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D’étranges destins - Tome 2: D’invisibles paroles
D’étranges destins - Tome 2: D’invisibles paroles
D’étranges destins - Tome 2: D’invisibles paroles
Livre électronique147 pages2 heuresD'étranges destins

D’étranges destins - Tome 2: D’invisibles paroles

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À propos de ce livre électronique

La mort de Loïc Perongue bouleverse la vie de son ami Pierre Kretony. Ce changement, s’il lui impose de nouvelles contraintes, lui apporte aussi des compétences et une reconnaissance inespérées. Les liens surnaturels que Pierre entretient avec Loïc l’intriguent, tout en le confortant dans ses nouveaux engagements.

Philippe Perlongue, père de Loïc et patron d’une grande entreprise de parfumerie, l’accompagne dans cette étonnante progression sociale, qui ne l’éloignera pourtant jamais de ses origines.

Pierre va découvrir la Franc-Maçonnerie et retrouver Angèle, une camarade de classe, avec qui il fondera une famille. Mais le destin frappera encore. Pierre devra grandir une fois de plus et assumer un rôle auquel il ne s’était pas préparé.

Au fil de son récit, l’auteur partage doutes et découvertes, nous laissant portés par les surprenants détours d'un destin insolite.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michel Moyrand, né en février 1949 en Haute-Vienne vit en Périgord depuis le début des années 70. La nature, la poésie, la photographie et l'écriture meublent son temps qu'il aime partager en famille et avec ses amis.
LangueFrançais
ÉditeurLibre2Lire
Date de sortie25 avr. 2025
ISBN9782381575193
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    Aperçu du livre

    D’étranges destins - Tome 2 - Michel Moyrand

    Chapitre I

    Jacqueline Perlongue avait pris en charge la majorité des tâches administratives concernant la mort de son fils. Elle avait traversé avec courage cette douloureuse période symbole d’une incomparable et injuste fracture familiale. Elle sortait progressivement de cette situation inimaginable et rentrait avec peine dans un nouveau contexte de vie. Cette femme avait appris à gérer l’absence de Loïc, sans culpabiliser, en s’octroyant des moments confidentiels où elle pouvait exprimer sa tristesse et sa douleur. La présence rassurante de Pierre nourrissait chez elle une affection dont elle ne pouvait pas définir la nature. Elle manifestait une tendresse étonnante à l’égard de l’ami de son fils. L’arrivée des premières fêtes de fin d’année, et surtout celle de Noël sans leur enfant, lui rappelait les joyeux moments vécus à trois. Ainsi, elles provoquaient chez Jacqueline et Philippe, un sentiment de regret des temps passés et ravivaient les chagrins causés par la mort de leur fils unique. Alors, ils décidèrent de ne pas décorer leur salle à manger comme ils le faisaient par le passé, mais de partir en voyage. Cette séparation géographique les éloignerait de leur habitude festive en famille, et chasserait de leur regard les nombreux repères visuels leur rappelant à la fois les sources de joie de cette période mais aussi de tristesse. Ils restèrent huit journées entières, isolés de toute connaissance, sur la commune de Pollença, située au nord-est de l’île de Majorque, parfois confondue avec la ville de Pollentia implantée sur la commune voisine d’Alcúdia. De retour à Périgueux, ils partagèrent la nuit de la Saint-Sylvestre avec Pierre et son amie ainsi qu’avec Huguette et Raïs. Jacqueline avait choisi une ambiance musicale, piano et nature, pour accompagner la soirée. Chacun s’efforça de ne pas revenir sur le passé et d’évoquer l’actualité sous ses divers aspects. Lorsque, l’heure fatidique arriva, l’échange de bons vœux entre tous eut lieu simplement, sans ostentation, mais avec des marques de franche affection. Quelques larmes firent leur apparition sur les visages de Jacqueline et de Pierre, qu’ils maîtrisèrent avec dignité et séchèrent discrètement. La soirée se poursuivit jusqu’à l’aube. Pierre était ravi de voir ses parents détendus dans un environnement peu familier pour eux et au sein duquel ils appréhendaient de se retrouver. Les alcools de grande qualité servis par Philippe avant et pendant le repas favorisaient probablement l’état de sérénité général qui s’installait. Une telle rencontre n’était pas dans les habitudes de l’une et l’autre de ces deux familles bien qu’elles se soient en d’autres circonstances déjà retrouvées. L’amitié qui unissait les deux garçons et le drame récent avaient eu pour effet de les rapprocher, en leur faisant partager les mêmes valeurs de la vie. Quand les deux couples invités voulurent rentrer, dans la nouvelle résidence des parents de Pierre, une épaisse couche de neige recouvrait le sol. Dans un silence poignant, la poudreuse étincelait sous la lumière des réverbères électriques de la ville. Après avoir dégagé celle accumulée sur les vitres du véhicule, Huguette, qui aimait conduire, s’installa aux commandes de la voiture et Claudine monta près d’elle. Le père et le fils montèrent à l’arrière. Les parents de Pierre habitaient depuis quelques années dans la maison que Raïs avait en grande partie construite seul, pendant ses congés et les week-ends. Celle qu’ils avaient désirée et pour laquelle Raïs s’était tant épuisé. Les chasse-neige étaient passés sur les grands axes. De longues guirlandes de neige ornaient chaque côté des rues et des routes. Les rares véhicules en circulation avançaient lentement. Raïs retira à l’aide d’une pelle, l’épaisse couche accumulée contre le portail d’entrée de leur propriété afin d’en faciliter l’accès. Après avoir pris quelques heures de repos, les deux couples se retrouvèrent sans appétit dans la salle à manger. Émilie et Christophe, conviés à une autre soirée animée, étaient rentrés vers 10 heures du matin. N’émergeant qu’en milieu d’après-midi, ils avaient alors rejoint la famille. Les discussions retraçaient brièvement les ressentis des différents vécus de veille. Alors que Raïs s’apprêtait à ouvrir une bouteille de champagne pour célébrer l’arrivée de la nouvelle année, Pierre s’adressa à ses parents ainsi qu’à sa sœur et son frère :

    Elle attendait avec une certaine impatience, le jour où l’aîné de ses trois enfants lui signifierait la date de son mariage.

    L’annonce, qui aurait pu ravir chacun, figea tout le monde dans un grand silence. Une forme d’étonnement et d’inquiétude apparut aussitôt sur les visages et l’embarras envahit tous les regards. Chacun était pétrifié par cette annonce inimaginable. Personne dans la famille ne put exprimer la moindre réaction. Pierre continua donc ses explications, avec une immense modération.

    Dans la pièce éclairée par de nombreuses lumières électriques clignotantes, semblables à des étincelles ardentes, les espaces de silence se conjuguaient pour donner à ce moment-là un aspect très solennel. Chacun portait sur son visage les souvenirs de Loïc, généralement présent les années précédentes pour partager ces moments de fête. L’annonce aussi surprenante qu’émouvante livrée par Pierre semblait peser sur les épaules de chacun à l’instar de l’épaisse couche de neige sur les branches des épicéas et des genévriers. Ce fut Émilie qui rompit le silence en interpellant son frère aîné :

    Un nouveau silence envahit la pièce. Il traduisait le sentiment de malaise ressenti par les parents de Pierre, sa sœur et son frère. Claudine choisit alors, de manière totalement impromptue et mesurée, de s’adresser à la maman de son compagnon.

    Elle essuyait ses yeux rougis par d’abondantes larmes qu’elle épongeait avec son mouchoir brodé aux initiales de son mari et de ses trois enfants. La discussion en resta là. Après avoir bu la coupe de champagne servie par Raïs et grignoté quelques amuse-bouche, Claudine et Pierre rentrèrent chez eux. Raïs et Huguette finirent la journée avec leurs deux autres enfants sans parler de l’avenir de Pierre.

    Chapitre II

    L’inspecteur de police judiciaire, Paul Troubane, qui avait interrogé Loïc sur les transports de produits illicites, était resté très discret lorsque Jacqueline l’avait rencontré au commissariat de Périgueux pour connaître l’exactitude des actes reprochés à son fils. Son rendez-vous avec le procureur de la République de la ville n’avait pas permis d’obtenir plus d’informations. Elle avait seulement obtenu le nom de l’hôtel où s’étaient retrouvés Loïc et Nina ainsi que la destination suivante prise par la femme qui avait tourné la tête de son fils. Rien de bien significatif, en somme, pour l’aider dans sa quête. Elle avait passé l’appartement de Loïc au peigne fin, mais n’avait rien trouvé de concluant, sauf la facture de sa chambre d’hôtel au Fundator à Santiago. L’employé de réception qu’elle appela lui répondit poliment qu’il ne trouvait pas son fils sur le fichier client de l’établissement, malgré les références de la facture.

    Elle comprenait fort bien cette réponse qu’elle avait toutefois espérée moins réglementaire. Cependant, elle pensait que Pierre savait beaucoup de choses sur ce que son fils avait fait en Amérique du Sud. Elle l’avait d’ailleurs interrogé à ce sujet et sur la nature de sa relation avec Nina, sans obtenir de réponses. Elle lui téléphonait au moins trois à quatre fois par semaine, entre midi et quatorze heures, alors qu’il déjeunait seul à son domicile. De plus, elle lui répétait sa ferme intention de découvrir le fin mot de cette histoire dramatique. Elle essayait de l’impliquer étroitement dans ses investigations. Le jeune homme voulait garder ça pour lui, mais Jacqueline tenait absolument à démentir les rumeurs qui avaient couru dans la ville et dans le milieu de la moto, après le suicide de Loïc. Tout et son contraire étaient colportés sur la raison qui avait poussé ce garçon très apprécié à mettre fin à ses jours. Les ragots les plus odieux étaient entretenus sur une supposée aventure amoureuse qui s’était mal terminée. On mentionnait également sa performance moyenne au Dakar, son récent accident qui l’avait laissé paraplégique, ou encore son appartenance à un réseau mafieux de réputation internationale. Pierre était très affecté par les commérages en plus de ses déplorables conditions de travail.

    Un soir qu’il dînait en tête-à-tête avec madame Perlongue, chez elle, alors que Philippe était à l’étranger, il choisit de lui raconter ce que Loïc avait bien voulu lui confier sur sa rencontre avec

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