Développement des communautés territoriales et transition socioécologique: Nouvelles pratiques au service d’une société en transformation

Par Denis Bourque, Sonia Racine, André-Anne Parent et 9 de plus

Et si les réponses aux grandes crises de notre époque se trouvaient… dans nos communautés ?

Crises climatiques, inégalités sociales, bouleversements démo­cratiques… Le monde change vite. Mais change-t-il dans la bonne direction ? Quels choix collectifs pourraient nous mener vers un avenir plus juste et soutenable ?

Au Québec, un riche héritage d’action communautaire et de mobili­sation citoyenne se renouvelle. Mouvements sociaux, politiques publiques et philanthropie engagée convergent autour d’un levier puissant : le développement des communautés territoriales.

Ce livre explore comment ce développement peut devenir un moteur de la transition socioécologique, en alliant savoirs partagés, action collective, participation citoyenne, financement solidaire et renouveau des pratiques. Il pose une question essentielle : comment les acteurs et actrices du terrain peuvent contribuer concrètement à une transformation en profondeur de nos façons de produire, de consommer… et de vivre ensemble ?

Destiné à celles et ceux qui s’engagent pour un avenir meilleur – personnes en intervention ou en recherche, citoyennes et citoyens engagés, étudiantes et étudiants –, cet ouvrage appelle à l’action, avec ambition et lucidité. Parce que l’action collective, aujourd’hui plus que jamais, est notre force.

• Langue: Français
• Éditeur: Presses de l'Université du Québec
• Date de sortie: 19 nov. 2025
• ISBN: 9782760562820

Denis Bourque

Denis Bourque, professeur au Département de travail social de l’UQO et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en organisation communautaire de 2007 à 2017.

Aperçu du livre

Couverture : Développement des communautés territoriales et transition socioécologique. Nouvelles pratiques au service d’une société en transformation, Sous la direction de Denis Bourque , Sonia Racine , André-Anne Parent , Lucie Morin et Geneviève Le Dorze-Cloutier, collection Initiatives. Logo : Presses de l’Université du QuébecLogo : collection Initiatives

« Initiatives » propose des ouvrages sur des thèmes d’actualité en lien avec le développement des communautés. Elle offre des synthèses accessibles pour mieux exploiter la recherche dans ce domaine et les applications qu’elle permet, et contribuer au renouvellement des pratiques liées au développement social, au développement socioéconomique de ses territoires ainsi qu’à la dimension internationale du développement local.

Développement des communautés territoriales et transition socioécologique

Logo : Membre de l’Association nationale des éditeurs de livre

Presses de l’Université du Québec

Édifice Fleurie, 480, rue de la Chapelle, bureau F015, Québec (Québec) G1K 0B6

Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096

Courriel : [e-mail] Internet : www.puq.ca

Diffusion / Distribution :

Canada

Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand

Boisbriand (Québec) J7H 1N7 – Tél. : [phone]

France et Belgique

Sofédis, 11, rue Soufflot

75005 Paris, France – Tél. : [phone]

Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny

77403 Lagny, France – Tél. : [phone]

Suisse

Servidis SA, chemin des Chalets 7

1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : [phone]

Logo : Danger, le photocopillage tue le livre

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du «photocopillage ».

Développement des communautés territoriales et transition socioécologique

Nouvelles pratiques au service d’une société en transformation

Sous la direction de

Denis Bourque,

Sonia Racine,

André-Anne Parent,

Lucie Morin et

Geneviève Le Dorze-Cloutier

Préface de Bruno Marchand

Presses de l’Université du Québec

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Développement des communautés territoriales et transition socioécologique : nouvelles pratiques au service d’une société en transformation / sous la direction de Denis Bourque, Sonia Racine, André-Anne Parent, Lucie Morin, Geneviève Le Dorze-Cloutier.

Noms : Bourque, Denis, 1953-éditeur intellectuel. | Racine, Sonia, 1967-éditeur intellectuel. | Parent, André-Anne, éditeur intellectuel. | Morin, Lucie, 1979-Comme je l’affirmais éditeur intellectuel. | Le Dorze-Cloutier, Geneviève, éditeur intellectuel.

Description : Comprend des références bibliographiques et un index.

Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20250036509 | Canadiana (livre numérique) 20250036517 | ISBN 9782760562806 | ISBN 9782760562813 (PDF) | ISBN 9782760562820 (EPUB)

Vedettes-matière : RVM : Développement communautaire—Québec (Province) | RVM : Transition écologique—Québec (Province) | RVM : Action collective (Sociologie)—Québec (Province) | RVM : Innovation sociale—Québec (Province)

Classification : LCC HN110.Q8 D495 2025 | CDD 307.1/409714—dc23

Logo : Financé par le gouvernement du Canada. Logo : SODEC Québec

Révision

Nolwenn Gouezel

Correction d’épreuves

Audrey Coulombe St-Amand

Conception graphique

Richard Hodgson

Mise en pages

Le Graphe

Image de couverture

Diana Ong, Crowd # 15, SuperStock

Dépôt légal : 4e trimestre 2025

› Bibliothèque et Archives nationales du Québec

› Bibliothèque et Archives Canada

© 2025 – Presses de l’Université du Québec

Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés

Imprimé au Canada

D6280-1 [01]

Préface

Bruno Marchand

Québec, 29 mai 2025

Albert Jacquard disait : « La vraie intelligence, c’est celle qui permet de construire avec les autres. » Face aux grands défis de notre temps, alimentés par les multiples crises qui affectent profondément nos sociétés et nos territoires (aux premiers chefs : la crise écologique et les inégalités sociales), il est impératif de s’unir et de collaborer ensemble à la construction de solutions innovantes et pérennes. Il est plus important que jamais de rassembler et de mailler nos connaissances, nos expertises et nos expériences pour que notre intelligence collective puisse se déployer dans l’action.

Il faut accélérer et intensifier la lutte aux changements climatiques à toutes les échelles territoriales. Rappelons que leurs impacts se font sentir de façon beaucoup plus aiguë par les personnes au bas de l’échelle des inégalités. Pour moi, je crois fermement qu’on doit collectivement s’employer à ne laisser personne derrière.

Nous avons une occasion unique à saisir pour bâtir des communautés plus inclusives, plus équitables, plus ouvertes, plus diversifiées et plus « riches de tout leur monde», comme le disait Vivian Labrie, figure bien connue de la lutte contre la pauvreté et les inégalités au Québec.

MISER SUR L’ACTION COLLECTIVE

Le travail à réaliser ensemble est colossal. En ce sens, la contribution de tous les secteurs de la société est essentielle au mieux-être collectif. Qu’il s’agisse du milieu communautaire, des institutions publiques, des municipalités, des acteurs philanthropiques, du milieu des affaires ou des citoyennes et citoyens, chacune et chacun possède un regard et des compétences uniques. À travers mon propre parcours personnel et professionnel, j’ai été privilégié de croiser tant de personnes engagées qui cherchent à « construire avec les autres ». C’est à ce croisement et à ce maillage que nous convient les démarches de développement des communautés territoriales partout au Québec, dont il est question dans cet ouvrage. Les communautés peuvent agir sur leurs besoins et les enjeux qu’elles jugent prioritaires. À travers la création d’espaces de dialogue constructif et évolutif, on cherche à soutenir un agir-ensemble fort et porteur de sens. Ces concertations constituent des lieux de renforcement des pratiques démocratiques, complémentaires aux pratiques municipales.

UN OUVRAGE POUR SOUTENIR LA RÉFLEXION ET L’ACTION

Cet ouvrage apporte des clés de compréhension et des pistes concrètes pour avancer dans cette voie. Il est porteur d’analyses fines qui permettront au lecteur d’enrichir les siennes afin de raffiner ses pratiques. Que ce soit comme maire, comme philanthrope, comme intervenant de terrain ou comme citoyen engagé, j’ai toujours cru à l’importance de nourrir ma réflexion avec les fruits de la recherche. Les recherches dont il est question dans cet ouvrage me semblent d’autant plus pertinentes qu’elles sont partenariales, répondant ainsi du mieux possible aux besoins des acteurs sur le terrain et des grands réseaux qui les regroupent.

Comme je l’affirmais le soir de mon élection comme maire de la Ville de Québec : les défis devant nous nécessitent qu’on se rassemble et qu’on s’unisse ; c’est la voie de la réussite. Espérant que cet ouvrage puisse être une source d’inspiration en ce sens.

Bonne lecture, et continuons à « construire avec les autres » !

Remerciements

Nous adressons nos premiers remerciements aux 128 personnes qui ont accordé une entrevue, parfois plusieurs, dans le cadre de nos projets de recherche et qui ont ainsi contribué à l’avancement des connaissances quant aux interactions entre le développement des communautés et la transition socioécologique à l’ère de nouvelles formes de soutien philanthropique. Merci également aux huit démarches de développement des communautés territoriales qui ont ouvert leurs portes à notre équipe de recherche partenariale, ainsi qu’aux auteurs et autrices des différents chapitres du présent ouvrage qui ont signé des textes d’une qualité remarquable.

Un merci chaleureux aussi à Mélanie Mailhot et à René Lachapelle pour leurs judicieuses corrections et remarques exprimées à l’occasion de la relecture du manuscrit de cet ouvrage, ainsi qu’à Léna Garreau de Communagir pour la conception graphique des lignes du temps des huit démarches de développement des communautés territoriales publiées chacune sous forme de monographie.

