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Je suis prof... mais je me soigne
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Je suis prof... mais je me soigne
Livre électronique84 pages1 heure

Je suis prof... mais je me soigne

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À propos de ce livre électronique

…La cloche vient donc de retentir et les rangs se forment automatiquement…en attendant le deuxième coup qui, lui, signifie le silence complet avant la rentrée bien organisée des différentes classes dans les bâtiments. Les parents se pressent derrière les barrières pour un dernier au revoir aux chérubins, tandis que les derniers retardataires traversent encore le préau, un peu penauds…ou pas gênés du tout selon les cas. La cour se vide alors à la vitesse de l’éclair, enfants et professeurs se rendant vers leurs locaux tandis que les parents rejoignent leurs voitures, qui pour se rendre à son travail, qui pour aller faire ses courses, qui encore pour vaquer à Dieu sait quelle occupation. Chacun entame sa journée avec plus ou moins d’enthousiasme ou de résignation…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1968 à Bruxelles, marié et père de trois enfants, Charles Libert est l’ainé d’une famille de quatre garçons. Après une enfance heureuse et un bref passage par la fac de droit, c’est tout naturellement qu’il se dirigera vers ce qui l’a toujours tenté : l’enseignement !

Il devient instituteur en 1991, profession qu’il exercera durant 28 ans au sein de deux écoles.

LangueFrançais
ÉditeurLe livre de votre région
Date de sortie24 nov. 2025
ISBN9782931325254
Je suis prof... mais je me soigne

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    Aperçu du livre

    Je suis prof... mais je me soigne - Charles Libert

    Préface

    « Tu dois vivre comme si tu allais mourir demain et apprendre comme si tu allais vivre éternellement. » (Gandhi)

    Il est 8h00 du matin et un froid glacial balaie la cour de récréation. On rentre de vacances de Pâques mais la douceur habituelle du printemps tarde à faire son apparition.

    Comme chaque lundi, je vais commencer ma semaine par un quart d’heure de surveillance…chose que détestent la plupart de mes collègues mais qui ne me dérange pas trop. Prendre l’air par tous les types de temps avant de commencer sa journée, ça vous donne un coup de fouet ou une agréable chaleur selon les jours, mais de toutes façons, ça fait du bien!

    Les gens qui vous croisent vous disent à peu près tous « bonjour » et vous leur rendez cette salutation matinale avec plaisir.

    A l’autre extrémité de la semaine, je termine également par un quart d’heure à la grille de sortie de l’établissement où je peux souhaiter à chacun un bon week-end, ce qui réjouit tout le monde…ou presque !

    Monté à l’étage pour rejoindre ma classe et y déposer mes affaires, il me reste quelques minutes avant de regagner la cour et son flot d’arrivants. J’en profite pour faire un rapide état des lieux du local.

    J’ai la chance que ma classe soit nettoyée à l’eau chaque fin de semaine et je commence donc le lundi matin dans un local propre et rangé puisque j’y ai veillé en fin de période précédente.

    Un petit coup d’œil au programme du jour que je connais par cœur et qui est prêt depuis la veille des vacances me rassure, même si cela tient plus du réflexe que de la nécessité. Depuis presque trente ans que je suis dans le métier, je sais exactement où j’en suis, ce que j’ai déjà fait et ce qu’il me reste à faire.

    Je biffe aussi les deux semaines sur le calendrier et une fois de plus, me rends compte de la vitesse à laquelle le temps passe !

    Déjà mi-avril et j’ai l’impression que la rentrée scolaire était hier… Ces enfants que je ne connaissais pas, ou si peu, il y a quelques mois et qui font maintenant partie de mon quotidien, comme s’ils avaient toujours été là…

    Même si je n’ai pas toujours eu des classes faciles, je dois avouer que j’ai la chance d’avoir toujours été respecté ! Le chahut organisé, la grossièreté ou même les coups dont on entend parler dans certains établissements, ou même à la salle des profs du mien, me sont jusqu’ici inconnus.

    Quelques élèves, un peu plus téméraires que les autres, m’ont un jour dit que je n’avais pas besoin de parler pour faire comprendre ce que je voulais : il suffisait de regarder mon visage et le message était clair : on avait compris !

    Bref…, me voici au moment de descendre pour mon bol d’air matinal.

    Je croise l’un ou l’autre collègue dans l’escalier…politesse d’usage mais pas le temps pour de longues discussions. Ce sera pour plus tard…ou pas !

    L’une d’entre elles me demande si la patronne est là ? Et bien sûr, ma réponse est non ! Comme la plupart des matins, on ne la verra pas dans l’école… Oh ce n’est pas un reproche, plutôt un constat ! Tout le monde sait que les directions sont débordées de réunions en tous genres, de formations, et d’obligations diverses et variées…

    L’administratif a toujours, hélas pour les directions, largement pris le pas sur le pédagogique, en étant excessivement chronophage !

    Tout le monde sait aussi que quand le chat n’est pas là, les souris dansent…ici, je dirais que les souris travaillent en dansant.

    Quoi qu’il en soit, s’il arrivait quelque chose, on gèrerait nous-mêmes !

    Me voilà au pied des escaliers face au couloir de sortie du bâtiment. Je sens déjà la bise matinale assez fraiche venir de l’extérieur… Décidément, ce préau est un véritable nid à courants d’air !

    C’est à ce moment-là que je pense à la maman de Simon… Vu le mot que j’ai osé mettre dans le journal de classe de son petit chéri la veille du congé, je serais bien surpris qu’elle ne m’attende pas au coin de la cour ce matin… Mais non, restons positif, je ne vais pas commencer la semaine comme cela ! Pas mon genre…

    Le vent, décidément piquant pour une troisième semaine d’avril, me cueille dès l’angle du préau franchi, et je tombe nez à nez avec Simon tout sourire…et sans sa maman ! Ceci explique peut-être cela… En tous cas, du coup, je suis moi aussi souriant !

    Même si, en y réfléchissant un peu plus objectivement, cette fameuse maman n’est pas si terrible que ça et que ce qu’elle veut n’est sûrement que le bien de son enfant…comme la majorité des parents !

    « Retour au pays des Bisounours » comme me dirait une collègue dépressive en fin de carrière !

    Finalement, comme chaque lundi, ce petit quart d’heure passe très vite et j’entends déjà la cloche sonner… C’est bête, mais je suis content que ce soit encore une bonne vieille cloche à l’ancienne et pas une de ces sonneries modernes au bruit électronique insupportable ! C’est certainement mon petit côté passéiste qui aime ça…

    Clin

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