LE MOT DU MOIS « Otage »
Voilà un mot dont on n’a jamais tant usé et abusé : dans les rangs du gouvernement notamment, la moindre grève suscite des considérations à n’en plus finir sur le sort des infortunés qui sont « pris en otages », qu’il soit question de voyageurs bloqués à la gare Montparnasse, d’automobilistes retardés par une opération escargot, ou encore d’aspirantsoriginel une vision moins noire : ne dérive-t-il pas du mot ? Et pas n’importe lequel, qui plus est, puisqu’il s’agissait de l’envoyé que logeait le monarque dans ses propres appartements pour s’assurer de l’exécution du traité que l’on venait tout juste de signer. Évidemment, ces conditions d’hébergement se sont singulièrement durcies par la suite, au point de devenir celles que l’on sait, lesquelles n’ont plus grand-chose de royal!
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