Guerre fratricide à Sarcelles
À la terrasse de son café, ce restaurateur le clame tout net : Il n’est pas question de température, mais du climat politique qui règne en ville. À Sarcelles, depuis que le maire sortant, Patrick Haddad (PS), est arrivé en tête au premier tour des élections municipales devant le dauphin de l’ex-maire, François Pupponi, François-Xavier Valentin, il règne une ambiance à couper grince une habitante, pourtant bien disposée. Certains soupçonnent le député de vouloir s’assurer une porte de sortie à la fin de son mandat au Palais-Bourbon, puisqu’il ne pourra en effectuer un quatrième d’affilée. Devant ce duel, les 60 000 habitants de l’ex-fief de Dominique Strauss-Kahn – 27 000 votants seulement, et qui s’abstiennent à 70 % – sont très divisés. Dans chaque camp, ça tire à tout-va. Pour récupérer son écharpe, Pupponi s’est allié entre les deux tours à Jocelyn Assor (Divers Gauche, DVG), responsable de la section socialiste que le député a pourtant quittée. Et à Mourad Chikaoui (DVG), un ex-militant PS qu’il égratigne dans son ouvrage consacré au communautarisme, (Cerf ). ironise un opposant.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits