l'envers du décor
Par Claudia Campbell
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Claudia Campbell est née le 22 janvier 1981 à Saint-Jérôme dans les Laurentides. Maman et passionnée des arts, elle s’est d'abord réalisée dans le monde de la restauration, où elle a acquis une grande résilience et un sens inné de la gestion. Artiste peintre autodidacte accomplie et reconnue à l'international, elle a tout d'abord baigné comme violoniste dès l’âge de neuf ans, puis, poursuivi des études en publicité et marketing, et s’est spécialisée en sommellerie. En plus de son parcours artistique, Claudia a également œuvré comme mentor pour des artistes émergents, partageant son expérience et sa passion. Son premier livre, "L'envers du décor", plonge dans son parcours, révélant les hauts et les bas de sa carrière d'entrepreneure et d'artiste, preuve d'un chemin fait de choix réfléchis et de travail acharné, sans raccourcis ni magie.
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Aperçu du livre
l'envers du décor - Claudia Campbell
PRÉFACE
Parfois dans la vie, il nous arrive de croiser quelque chose, ou quelqu’un qui fait écho à l’intérieur. Il y a aussi des œuvres d’art qui nous parlent sans dire un mot. Qui nous trouve au bon moment sans que nous les cherchions vraiment.
C’est exactement ce qui m’est arrivé la première fois que j’ai croisé l’univers de Clo. Une toile. Un instant suspendu. Et, dans le coin droit, un petit colibri. Une présence discrète, presque timide, mais pleine de sens pour moi. J’y ai vu un signe. Une connexion douce et profonde avec ma mère, qui nous avait quitté quelques mois plus tôt. Comme si elle me faisait un clin d’œil, à travers cette œuvre.
Je n’ai pas hésité. Cette toile est rentrée chez moi comme on accueille un souvenir précieux. Elle occupe aujourd’hui une place centrale dans ma maison, comme un repère. Et à chaque fois que mon regard s’y pose, c’est comme une conversation silencieuse entre elle, ma mère, et moi… avec Clo, en messagère.
Clo ne le savait pas, mais son art venait de m’offrir un cadeau inestimable.
C’est ce que son art fait : il touche, il résonne, il raconte. Il ne s’impose jamais, mais il reste, longtemps.
Derrière chaque coup de pinceau, chaque couleur choisie, il y a une émotion, un souvenir, un vécu. Et maintenant, avec ce livre, Clo nous offre les mots derrière les couleurs, le chemin derrière la lumière. Elle nous ouvre les portes de son parcours avec la même authenticité que celle qu’on retrouve dans ses toiles : sans détour, avec cœur, avec force et fragilité.
Lire ce livre, c’est comprendre un peu mieux ce qui anime l’artiste. C’est découvrir le travail, l’acharnement, les doutes et les intuitions qui se cachent derrière chaque création. C’est plonger dans une histoire de passion, de persévérance et de foi en la beauté des choses.
Merci, Clo, de nous permettre de voir le monde à travers tes yeux. De croire que l’art peut être un pont, un refuge, un miroir… ou même, parfois, un signe.
Bonne lecture.
Marie-Christine Proulx
INTRODUCTION
Il y a quelque temps, que je réfléchis à l’idée de raconter mon parcours artistique et entrepreneurial, à ma façon. À travers mes rencontres lors de mes séances de mentorat, on m’a souvent demandé d’où je venais et comment mon chemin s’était construit, jusqu’à me permettre de vivre de mon art aujourd’hui. Peu à peu, une pensée a germé en moi au cours des dernières années. Celle d’ajouter à mes œuvres artistiques, un livre ou un recueil, dans lequel les gens qui me suivent, puissent être aiguillés, afin de comprendre que cela ne s’est pas produit par magie, mais bien par effort et acharnement. De nature très persévérante et entêtée parfois, je n’ai pas toujours su exactement où aller, ni comment m’y prendre. Mais j’ai toujours écouté mon instinct, très présent depuis l’enfance. Il m’a guidée, même dans les périodes d’incertitude, vers des choix alignés avec ce que je voulais accomplir.
