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LA NUIT LUI APPARTIENT

New York, la « ville qui ne dort jamais », a de bonnes raisons de ne pas fermer l’œil. Devenue très tôt l’épicentre économique et politique du pays le plus puissant du monde, elle symbolise aussi le côté obscur de ce rêve américain : ses tensions raciales, ses troubles dans les années 1960-1970, où des quartiers assistèrent à l’explosion de la criminalité, des trafics de drogues et des guerres de gangs… La littérature a allègrement raconté ces bas-fonds qui forment les strates de l’inframonde new-yorkais.

Dès la dernière décennie du xix siècle, alors que les gratte-ciel s’élevaient toujours plus haut, un roman capta la ville à hauteur de bitume : de Stephen Crane). Crane, correspondant pour le s’était fait renvoyer du journal après le compte rendu d’une manifestation ouvrière, qui avait déplu. En 1893, il publia ce premier roman sous le pseudonyme de Johnston Smith. Situé dans le quartier de la Bowery, dans le sud de Manhattan, il met en scène un gang de jeunes hommes qui sème la terreur, tout en racontant la descente d’une famille vers la misère et l’alcoolisme. L’héroïne du roman, Maggie Johnson, travaille dans une manufacture de chemises mais devra se résoudre à la prostitution. Critique sociale sur les déshérités de la révolution industrielle, fut traduit pour la première fois en France en 1949.

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