Nous exprimons également notre reconnaissance pour le travail essentiel effectué par le personnel de recherche suivant : Coralie Boucher, Laury Chicoine, Andréanne Courtemanche, Aline Dunoyer, Maude Fleury, Frédérik Gagnon, Charlotte Goglio, Tifaine LeGal, François Marchand, Sabrina Ouellet-Fortier, Micheline Petit, Aube Provencher, Valérie Raymond et Geneviève Roussy. Chapeau également à Marc De Koninck pour l’efficacité de sa mission d’intermédiaire auprès du maire Bruno Marchand.

Enfin, nous adressons nos félicitations aux acteurs et actrices du développement des communautés, ainsi qu’aux étudiants et étudiantes qui choisissent l’action et l’intervention collectives comme avenue d’engagement en faveur du bien commun et d’un monde meilleur.

Introduction

Denis Bourque et Sonia Racine

Il faut allier le pessimisme de la raison à l’optimisme de la volonté.

Antonio Gramsci, Lettres de prison (1948)

Les deux dernières décennies, profondément marquées par le modèle néolibéral axé sur la croissance, ont exacerbé l’écart entre l’exploitation infinie des ressources d’une planète limitée et les exigences d’une occupation soutenable de cet habitat partagé. L’effet les plus dramatique de ce modèle est le dérèglement climatique et du monde vivant, sans compter qu’il entretient les injustices et accroît les inégalités sociales et de santé entre les humains (Piketty, 2021 ; Senay et al., 2023). Alors que les indicateurs sont au rouge, les orientations politiques et économiques accélèrent le mouvement d’une humanité et d’une planète en voie de perdition (encadré I.1).

ENCADRÉ I.1

Faits saillants de la conjoncture écologique et sociale à l’heure actuelle

–La concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère a connu une augmentation record en 2024 (1).

–En 2023 et 2024, le réchauffement planétaire a dépassé le 1,5 °C qui était prévu pour 2030-2035, et janvier 2025 a été le mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde (2).

–Un réchauffement planétaire de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels signifie que trois fois plus de régions seront touchées par des chaleurs insoutenables et dangereuses pour les humains (3).

–Montréal a connu en 2024 un réchauffement de 3,9 °C par rapport à l’ère préindustrielle (4).

–Trois fois plus d’îlots de chaleur et cinq fois moins d’îlots de fraîcheur sont actuellement recensés dans les quartiers défavorisés par rapport à la moyenne dans la région de Montréal ; or les journées dépassant 32 °C seront trois à cinq fois plus nombreuses dans l’avenir (5).

–Au Canada, 2024 a battu le record de l’année la plus coûteuse en pertes liées aux conditions météorologiques extrêmes, évaluées à 8,5 milliards de dollars (6).

–Une échéance cruciale pour le climat a été ignorée par 95 % des pays : seuls 5 % des signataires de l’Accord de Paris ont rendu en 2025 leur plan, peu ambitieux, pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) (7).

–Les 10 % des personnes les plus riches de la planète sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique (8).

–Parmi le 1 % des personnes les plus riches de la planète, chacune d’entre elles émet en moyenne l’équivalent de 76 tonnes de GES par année, alors que 50 % des personnes les plus pauvres, soit 3,9 milliards de personnes, prendraient chacune 114 ans pour en produire autant (9).

–Que ce soit ou non de façon intentionnelle, les politiques et les pratiques environnementales touchent de manière disproportionnée des communautés racisées ou autochtones (10).

–Le quart des animaux d’eau douce sont menacés d’extinction (11).

–Les microplastiques se frayent un chemin jusqu’au cerveau de l’humain, avec des conséquences potentiellement dangereuses sur la santé et les facultés cognitives (12).

Sources : Les chiffres entre parenthèses renvoient aux références r épertoriées à l’annexe 1 (p. 201).

Les tentatives multilatérales internationales (Conférences des Parties [COP] et autres) ne donnent pas les résultats escomptés et, depuis le changement de présidence en 2025 aux États-Unis, de puissantes forces conservatrices se déploient pour faire reculer la lutte contre les changements climatiques et les inégalités, qui sont les deux faces d’une même pièce. Les deux ont pour origine commune les conséquences du modèle de développement basé sur l’exploitation sans limite des ressources humaines et non humaines au service de l’enrichissement individuel et de l’accumulation infinie.

