Le dernier hiver des dieux
. Voilà le titre que le compositeur Richard Wagner retient en 1876 pour le dernier des quatre volets de : un opéra dont le dénouement tragique survient durant le Ragnarök, fin mythique du monde nordique précédée d’une ultime bataille entre forces cosmiques et divines. Cette version romantique du mythe est toutefois bien différente de celle qu’en avaient les populations scandinaves six siècles plus tôt. En vieux norrois, Ragnarök pourrait également signifier « Destin des Puissances », un destin inflexible dont chacun doit se montrer digne, des dieux jusqu’aux mortels qui croient en l’, soit « la force de vie et la capacité rappelle François Emion, maître de conférences en Études nordiques (université Paris IV-Sorbonne). » Des traditions remontant à l’Antiquité, elle-même siège d’influences variées : le furieux combat du Ragnarök opposant dieux et Géants n’est pas sans évoquer la cosmogonie grecque… qui partage aussi avec la mythologie nordique la personnification divine des forces de la nature. « », observe François Emion. De fait, le Ragnarök serait précédé du Fimbulvetr, terrible hiver de trois ans détruisant presque toute vie terrestre. Un phénomène climatique cohérent sur ces terres souvent gelées… et qui trouve un parallèle inattendu dans les textes sacrés d’autres parties du monde, comme l’Avesta, en Perse antique : « »
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