David Bowie et la trilogie berlinoise

Par Christian Soleil

Dans cet essai vibrant, Christian Soleil remonte le fil incandescent des années berlinoises de David Bowie, ces mois suspendus où un artiste brisé par la célébrité renaît au cœur d'une ville encore fracturée. Entre les murs de Hansa Studios, parfums de béton humide et rumeurs de l'Est, Bowie invente une nouvelle grammaire sonore. Low, "Heroes", Lodger : trois disques comme trois partitions d'une métamorphose qui embrase la musique contemporaine.

Avec une finesse presque cinématographique, Soleil raconte les jours gris-argent, les nuits à l'ombre du Mur, les amitiés essentielles, les doutes, les fulgurances. Berlin y apparaît comme un personnage à part entière — une ville-laboratoire où tout vacille, se casse, se réinvente.

Ce livre est une traversée : celle d'un homme qui se perd pour mieux se retrouver, et celle d'une création qui ose l'improbable pour ouvrir la porte du futur. Une invitation à replonger dans la trilogie berlinoise, là où Bowie a prouvé qu'un artiste pouvait changer de peau… et changer le monde.

• Langue: Français
• Éditeur: Cosmo édition
• Date de sortie: 6 déc. 2025
• ISBN: 9798232202347

Christian Soleil

Christian Soleil est écrivain, essayiste et dramaturge. Auteur de plus d'une soixantaine d'ouvrages, il explore depuis plusieurs décennies les zones de rencontre entre l'histoire, la littérature et la psychologie humaine. Ses livres, souvent nourris de figures illustres — d'Alexandre le Grand à Napoléon, de Cléopâtre à Jules César — questionnent la part d'ombre et de lumière qui guide les destins exceptionnels. Conférencier passionné, homme de culture et de transmission, il mêle érudition et sens du récit, offrant au lecteur une écriture à la fois documentée, vivante et sensible.

Aperçu du livre

David Bowie

et la trilogie berlinoise

Christian Soleil

David Bowie

et la trilogie berlinoise

Cosmo édition

« La trilogie berlinoise (Berlin Trilogy en anglais) est un ensemble de trois albums studio de l’auteur-compositeur-interprète britannique David Bowie sortis entre 1977 et 1979 : Low (janvier 1977), Heroes (octobre 1977) et Lodger (mai 1979).

« Issus de la collaboration du chanteur avec Brian Eno et Tony Visconti, ils se caractérisent par une approche expérimentale influencée par des genres musicaux aussi divers que le krautrock, la musique électronique, l’ambient ou la world music. Cette démarche se retrouve également sur les deux premiers albums solo d’Iggy Pop que Bowie produit à la même époque : The Idiot (mars 1977) et Lust for Life (août 1977).

« En dépit de son nom, la trilogie n’a pas été entièrement réalisée à Berlin-Ouest, puisque Low a été principalement enregistré au château d’Hérouville, en France, tandis que le travail sur Lodger s’est déroulé en Suisse et aux États-Unis. L’approche commune qui unit les trois disques ainsi que la présence des mêmes collaborateurs justifient cependant de les distinguer du reste de la discographie de David Bowie.

« Trois symphonies de Philip Glass, compositeur américain de musique contemporaine, s’inspirent de la trilogie : la no 1 "Low, la no 4 Heroes et la no 12 Lodger". »

(Wikipédia, août 2024)

Introduction :

David Bowie et Berlin,

un tournant artistique

La trilogie berlinoise de David Bowie (Low, Heroes, Lodger) représente un moment charnière dans la carrière de l’artiste, une période de réinvention audacieuse et de profonde introspection. Elle s’inscrit dans un contexte de bouleversements personnels, alors que Bowie tente de s’échapper des excès de la célébrité et de la toxicomanie qui avaient marqué sa vie à Los Angeles. C’est à Berlin, une ville divisée mais vibrante sur le plan créatif, que Bowie trouve un refuge et une source d’inspiration qui l’aidera à se reconstruire à la fois personnellement et artistiquement.

Berlin, à la fin des années 70, était un microcosme de tensions géopolitiques, où la guerre froide se matérialisait dans le mur qui séparait l’Est et l’Ouest. Mais c’était aussi un centre culturel alternatif, où les avant-gardes musicales et artistiques s’épanouissaient. « Berlin me semblait une ville idéale pour se perdre, se retrouver et se reconstruire », confiait Bowie à l’époque. C’est cette atmosphère unique, à la fois sombre et libératrice, qui lui permet de fuir la superficialité de la scène californienne pour explorer de nouvelles formes d’expression musicale.

Dans ce contexte, la rencontre avec Brian Eno,