Les Anges ne sont plus ce qu'ils étaient !
Par Claudie Rion
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Aperçu du livre
Les Anges ne sont plus ce qu'ils étaient ! - Claudie Rion
CLAUDIE RION
LES ANGES NE SONT PLUS
CE QU’ILS ÉTAIENT !
Roman
Une image contenant logo Description générée automatiquementTous droits réservés pour tous pays.
Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’auteur, de reproduire partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit. Le Code de propriété intellectuelle n’autorise que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective ; il permet également les courtes citations effectuées dans un but d’exemple ou d’illustration.
Dépôt légal : Mars 2024
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles
D/2024/14 595/11
ISBN : 978-2-39066-041-5
Illustré par Marc Fortems
Éditions du Lion Z’Ailé de Waterloo
Imprimé et relié à Canéjan (France) par Copy-Média
« Le schizophrène construit des châteaux dans les nuages, le psychopathe y vit, le psychanalyste touche les loyers. »
Jérôme Laurence
PROLOGUE
Un château du 18e siècle.
« C’est décidé, je laisse tomber. Il y a des fuites partout qui vous obligent à enjamber les bassines. Les fenêtres ne ferment plus, le plancher se soulève, l’humidité entre par tous les orifices. La nature reprend ses droits et s’empare des espaces de vie. Le domaine ressemble à une jungle. Finis les jolis parterres de fleurs, terminée la magnifique pièce d’eau au milieu du jardin, place à l’étang envahi par les algues, les fissures lézardent les murs, les plafonds menacent de s’effondrer. Emprunter les escaliers revient à commettre un geste héroïque. »
— On fait sa petite crise ? minaude le chat errant en entendant la vieille bâtisse se plaindre.
— Ce serait trop demander de recevoir un peu d’aide de la part de nos anges gardiens ?
Pas un murmure, pas un chuchotement, rien. Il est 22 h 22 ! Et personne ne répond.
— À une époque, il suffisait de les invoquer ! De nos jours, même en suppliant, il est impossible de les contacter. Qui va m’aider ? Trois siècles, c’est jeune, pour un château. Vous qui êtes intemporels, voire immortels, ça représente quoi, 300 ans ?
— Dieu, ce qu’ils se plaignent ! soupire Gabriel.
— Pardon ?
— Depuis la nuit des temps, on n’entend que des lamentations. Pas content de ceci, pas content de cela. Et vous, que faites-vous pour votre bien-être ? Toujours en train de geindre. « Je n’ai pas assez d’argent, je ne suis pas assez belle, je suis trop gros. Aidez-moi, je souffre, je suis fatigué. » Prenez-vous en main, par pitié !
— Gabriel ?
— Quoi ?
— C’est toi ?
— Non, c’est la cabane au fond du domaine ! Évidemment que c’est moi ! Il est 22 h 22.
— Pourquoi tu ne me réponds plus ?
— C’est toi qui ne m’entends plus. Trop occupé à pleurnicher. Non, mais regarde-toi, tu n’es plus que l’ombre de toi-même.
— Ce n’est pas de ma faute, que je sache !
— Allez, c’est reparti sur le même refrain, « C’est pas moi, c’est ma sœur ! ». Quel âge as-tu ?
— Un peu plus de 300 ans.
— Il est temps d’évoluer, non ?
— Que veux-tu que je fasse, ces parasites d’êtres humains détruisent tout. Sans vouloir me vanter, j’étais tout de même une bâtisse flamboyante au 18e siècle ! Regarde ce qu’ils ont laissé. Une ruine !
— Tu ne pouvais pas leur faire peur, les menacer ? Les fantômes, les entités, la sorcellerie, ce ne sont pas les solutions qui manquent…
— Drôle de discours pour un ange.
— Eh bien, l’ange, il en a ras le bol !
— Je me permets d’insister, c’est étonnant, comme vocabulaire, pour un être pur.
