Marche et rêve
rêve américain a un goût de poème explosé et de ruines fumantes. Robin Robertson, dont c’est le premier roman, promène un; L.A. et ses mirages, ; San Francisco – jazz et , l’été finissant –, et puis la Cité des Anges, de nouveau, peut-on jamais la quitter ? Les années 1950 et Bunker Hill, désormais voué à la destruction. Walker, dont l’âme, visiblement, est restée sur une plage de Normandie, erre en ces pages comme en un songe. Il dort dans des cinémas, rêve de fusées éclairantes, hume la misère, marche et marche encore – c’est son nom. Des figures sortent de l’ombre, à peine plus tangibles que des acteurs. Émaillée de visions brûlantes et de lettres perdues, cette odyssée élégiaque, cette lente dérive funèbre dit autant les douleurs irréparables de la guerre que le rendu argentique d’un monde défunt, ses et sa On suit l’homme hébété, en quête d’oubli. Poignant et crépusculaire.
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