2008-2019 la décennie fantastique
Antoine Méo fait hurler les foules entre 2009 et 2015 avec cinq titres mondiaux à la clé !
L’enduro français n’a jamais autant brillé que pendant ces années-là. On a beau remonter dans le temps, se remémorer les exploits et les titres de Maître Peterhansel (2 titres mondiaux en 97 et 01, 5 scratches aux ISDE), les victoires des tricolores aux Six Jours 88 à Mende et 2001 à Brive, on n’arrive pas aux résultats récoltés pendant cette grosse dizaine d’années magnifiques où les Bleus ont plus que dominé la scène internationale. On peut parler des « anciens » qui écumaient le championnat d’Europe (l’ancêtre du Mondial jusqu’en 1989). Les Moralès, Lalay, Charbonnier et autres Pidoux ou Charbonnel qui ramenèrent du scratch, du titre ou de la place de vice-champion d’Europe. Évoquer ensuite Cyril Esquirol et son titre de vicechampion du monde 500 en 93, Marc Germain et Guillaume Porte, respectivement vainqueurs des coupes du monde Junior 125 et 250 en 98 et 99, Éric Bernard, vice-champion 400 4T en 2000 et puis citer les Guillaume, Planet et autres Bourgeois ou Dumontier comme pilotes quasi titrables dans les années qui suivirent. Mais on n’atteint pas le compte. Même sans oublier de citer les équipes de France Junior qui ont remporté les ISDE en 2002 et 2003. C’étaient des signes avant-coureurs, des pilotes qui ponctuellement s’affirment en Mondial et décrochent des guidons officiels de-ci de-là, mais rien de probant. Surtout comparé aux dominations italiennes, suédoises ou finlandaises qui s’imposèrent individuellement ou en équipes dans les années 90 et 2000. Emmenées par les Sala, Eriksson ou Salminen, ces hordes transalpines ou scandinaves allaient nous en faire baver des ronds de flan ! Que ce soit en Mondial comme aux ISDE. Surtout parce qu’ils étaient rapides sur tous les terrains, là où les Frenchies avouaient leur faiblesse dans certaines circonstances. Sable ou neige scandinaves, spéciales en ligne italiennes, poussière ibérique, nos valeureux chevaliers prenaient souvent des caisses sur ces terrains trop typés. À l’aise dans l’herbe, pas manchots dans la terre meuble, mais manquant souvent de réussite dans le typique. L’original. Et soudain apparut Johnny Aubert. Repêché du MX circus par un coup du hasard et grâce à son oncle Jean-Jacques Bruno. Ce dernier allait le guider vers l’enduro mondial et ses promesses de contrats juteux depuis que la discipline tournait à plein régime grâce à la révolution du WEC en 2004. Car oui, l’enduro était devenu « bankable ». KTM y alignait un team redbullisé, Yamaha-UFO s’offrait des stars, Husqvarna flambait, Aprilia puis BMW s’annonçaient à coups de dollars…
Johnny Aubert a débloqué le compteur de titres mondiaux en 2008 et 2009…
2008, l’année charnière
Johnny est arrivé en 2007 à l’orée de cette révolution. Avec son pilotage magique, il allait d’emblée se poser comme aussi rapide que les spécialistes de la discipline. Et ce, sur tous les terrains. Sans complexes. Enrôlé chez
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