— Vous nous saoulez ! Nous en discutions en réunion et le constat est désolant. Quand ce n’est pas une révolution, c’est une guerre. Si ce n’est pas une guerre, c’est…
— Pardon de te couper, mais lorsque les éléments se déchaînent, nous n’y sommes pour rien. Comment éviter les tempêtes, les ouragans, les volcans en éruption…
— C’est pour vous secouer ! On n’en peut plus de vous. C’est bien simple, nous pensions à tout raser et tout recommencer.
— Ce serait pareil.
— Le pire, c’est que tu as sans doute raison, soupire Gabriel.
— Tu pourrais me passer un collègue un peu moins…
— Un peu moins quoi ?
— Ou juste un peu plus…
— Un peu plus quoi ?
— Non rien, laisse tomber, je vais me débrouiller. Décidément, les anges ne sont plus ce qu’ils étaient ! conclut le château.
Se croyant seul, Gabriel se lâche :
— C’est vrai, quoi ! Quand tout roule, on n’existe pas. Par contre, dès qu’il y a un problème, on lève les yeux au ciel, on réclame un miracle, on prie, on supplie de recevoir une nouvelle vie. Vous ne pourriez pas être plus reconnaissants ? Pensez-vous que nous passions notre temps à jouer à la belote ? Ou à la marelle, au Monopoly ? On envoie des messages, figurez-vous ! Des signes, que vous nous demandez et que vous ne remarquez pas. Alors, sans un minimum d’efforts de votre part, moi, je dors.
— Ne serait-ce pas un peu exagéré comme comportement ? se mêle Ariel.
— …
— Gabriel ? Bouder n’est pas très mature, pour un ange ! Gabriel !
— Quoi ?
— Si nous nous mettons à agir comme les êtres humains, on court à la catastrophe.
— J’en ai assez ! Voilà une éternité — et ce n’est pas une image — que nous tentons d’obtenir un monde meilleur. Regarde le résultat. Ils détruisent tout, se battent, s’entre-tuent, se sabotent.
— Tu dramatises, Gabriel. Où est passée ta foi ? Il y a des situations positives, des endroits où le spirituel prime sur le matériel. Certains sont conscients des beautés humaines et naturelles.
— Et Pommery ?
— Quoi Pommery ?
— Ils vont le détruire, pardi ! Regarde Achille, ce gamin détestable. Au 21e siècle, il n’en fera qu’une bouchée du château !
— Tu fais une fixette sur Pommery. Cela devient une obsession. J’en viens à me demander si tu n’es pas un peu amoureux de la Vicomtesse ?
— Un ange est asexué, Ariel !
— Cela ne signifie pas que tu n’éprouves ni émotions ni sentiments. Notre rôle est de protéger tout le monde, sans faire de favoritisme. Voilà trois siècles que tu t’occupes du château et en particulier de lady Pommery !
— C’est vrai, qu’on s’entend bien, rougit l’ange.
— Ils sont des milliards !
— Cesse de me le rappeler, soupire Gabriel. Quand cela s’arrêtera-t-il ?
— À la fin du monde.
— C’est-à-dire ?
— Même les anges n’ont pas accès à cette information.
Et parmi ces milliards, il y a Louise. Même si à l’époque, la terre n’en compte pas encore autant.
Louise, 19e siècle
Comme chaque matin, Louise se réveille en sueur malgré la froide humidité qui règne dans la petite chambre. Elle a encore rêvé qu’elle allait vivre à jamais dans cette triste maisonnette et devenir lingère comme sa mère. Elle pose le bout de ses orteils sur la pierre glacée. Et si c’était vrai, si elle devait rester dans cette vie triste et sombre pour toujours ?
