Detroit

peut se révéler parfois très fastidieux, surtout si les services d’immigration font preuve de zèle – un euphémisme dans ce pays. lance l’officier. Ce à quoi il répond aussitôt : Décidément, même à la police des frontières, la réputation de la ville n’est pas au meilleur de sa forme. Cinq années après qu’elle a été mise en faillite – une première aux Etats-Unis, causée par 18,5 milliards de dollars de déficit –, celle qui s’est imposée comme « la » capitale mondiale de l’automobile – avant d’être celle de la musique soul, puis de la techno – semble toujours susciter la controverse. Cela en dépit de sa devise officielle – (proclamée en 1805 à la suite d’un incendie) – et, surtout, des articles prometteurs annonçant sa renaissance, des stars incarnant la ville (Iggy Pop, Madonna, Aretha Franklin, Eminem…), ou encore des films utilisant le particularisme urbain comme cadre. Alors, pourquoi une telle mascarade de la part d’un représentant des autorités locales ? Peut-être, finalement, pour attiser encore plus la motivation de venir juger de la situation par soi-même. Un rapide retour sur l’histoire n’est pas