Université Columbia La course à l’excellence
Un diplôme, généralement obtenu en quatre ans, est estimé à plus de 350000 $!
les plus prestigieux et les plus élitistes des Etats-Unis, et même du monde. Elle compte parmi les huit grandes universités de la côte Est formant le club exclusif de l’Ivy League créée en 1954. Selon le système américain, elle propose trois filières de formation en cycle et 13 filières en cycle et professionnel. Au total, les 16 parcours couvrent des domaines aussi variés que ceux des arts, des sciences, de l’architecture, du business, de la médecine, de l’ingénierie, du journalisme ou encore du droit. L’université Columbia a bâti sa réputation et son prestige académique pendant plus de deux siècles et n’hésite pas à rappeler ses nombreux faits d’armes. L’élite de la nation a été formée dans son enceinte. Son école de journalisme a été fondée par Joseph Pulitzer lui-même en 1912, et plus de 90 lauréats du prixà Columbia avec une majeure en sciences politiques. L’université détient également le record du nombre de Prix Nobel, avec 84 lauréats. Le prestige académique se mérite et se monnaie. Columbia fait partie des complexes universitaires les plus chers du monde. En moyenne, une année scolaire s’élève à 60 000 dollars, sans compter le logement et les autres frais. Un diplôme, généralement obtenu en quatre ans, est estimé à plus de 350 000 dollars. A l’automne dernier, 40 203 étudiants postulaient et 2 260 d’entre eux accédaient finalement au Graal. Maintenir l’institution à un haut niveau d’excellence a été le lot de chaque président depuis sa création. Alors que les problématiques ont pu varier en fonction des époques, le défi actuel est d’assurer la compétitivité de l’université dans un milieu toujours plus concurrentiel et mondialisé. Avec un fonds de dotation qui s’élevait, en 2018, à 10,8 milliards de dollars et plus de 25 000 étudiants, les enjeux sont considérables. Lorsque Lee C. Bollinger accède à la présidence de Columbia en 2002, il débute son mandat en s’engageant à retrouver le faste d’antan, l’époque où, il y a cinquante ans, près de la moitié de son département de physique accumulait les prix Nobel. Son administration est dédiée au recrutement de son corps enseignant, qui compte des économistes stars et des pointures de la science et de l’ingénierie. Katie est jeune, dynamique et sourit de toutes ses dents. Elle semble incarner la quintessence même de l’étudiante modèle formée sur les bancs d’une université aussi prestigieuse. Etudiante en économie financière et en langues orientales, elle sortira diplômée l’année prochaine. Durant toute sa scolarité, la jeune femme n’a cessé de bâtir un profil parfaitement capitalisé. Elle cumule un poste de coprésidente de Ballroom, une association de danses de salon, un poste de présidente de la sororité Alpha Chi et un stage auprès du centre des visiteurs de l’université. Charismatique et éloquente, Katie manie déjà à la perfection l’art du discours et du politiquement correct. Son parcours scolaire est une machine abondamment huilée et parfaitement maîtrisée. raconte-t-elle. Le regard pétillant et la voix pleine d’emphase, elle entreprend la visite guidée historique des lieux avec une bonne humeur indéboulonnable.
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