« Allez, Louise, cesse de te plaindre, débarbouille-toi dans la bassine. Aujourd’hui, il n’y a rien à manger, qui sait peut-être demain. Pas grave, j’ai pas faim… Le plus important, c’est de rêver. »
Faut pas le dire tout haut, mais la petite Louise aime jouer à « Quand je serai grande, je serai Princesse dans un château ». Comme dans les histoires que sa maman lui raconte le soir : « Il était une fois une jolie Princesse qui vivait dans un magnifique château. Elle portait chaque jour une robe différente avec des volants, et plusieurs cotillons… »
C’est ce détail qui fait rêver Louise. Elle s’imagine entourée d’étoffes qui frissonnent lorsqu’elle se déplace. Dès que ses parents sont occupés aux corvées de la journée, elle fouille la petite fermette à la recherche de tout ce qui pourrait créer sa tenue du jour. « Où trouver des jupons ? » Elle qui n’a qu’une robe pour la semaine et une autre pour assister à la messe le dimanche. « Qu’à cela ne tienne, une nappe, un drap, des rideaux, la toile qui sépare les deux pièces de la maison et de la ficelle devraient convenir. Sa paillasse sert de crinoline, la toile sert de jupe et la ficelle de ceinture. Mais quand on est une Princesse, la traîne est essentielle. Plus elle est longue, plus je suis riche » décide la petite fille. Et bien sûr, la couronne ! Qu’elle trouve dans le jardin : une branche tendre décorée de pâquerettes. Par contre, aucune solution pour transformer ses sabots. Tant pis, la longue jupe les cachera.
Une fois parée, sa majesté Louise part à l’aventure. Une Princesse sans château n’est pas complète. Ce serait plus facile d’avoir un cheval, avec un carrosse, ou des laquais avec une chaise à porteurs. « Oh oui, ça serait bien une chaise à porteurs. »
Son Altesse salue son peuple par la fenêtre entourée de dorures, bien installée sur les coussins brillants. Et pendant que sa vie royale défile dans sa tête, Louise se retrouve face à des tourelles et un immense jardin. Une porte géante se dresse devant elle. « Est-ce réel ? »
Louise Ponpon, c’est son nom, ne parvient pas à savoir si c’est un songe ou si c’est la réalité. « Qui a bien pu faire apparaître un château derrière la forêt ? Si elle osait, elle avancerait. Elle entrerait pour découvrir le grand hall avec son escalier monumental, la bibliothèque, le gigantesque salon bleu, le service à thé en porcelaine sur le guéridon, le parquet qui résonne sous ses semelles en bois.
« Un jour, je vivrai ici et je promets de garder le château à travers les âges… » Pour rendre le moment plus solennel, la fillette s’immobilise, ses sabots sur le plancher et la main sur le cœur :
« Je promets de te rester fidèle dans le bonheur et dans les épreuves ; de t’aimer et de t’adorer toute ma vie ; de t’honorer et de te respecter.
Moi, Louise Ponpon, je promets que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer, même pas la mort ! »
Elle avait entendu parler d’un château non loin de chez elle, sans savoir s’il existait réellement. Tout à son histoire, elle avait poussé la porte. Émerveillée par le lieu, elle était entrée sans s’en rendre compte, mais la réalité rattrape même les rêveurs.
La pendule sonne 10 h, une voix aigre retentit derrière elle. Pétrifiée, Louise se retourne pour faire face à une grande femme maigre, vêtue de noir, le visage émacié et le regard noir. Les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte, l’enfant est vissée au plancher. C’est exactement comme ça qu’elle se représentait la vilaine sorcière des histoires de sa mère. Louise sent que son conte de fées est en train de virer au cauchemar.
Terrifiée, mais sensée, l’enfant retire ses sabots, retrousse ses jupes et court sans se retourner. La cruelle gouvernante hurle :
— Jetez-moi cette petite gueuse à la rue !
Et pendant que la petite Louise s’enfuit…
Achille, 21e siècle
Achille est ce qu’on appelle un gamin de merde ! C’est son entourage qui le dit : pénible, insolent, colérique, capricieux, vaniteux, mais tellement mignon, avec ses yeux verts, sa bouche en cœur et ses jolies boucles blondes. C’est sans doute pour cette raison qu’il est encore en vie. Il commande son entourage. Depuis sa naissance, il
