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Brisé mais pas fini
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Livre électronique119 pages1 heure

Brisé mais pas fini

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À propos de ce livre électronique

Brisé mais pas fini est l'histoire d'une femme qui s'est oubliée en voulant tout donner.

Femme forte, femme présente, femme éteinte.

Elle a aimé sans compter, tendu la main sans jamais se tendre la sienne.

Jusqu'au jour où le vide l'a rattrapée. Et tout a craqué.

Personne pour l'attraper. Même pas elle-même.


Ce livre est un cri qui ne hurle pas, une larme qui éclaire.

C'est le récit d'un retour intérieur, lent, brutal, sublime.

Un voyage entre les décombres de l'âme et la renaissance du cœur.

Chapitre après chapitre, elle recolle les morceaux.

Elle apprend à s'écouter. À se voir. À s'aimer.
 

Ce n'est pas une success story. C'est une vérité nue.

Celle de milliers de femmes qui tombent sans bruit.

Mais qui se relèvent avec rage, tendresse, foi.

 

Elle était brisée.

Mais elle n'était pas finie.


 

LangueFrançais
ÉditeurCarole Blanchard
Date de sortie7 sept. 2025
ISBN9798232300609
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    Aperçu du livre

    Brisé mais pas fini - Carole Blanchard

    Brisée mais pas finie

    Introduction

    Il y a des histoires qui ne se disent pas.

    Des douleurs qu’on enterre si profond qu’on finit par croire qu’elles ont disparu.

    Et puis un jour, ça déborde.

    Pas forcément dans un cri. Parfois juste dans un regard vide.

    Un silence trop long.

    Un cœur qui bat mais qui ne vit plus vraiment.

    C’est mon histoire.

    Celle d’une femme comme tant d’autres.

    Forte parce qu’elle n’a pas eu le choix.

    Silencieuse parce que personne ne posait les bonnes questions.

    Présente pour les autres, absente pour elle-même.

    J’ai tout donné.

    Par amour. Par loyauté. Par instinct.

    Et je me suis oubliée. Lentement.

    Si lentement que je ne m’en suis pas rendu compte.

    Un jour, je me suis réveillée étrangère à moi-même.

    À l’intérieur, c’était le chaos.

    Plus de repères.

    Juste des souvenirs éparpillés, des émotions coincées, une fatigue qui ne passait pas.

    Ce livre, ce n’est pas une leçon.

    Ce n’est pas une méthode.

    Ce n’est pas un manuel.

    C’est un cri doux.

    Une main tendue.

    Un miroir.

    C’est le récit brut d’un retour.

    Retour vers moi. Vers ma voix. Vers mon corps. Vers ma vie.

    Si tu lis ces lignes, c’est peut-être que toi aussi tu t’es un jour perdue.

    Peut-être que toi aussi tu cherches un chemin, une lumière, un peu d’air.

    Alors entre.

    Prends ce livre comme une maison ouverte.

    Assieds-toi entre les lignes.

    Respire. Pleure s’il le faut. Ris. Rappelle-toi.

    Ce n’est pas une fin.

    C’est un commencement.

    Le tien peut-être.

    Chapitre 1 – Le cœur en veille

    Je ne sais pas vraiment quand ça a commencé.

    Peut-être un matin comme un autre. Peut-être un soir, dans un silence un peu plus lourd que d’habitude. Ce genre de silence où tu sens que quelque chose s’est déplacé en toi. Pas un grand bouleversement. Juste un petit glissement. Presque imperceptible. Mais qui change tout.

    Ces derniers temps, je me réveille avec l’impression de ne pas m’être couchée. Comme si je n’avais pas vraiment dormi. Ou comme si mon corps s’était reposé, mais pas le reste. Mon esprit, lui, tourne encore en boucle, même dans le noir.

    Aujourd’hui, j’ai mis les pieds dans la cuisine, comme tous les matins. J’ai préparé le café, fait griller deux tartines, rempli un bol de céréales pour mon fils. Je suis restée debout, à regarder l’eau couler dans la cafetière. Mes gestes étaient précis, efficaces. J’aurais pu faire tout ça les yeux fermés.

    Et pourtant, j’étais là sans être là.

    Mon mari est passé à côté de moi, a attrapé une tasse, m’a embrassée sur la tempe. Un geste tendre. Automatique. J’ai souri par réflexe, sans le regarder vraiment.

    C’est ça, le pire. Je fais les choses. Je les fais bien. Je suis présente. Fonctionnelle. Disponible. Je remplis tous mes rôles. Et pourtant, j’ai cette sensation tenace d’être vide à l’intérieur.

    Je ne ressens plus rien.

    Ou alors si, peut-être… mais tellement étouffé que je n’arrive plus à mettre des mots dessus. Je ne pleure pas. Je ne crie pas. Je ne casse rien. Je me contente de faire ce qu’on attend de moi. Et à la fin de la journée, je me couche avec ce goût amer dans la gorge. Une fatigue que même dix heures de sommeil ne suffiraient pas à réparer.

