Rural Power!
N NOUS AVAIT PROMIS L’APOCALYPSE, un paysage d’arbres noirs et morts, comme dévorés par un grand incendie. C’est le thème de la chanson “Cydalima”, qui a donné son nom au premier album de Gliz, sorti l’été dernier dans une indifférence presque aussi complète qu’injuste. Le Cydalima, aussi appelé pyrale du buis, est un papillon nuisible dont les larves détruisent les massifs forestiers. On en voit des nuées dans l’impressionnant clip de la chanson, réalisé sans trucage dans une forêt du Jura, la nuit. Gliz est un power trio, dont deux des membres sont basés à Besançon et le troisième à Ivrey, un village de 60 habitants perdu dans la vallée au pied du mont Poupet. Une des spécificités de ce groupe: ses instruments. Gliz est un power trio, donc, mais sans basse ni guitare, remplacées ici par un tuba et un banjo. Tom au tuba, Flo de Pink Floyd. Mais franchement, à part pour la vache sur la pochette et parce qu’il y a plus de vaches que d’humains du côté de chez Gliz, on ne voit pas. Et c’est très bien comme ça: rien ne vaut un groupe qui ne ressemble pas à ses influences. Et c’est une autre spécificité de la formation: sa capacité à la métamorphose, à traverser une réalité pour en explorer d’autres.
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