L’érosion côtière en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, les îlots et vagues de chaleur à Montréal et à Québec, ou encore les feux de forêt, les inondations, les tempêtes et les tornades dans plusieurs régions témoignent que nous sommes toutes et tous touchés, à divers degrés, par les changements climatiques et la crise écologique. Ces derniers exigent non seulement une transition énergétique et une décarbonation des transports et de l’industrie, mais également une transition sociale et écologique, c’est-à-dire des changements fondamentaux dans les modes de vie, de production et de consommation, et dans les façons de se gouverner (Audet et al., 2015). Pour être efficaces et justes, ces changements fondamentaux doivent être démocratiques et inclusifs, sinon la transition risque de se faire au détriment des personnes et des communautés marginalisées qui ont peu de pouvoir. Certains groupes sont plus vulnérables aux risques associés aux changements climatiques et à leurs conséquences, soit parce qu’ils sont plus sensibles ou exposés aux aléas climatiques, soit parce qu’ils disposent de moins de ressources pour y faire face (Senay et al., 2023). La réponse aux crises écologique et sociale impose des transformations radicales, en plus d’être équitables, dont l’ampleur et les conséquences commandent qu’elles soient déterminées démocratiquement. Dans l’espoir de jours meilleurs à l’échelle planétaire, des communautés territoriales agissent concrètement en mettant en place des actions collectives fondées sur des processus collaboratifs, intersectoriels et novateurs, dans le but de reprendre du contrôle sur leur devenir, et ce, à partir de leurs milieux de vie.

Au Québec, on dénombre près de 250 démarches de développement des communautés territoriales (DCT) qui agissent principalement dans le domaine du développement social. Ces démarches interviennent sur les conjonctures matérielles et sociales dans lesquelles les personnes naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent. Plusieurs d’entre elles sont à l’origine d’innovations sociales (Lachapelle et Bourque, 2020).

Une équipe de recherche partenariale composée de chercheuses et chercheurs d’écoles de travail social de cinq universités (Université du Québec en Outaouais, Université de Montréal, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Université du Québec à Rimouski et Université d’Ottawa), ainsi que du Collectif des partenaires en développement des communautés (CPDC), s’est engagée dans les projets Transition socioécologique et lutte aux changements climatiques dans les démarches de développement territorial (CRSH #890-2019-0058) et Nouvelles formes de philanthropie en soutien aux démarches de développement territorial (CRSH #435-2020-0927). Ces recherches visent à comprendre de quelle façon les démarches collectives, avec ou sans le soutien de la philanthropie, s’engagent dans une perspective de transition socioécologique (TSÉ) dans leurs activités et initiatives de DCT, lesquelles se situent entre les initiatives citoyennes microlocales et les politiques nationales. L’objectif des recherches vise à répondre à la carence identifiée par Le Treut (2022), c’est-à-dire à éclairer et à mieux comprendre ce qui se trame aux différentes échelles territoriales. Pour ce faire, huit démarches de DCT ont été sélectionnées pour constituer autant de sites de recherche comme le résume le tableau I.1.

TABLEAU I.1

Les huit démarches de DCT participantes

LES CHAPITRES ET LES THÈMES DE L’OUVRAGE

L’ouvrage est structuré en six chapitres. Le premier présente la démarche partenariale de coconstruction de savoirs qui visent à soutenir et à transformer les pratiques de DCT afin de mieux répondre aux enjeux et défis collectifs. Il expose comment les changements climatiques proviennent des mêmes causes systémiques que les inégalités sociales et comment le DCT peut s’inscrire dans une transformation sociale nécessaire à la TSÉ juste et solidaire. Le chapitre présente également les moyens déployés, afin d’éclairer la manière dont les problèmes et les solutions sont définis par les acteurs¹ qui agissent en réseau, en plus d’explorer le contexte qui les amène à s’approprier la TSÉ et à composer avec la philanthropie subventionnaire devenue une composante significative du DCT.

Le deuxième chapitre brosse un portrait général de la manière dont la TSÉ est incarnée dans les démarches de DCT. Plus précisément, on s’intéresse à la façon dont la TSÉ est comprise au sein des acteurs, aux retombées concrètes des démarches de DCT sur la TSÉ, ainsi qu’à quelques enjeux qui confrontent l’approche et les pratiques de DCT au regard de la TSÉ.

Le troisième chapitre de cet ouvrage explore les liens entre la philanthropie subventionnaire et les démarches de DCT au Québec. Il comporte trois sections : la première présente les courants de la philanthropie subventionnaire au Québec, les formes de soutien étatiques et philanthropiques ainsi que les caractéristiques des acteurs philanthropiques étudiés ; la deuxième analyse la vision des acteurs de terrain sur le financement philanthropique, ses effets sur l’action collective territoriale, ses retombées et les tensions générées; dans la dernière, nous nous interrogeons sur le rôle de la philanthropie subventionnaire dans un contexte de crise, ainsi que sur sa contribution potentielle à un renouveau démocratique.

Le quatrième chapitre traite des dynamiques de l’action collective selon la perspective de la TSÉ. Tout d’abord, la structuration de l’action collective pour agir dans une perspective de TSÉ est expliquée à partir du territoire, des acteurs et du réseautage. Ensuite sont exposés les leviers d’action que possèdent les démarches de DCT pour soutenir le changement systémique. Enfin, la notion de