    Il y a quelques jours, en rangeant une étagère, je suis tombée sur une vieille photo de moi. J’étais souriante, un peu décoiffée, les yeux brillants. Une lumière. Presque une insolence dans le regard. Je me suis surprise à murmurer : « Elle est où, celle-là ? »

    Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai compris. Je me suis oubliée.

    Pas abandonnée. Pas maltraitée. Pas détruite. Juste… oubliée.

    Je me suis effacée en douceur. À force de vouloir être là pour tout le monde. À force de vouloir bien faire. À force de dire oui. À force de ne pas déranger. À force de taire.

    J’ai arrêté de me poser des questions. J’ai mis mes envies de côté. Mes rêves aussi. Mes émotions, je les ai rangées dans un tiroir. Et j’ai fermé à clé. Je me suis dit : plus tard.

    Mais le plus tard n’est jamais venu.

    Aujourd’hui, je suis une femme de 35 ans, mariée, maman, et j’ai l’impression de ne plus me reconnaître. Je me regarde dans la glace et je vois quelqu’un que je connais vaguement. Je connais ses traits. Ses mimiques. Mais pas ses pensées. Pas ce qu’elle ressent. Pas ce qu’elle veut.

    Il y a quelques jours, mon fils m’a regardée longuement. Il n’a rien dit. Il m’a juste regardée, avec une sorte d’inquiétude dans les yeux. Comme s’il sentait, lui aussi, que quelque chose ne va pas. Et ce regard-là… ça m’a fait mal. Parce que je me suis dit que même lui, il voit que je ne suis plus vraiment là.

    Je ne sais pas encore comment je vais faire pour revenir.

    Mais j’ai envie d’essayer.

    Ce matin-là, je suis restée longtemps dans la salle de bain. La lumière était froide, le miroir embué. J’ai essuyé la glace du bout de la main. Juste assez pour y voir mes yeux. Pas tout le visage. Juste les yeux.

    Ils avaient l’air fatigués. Pas comme après une mauvaise nuit. Plutôt une fatigue ancienne. Une fatigue profonde, enracinée. Comme si mes paupières portaient le poids des années. Comme si, derrière chaque regard, il y avait un renoncement.

    Je n’ai pas pleuré. Je ne pleure presque jamais. Ou alors quand je suis seule, tard le soir, quand plus rien ne me tient debout. Mais même là, les larmes ne viennent plus comme avant. Elles restent coincées, noyées dans un trop-plein de silence.

    Je me suis demandée ce que je ressentais vraiment. Et je n’ai pas trouvé de réponse. C’est ça, le plus étrange. Ce n’est pas que je vais mal. Ce n’est pas que je vais bien. C’est autre chose. Un entre-deux. Une zone grise. Une routine étouffante où tout est là, en apparence, mais où l’essentiel a disparu.

    Je me suis regardée dans le miroir, un peu plus cette fois. J’ai tenté un sourire. Il est venu, timidement, puis il s’est effondré. Il sonnait faux. Même à moi, il ne m’a pas convaincue.

    Je me suis recoiffée rapidement. J’ai remis mes cheveux en arrière, sans réfléchir. Un geste mécanique. J’ai enfilé un pull, un jean. Des vêtements confortables. Neutres. Pratiques. Depuis un moment, je ne m’habille plus pour me plaire. Je m’habille pour tenir la journée.

    En redescendant dans la cuisine, mon fils m’a demandé si j’étais fatiguée. Je lui ai répondu que non, que tout allait bien. Et j’ai détesté ce mensonge. Ce réflexe. Cette phrase automatique que je répète à tout le monde. Même à lui. Surtout à lui. Parce que je ne veux pas l’inquiéter. Parce que je ne veux pas qu’il voit ce que je cache.

    Mais il a vu. Je l’ai senti. Son regard a changé, juste un peu. Il a détourné les yeux, pris sa cuillère, continué à manger. Et moi, je me suis sentie coupable. Coupable d’être absente alors que je suis là. Coupable de ne plus savoir être pleinement sa mère.

    Dans la journée, j’ai essayé de me concentrer sur les tâches simples. Faire une lessive. Répondre à quelques mails. Aller faire les courses. Sourire à la caissière. Rentrer. Préparer le dîner. Gérer les devoirs. Donner le bain.

    Et tout au long de ces heures, une phrase revenait dans ma tête, comme une boucle impossible à couper : « Tu tiens, mais tu ne vis plus. »

    Le soir, quand tout le monde était couché, je suis restée seule dans le salon. Pas de bruit. Pas de télévision. Juste moi, assise dans le noir, les jambes repliées contre moi, les mains croisées. J’ai regardé le vide. Je ne pensais même pas. C’était un calme étrange, presque inquiétant.

    Puis j’ai fermé les yeux. Et j’ai respiré. Longuement.

    Et dans

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