Comme je partage rarement de choses personnelles sur les réseaux sociaux, peu de gens savent réellement par quoi je suis passée, pour me rendre là où je suis aujourd’hui. Mes années d’expérience dans la restauration m’ont appris à être structurée, à avoir le sens du détail et une façon de présenter les choses avec soin. Tout cela m’a suivie dans mon travail d’artiste. Ce regard que j’ai développé à travers ces années, se retrouve maintenant dans ce que je crée. L’art, pour moi, est une façon concrète d’exprimer ce que je ressens intérieurement. C’est un langage naturel, qui me permet de libérer toute la créativité qui m’habite et ce qui me motive profondément, c’est de partager cette passion avec vous. Et aujourd’hui, ce qui compte beaucoup pour moi, c’est de pouvoir le faire aussi à travers l’écriture, pour inspirer ceux et celles qui débutent ou qui rêvent de se lancer. Mon parcours n’a peut-être rien d’extraordinaire, mais il a été construit avec passion, courage et constance. Il pourrait aider à sortir du mythe de la facilité ou de l’idée, que cela n’arrive qu’aux plus chanceux. Oui, il faut du talent. Mais sans travail, le talent seul ne m’aurait jamais menée là, où je voulais aller. C’est un chemin que je savoure toujours, et qui continue d’évoluer… sans destination finale.
Bonne lecture.
Clo
CHAPITRE 1
L’origine de mon goût pour l’art
Sans trop m’étendre sur mes origines, je peux vous dire que je suis née à Saint-Jérôme, en banlieue de Montréal. Nous habitions le haut d’un immeuble plutôt hors du commun : une immense usine occupait le rez-de-chaussée, et nous vivions juste au-dessus, tout près d’un hôpital. C’était un appartement vaste, dans lequel j’ai été très heureuse, malgré le bruit constant de la machinerie et les odeurs de combustion et de goudron. La fenêtre de ma chambre donnait directement sur le toit de l’immeuble, ce qui me permettait de sortir le soir en cachette, ou de cogner à celle-ci pour des amis arrivant tard le soir. Je garde d’excellents souvenirs d’y avoir habité, entourée de ma sœur aînée et de mes deux parents.
Mes premiers souvenirs concernant mon intérêt pour l’art, eux, sont un peu flous. Tellement flous, en fait, que j’ai dû poser la question à ma mère pour confirmer certains détails. Je fréquentais une garderie intégrée à mon école primaire. J’avais environ trois ans, une éducatrice de cette même garderie avait constaté que je possédais déjà, un talent particulier que l’on remarquait et elle en avait informé mes parents. Je dessinais des images d’une clarté incroyable, dotées d’un souci du détail surprenant pour une enfant de cet âge. Une autre dame de la garderie aurait même dit un jour, qu’il était évident que l’on entendrait parler de moi, dans le monde artistique. Elle ne pouvait dire dans quelle branche exactement, puisque je me débrouillais déjà bien dans à peu près toutes les formes d’art. C’était comme si mon chemin était déjà tout tracé. Ma mère avait trouvé ça touchant, et même un peu flatteur. Elle-même artiste à sa façon, elle s’adonne à la peinture pendant ses temps libres. Elle possède d’ailleurs de belles capacités en ce sens, disons-le comme ça. Alors non, mes talents ne sont pas venus de nulle part. Ils portaient en eux quelque chose d’héréditaire, transmis par ma mère.
Entre l’âge de trois et neuf ans, mes parents m’ont inscrite à des cours de peinture, dans le but de nourrir mon intérêt déjà très marqué, pour cet univers coloré. Ces cours étaient donnés à la bibliothèque de notre ville, par un monsieur bien connu de la région. J’adorais ça. J’avais une vraie soif d’apprendre, de comprendre, de toucher à tout ce qui me permettait de créer. Les pinceaux, les crayons, la peinture, les papiers…tout me fascinait.
Le plus beau cadeau que je pouvais recevoir à Noël, c’était un coffre à crayons. Et, entre nous, ça l’est encore. Recevoir ce genre de cadeau me rend tout simplement heureuse. Prendre le temps de choisir le bon crayon, la couleur qui me plait, sentir la texture du papier sous mes doigts, tout ça me procure un plaisir immense. Dessiner, peindre, et tout ce qui entoure le processus créatif faisaient déjà partie intégrante de moi, dès mes premières années.
Vers l’âge de neuf ans, j’ai réussi à convaincre mes parents de m’inscrire à des cours de violon. Je les avais harcelés avec cette idée, sans trop savoir d’où elle me venait. J’avais vu un autre enfant en jouer, quelque part, et cette image s’était enracinée en moi, sans que je puisse vraiment l’expliquer. Ma professeure était une musicienne retraitée, de l’Orchestre symphonique de Montréal. Après sa carrière, elle avait commencé à offrir des cours dans ma région, soit chez elle, soit dans un local qu’elle avait loué, à l’école que j’ai fréquentée à partir de la cinquième année. C’est dans ce même local, que j’ai suivi des cours privés pendant environ six ou sept ans. Apprendre le violon n’était pas facile, mais j’aimais ça. J’avais un seul cours par semaine, mais il fallait pratiquer tous les jours. En réalité, je pratiquais durant la semaine, et parfois aussi la fin de semaine. Ma mère veillait à ce que je garde le rythme, même les jours où l’envie n’y était pas. Avec le temps, ma persévérance a porté ses fruits. J’ai commencé à devenir plus habile, plus confiante.
Ce que je préférais, c’étaient les morceaux sombres, mélancoliques, chargés d’émotions. J’avais du mal à m’enthousiasmer pour Les Quatre Saisons de Vivaldi, qui me laissaient complètement indifférente. Bach, en revanche, me captivait. Il fallait que la musique ait de la profondeur, qu’elle vienne me chercher au plus profond, sinon je perdais tout intérêt. Ma professeure avait des connexions avec le McGill Collège. Elle reconnaissait mon potentiel et chaque fin d’année, elle me faisait passer des examens au Conservatoire de musique, pour évaluer mon niveau et m’aider à progresser. Grâce à elle, j’ai obtenu plusieurs certificats et grades, que je conserve encore précieusement chez moi. Ils auraient pu me servir, si j’avais choisi de poursuivre une carrière dans la musique. Je me souviens à quel point je trouvais ça difficile... Ça me demandait une concentration immense, et des efforts constants. Et ne le dites à personne… mais je vais vous confier un secret. Malgré mes aptitudes musicales et toutes ces années à apprendre un instrument, je ne sais toujours pas lire la musique. Oui, vous avez bien lu. Encore aujourd’hui, je ne comprends rien à une partition. Au tout début, quand j’apprenais le violon, ma professeure utilisait un système de chiffres pour m’aider à savoir où placer mes doigts sur les cordes. Le chiffre 1 pour tel doigt, le 2 pour un autre, et ainsi de suite. Elle me les écrivait au-dessus des notes, pour m’aider à comprendre et à m’habituer. C’était une méthode courante pour les débutants. Mais avec le temps, j’ai mis ce système de chiffres de côté. Je ne l’ai pas conservé tel quel. À la place, j’ai fini par développer une méthode de lire la musique à ma manière, de façon complètement intuitive. Un genre de code personnel. Il ne ressemblait pas vraiment à ce qu’on m’avait appris, mais il me permettait de jouer. Ma professeure, elle, était persuadée que je lisais les partitions. Mais pas du tout.
Tout ce que je jouais, je l’avais appris autrement. J’étais autodidacte sans vraiment le savoir. Je ne saurais même pas trop comment vous expliquer ça… c’était comme si, pour moi, la musique ne passait pas par les notes sur une page, mais par quelque chose de plus instinctif. Même aujourd’hui, je trouve ça fascinant. Être allée aussi loin dans cet art, avoir passé tous ces examens… sans jamais avoir réellement compris le langage dans lequel il est transmis. C’est comme si j’avais appris à parler une langue, sans jamais en lire l’alphabet. Et pourtant, je comprenais. Je ressentais. La musique passait par un autre canal.
Je cachais cette incompréhension à tout le monde autour de moi. Je ne voulais pas l’admettre. Ça m’a pris des années avant de le dire à voix haute. On pouvait me demander de jouer un « LA », et je ne savais tout simplement pas comment faire. Mais si je voyais la note dans une partition, je pouvais me repérer… en analysant sa position par rapport aux autres. Sinon, c’était impossible pour moi de la retrouver. J’avais peut-être onze ou douze ans à l’époque. La tonalité qui me touchait le plus, c’était celle de l’alto. Un violon à la voix plus grave, plus profonde. Et, agréablement, mon enseignante se spécialisait aussi dans cet instrument. Je savais jouer de tout, mais l’alto avait quelque chose d’unique à mes oreilles. C’était une question de ressenti et de préférence.
Quand l’adolescence a frappé, bien sonnée, je n’en pouvais plus. Suivre des cours, garder cette rigueur, cette discipline… c’était devenu trop. Et puis, je n’avais tout simplement pas envie d’en faire une carrière. Avec tous les efforts que j’y avais mis au fil des années, il était normal que mes parents s’attendent à ce que je continue, que je pousse plus loin. Mais j’étais assidue, perfectionniste et ça me prenait toute mon énergie. Je passais même la plupart de mes étés dans des camps musicaux, dans la région de Lanaudière. Les journées étaient portées par des cours d’opéra, de chant, d’histoire de la musique. Je m’amusais beaucoup, j’aimais ces disciplines, le contexte et les découvertes. Mais il y avait aussi les cours intensifs, mon cubicule personnel pour répéter en vue du concert de fin de session, les examens qui déterminaient mon grade dans l’orchestre. J’avais même réussi à décrocher la place de premier violon. Ce qui voulait dire que, parmi tous les violonistes de mon groupe, j’étais celle qui jouait les solos. Avec mon violon alto, j’exerçais un certain leadership. J’excellais, oui… mais c’était exigeant. Et cette position, aussi valorisante soit-elle, me mettait énormément de pression sur les épaules. Autour de mes quinze ans, j’ai fini par dire à mes parents, simplement : « J’arrête tout ça. »
Mon grand-père maternel, quant à lui, m’avait affectueusement baptisé, son génie-tranquille. Je ne comprenais pas du tout l’essence de ce surnom même jusqu’à son décès. Je demandais à ma mère : « Pourquoi m’appelait-il comme ça? » Elle me disait : " pour lui, tu étais toujours la personne qui avait l’air de rien, dans la lune, avec parfois quelques écarts d’attention. Mais quand venait le temps de performer, tu pouvais être la première, dans tout ce que tu entreprenais. Sans faire de vagues, tranquille dans ton coin, quand la pression montait, tu excellais. » J’avais trouvé ça très beau, que mon grand-père pense ça de moi et j’ai pu avec le temps, constater qu’il m’avait bien observée.
CHAPITRE 2
L’adolescence
Mon adolescence avait frappé et je me souviens d’une période intense, mais si agréable. J’aimais beaucoup Kurt Cobain et l’époque « Grunge » de Nirvana, je trouvais ça attirant. Je m’habillais avec la mode reliée à ce mouvement et j’avais même un poster de ce chanteur, dans ma chambre. Je venais tout juste de changer d’école, en passant du privé, vers le public. L’école privée me demandait trop d’efforts. Pas parce que je n’étais pas bonne, mais j’avais l’impression que tout m’en demandait plus, qu’à un élève « normal ». J’avais de la difficulté à me concentrer, et c’était de plus en plus exigeant. J’étais découragée, tannée. Je tirais de la patte et je n’avais plus aucun plaisir à y aller. J’ai donc quitté au milieu de mon secondaire un, pour changer d’école. Je me souviens très bien de cette période, car j’avais vécu pas mal d’intimidation dans les derniers temps. Aujourd’hui, j’accepte que ça fasse partie de mon histoire. Mais je comprends aussi à quel point, c’est difficile à vivre. Chaque fois que j’entends parler d’intimidation, ça vient encore me chercher.
