L’OBSESSION DU RETOUR
AVEC JULIE GAYET, QUI L’A CONVAINCU D’ACHETER UNE PROPRIÉTÉ EN CORRÈZE
L’ANCIEN PRÉSIDENT PREND SON TEMPS, MAIS PENSE N’AVOIR PAS FAIT SON TEMPS. A DEMI-MOT, IL PRÉPARE SANS RÉPIT SA RECONQUÊTE DU POUVOIR
Désormais, il sort du bois. Le seul président à ne pas s’être représenté ne fait plus mystère de son envie de revenir dans le jeu. De librairies en écoles, François Hollande quadrille le pays. Il en est à son troisième tour de France depuis la parution de son livre ! Son calcul : miser sur l’absence de relève à gauche et sur le rejet croissant du macronisme. Et s’il est loin d’avoir reconquis l’opinion, sa cote d’amour est au plus haut avec celle qui partage sa vie. Le goût de l’art, les amis communs et les maisons qu’ils habitent, des épreuves personnelles (la mort de son frère pour lui, la maladie d’un parent pour elle) les ont encore rapprochés. Julie Gayet se disait « femme de l’ombre », elle vit aujourd’hui pleinement son rôle de partenaire politique.
IL L’A THÉORISÉ QUAND IL A DÉCIDÉ DE NE PAS SE REPRÉSENTER : « CELA SERA PLUS FACILE DE REVENIR SI JE NE SUIS PAS BATTU »
Son chauffeur l’attend discrètement gare Montparnasse, à la descente du TGV. Ce jeudi 23 janvier, François Hollande rentre du Mans, où il a fait un saut pour épauler le maire, son vieux camarade socialiste Stéphane Le Foll, qui enterrait son père. Le voilà, tout replet dans son pardessus, teint de rose, yeux taquins. Il s’assied sur la banquette arrière, pousse les journaux, ouvre le carton préparé par sa cheffe de cabinet. Les croque-monsieur tièdes lui plaisent. Sourire rassasié : « Où va-t-on maintenant ? » Direction Noisyle-Sec, Seine-Saint-Denis, pour visiter le lycée professionnel Théodore-Monod. A l’approche de l’établissement, les gyrophares s’éteignent. Hollande sort, ravi, devant la foule. Les élèves se sont faits beaux, tresses afro, mèches gominées, visages de toutes les couleurs, regards curieux, portables
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