Guerres sans fin
guerre, l’exil et l’engagement sont les matrices des six ouvrages de l’historien Benjamin Stora, réunis sous le titre. À moins qu’il ne s’agisse « des » guerres, celle d’Algérie ayant été à la fois coloniale, nationaliste et civile. « Des » exils, puisque le jeune natif de Constantine débarqua à Sartrouville à l’indépendance, et que l’historien de la maturité dut prendre le large à Hanoï, après les menaces de mort de groupes islamistes. Et « des » engagements, politiques dans les années de jeunesse, puis civiques à la tête du Musée de l’histoire de l’immigration. Aujourd’hui, en France, sept millions de résidents sont concernés par la mémoire de l’Algérie: pieds-noirs, harkis, Algériens nationalistes, immigrés, militants de gauche. Aussi écrire sur le sujet reste-t-il un . Stora s’est acquitté de la tâche avec une rigueur jamais démentie. Ses analyses sur les acteurs du conflit (), comme ses exercices d’ego-histoire () sont là pour nous le rappeler.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits