Moto verte

La moto verte grippée?

Il n’y a que dans les grosses productions catastrophes hollywoodiennes que les scénaristes auraient pu imaginer cette pandémie de Covid-19. Une maladie respiratoire née du croisement d’une chauve-souris et d’un pangolin, une bête bizarre, sur un marché chinois, qui allait tuer plus d’un million de personnes sur la planète en quelques mois, en infecter plus de quarante-six, paralysant l’économie sur le plan mondial. Et pourtant, tel est l’incroyable fléau qui s’est abattu sur le globe en 2020. Tel un tsunami. On en connaît les effets sur notre beau pays: plus de 35 000 décès, un pays plongé dans un coma artificiel entre le 17 mars et le 11 mai, un PIB en baisse de près de 14 % au deuxième semestre, 420 000 chômeurs supplémentaires et le moral en berne pour des Français consternés. Que ce soit la crise des subprimes en 2008, celle du choc pétrolier en 1973, voire la crise boursière de 1929, aucune n’avait atteint aussi globalement le monde. Et aussi profondément la société française. Ce n’est malheureusement pas fini… La moto verte a elle aussi été contaminée. Sans écouvillons ni tests PCR, on a tenté de tracer la crise…

Symptomatique, ou asymptomatique?

Symptomatique! S’il fallait décerner un prix à ceux qui ont le plus souffert économiquement de la déferlante Covid, il irait sans aucun doute à ceux qui nous régalent de leur talent sur un deux-roues à tétines, les pilotes pro. Les crossmen plus précisément. Et en particulier ceux qui vivent de leurs primes d’arrivée.

On n’évoque pas le cas de cette poignée de pilotes engagés dans les teams officiels qui évoluent en Mondial, les Paulin, Febvre, Vialle, Boisramé, Renaux… Ceux-là profitent de contrats qui leur assurent des revenus fixes pour une ou plusieurs années, augmentés de primes de bons résultats. Certes, certains devront rediscuter leurs contrats (cf. encadré Gérard Valat), mais on songe surtout à ces tricolores qui animent le championnat de France Élite, écument les quelques cross inter, ainsi que ceux qui ont fait du SX leur fonds de commerce. Le SX Tour ainsi que les séries Des propos qui se rapprochent de ceux lâchés par Serge Guidetty, le patron du team GSM Dafy. Heureusement, les saisons de certains sont parfois financées par ces petits sponsors extra-sportifs locaux comme le garage du coin, l’épicerie locale, le transporteur de la région, voire la boîte du papa. Maintenant, de là à dire qu’ils disposent de l’assurance que les deals seront renouvelés l’an prochain, il y a un fossé. Même s’il leur reste quelques motos et pièces en stock. Ça grimace aussi du côté des boîtes événementielles et notamment chez l’un de nos plus illustres promoteurs nationaux de compétitions, JLFO Events. La structure créée en 1987 par Jean-Luc Fouchet n’a pu assurer que deux de ses organisations: le Kenny Festival et le Polaris Camp. SX Tour, Bihr Aventure, tout est passé à la trappe, soit neuf épreuves.   (ndr, la cogérante) Forcément, impossible de ne pas évoquer à cet instant le cas des Éditions Larivière dont Larivière Organisation, l’une de ses branches, a également dû se résoudre à annuler l’édition 2020 du SX de Paris. Avec l’annulation du Bol d’Or en septembre, c’est évidemment un coup rude pour le groupe mais plus généralement pour le sport moto car ces événements sont des éléments moteur, les de notre sport…

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