Trafiquants de sons
THE YOUNG GODS
A SCÈNE A LIEU LE 19 NOVEMBRE 1985. A cette époque, tout le monde chante “We Are The World”, on parle d’une Troisi Guerre mondiale, de perestroïka, de barbouzes chez les Kanaks. Le Mur, avec barbelés et miradors, balafre toujours Berlin. Au siège genevois des Nations Unies doivent se rencontrer le Secrétaire général du Parti communiste de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, et l’ancien acteur gominé devenu président des Etats-Unis, Ronald Reagan. Il s’agit pour les deux de calmer le jeu de la course à l’armement nucléaire qui pourrait déjà efficacement faire sauter cent fois la planète. Pour couvrir la rencontre, des légions de journalistes se sont massées dans le bâtiment dédié à la paix dans le monde. Tout est prêt, millimétré, quand, soudain: le couac. Sur tous les écrans des lourds IBM grisâtres s’affiche ce message en capitales: . Panique générale. On préfère croire à un bug, l’incompréhensible incident est rapidement étouffé sans épiloguer sur son origine. Les ? Un triumvirat de basés à Lausanne, jeunes héritiers du mouvement dada qui faillirent payer cher ce coup d’éclat. Deux ans plus tard, le journaliste Simon Reynolds, chroniquant leur premier album, décrète dans les colonnes du Melody Maker: . Ces helvètes venaient de lancer l’une des plus prodigieuses
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