”, dernier album paru en 1993 auquel le groupe n’est visiblement pas pressé de donner suite, l’essentiel est couvert par ce documentaire. Le repli des Kinks sur eux-mêmes (et surtout sur la divine Albion, inépuisable source d’inspiration—“Waterloo Sunset”, “The Kinks Are The Village Green Preservation Society”) durant la seconde moitié des années 60 est pertinemment évoqué, tout comme le virage rock FM de la fin de la décennie suivante et le coup de booster, inattendu mais somme toute apprécié (et pas seulement du banquier de Ray Davies), de Van Halen qui, en 1978, a cartonné de façon obscène en s’appropriant, “You Really Got Me”. A voir absolument donc, avant ou après avoir dégusté la récente réédition de “Arthur (Or The Decline And Fall Of The British Empire)”, album génial et… controversé.

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