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Émotions encore
Émotions encore
Émotions encore
Livre électronique223 pages1 heure

Émotions encore

Par Drl

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À propos de ce livre électronique

Émotions encore, c’est le recueil d’états d’âme, de perceptions, de ressentis, de pensées personnelles au gré du temps, des saisons, des humeurs, quand le crayon se met à noircir ou colorer les feuilles de l’ancien cahier d’écolier.
Qu’elles vous apportent évasion, détente, voyage, sensations et… des émotions encore.
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie25 mars 2025
ISBN9782312151502
Émotions encore

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    Émotions encore - Drl

    cover.jpg

    Émotions encore

    DRL

    Émotions encore

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2025

    ISBN : 978-2-312-15150-2

    URGENCE

    Urgence de le dire

    urgence de le savoir

    urgence de le comprendre

    l’urgence court et n’en revient pas

    pressée d’en finir ou de recommencer

    c’est un éclair qui nous vole à la face

    c’est l’instant fragile et inquiet

    et le moment parfois fatal

    l’urgence n’en finit pas de nous questionner

    de nous déboussoler, de nous interroger

    il nous faut la poursuivre

    la dompter, la trouver

    l’urgence n’est plus le temps

    c’est aussi le besoin incessant

    c’est aussi l’envie nécessaire

    l’urgence d’en finir

    d’anéantir les pensées et les songes

    pour devenir une compagne

    celle qui nous dit et nous fait savoir

    qu’au delà des choses

    dans le tourbillon qui nous mène

    on chemine tous ensemble

    et c’est le bien le plus présent

    LA DICTÉE

    Ils étaient appliqués

    sagement assis dans leurs sarraus gris

    le coude collé et la tête de côté

    au tableau noir, c’était dictée

    et l’instituteur stoïque

    arpentait les rangs nonchalamment

    mais la voix du maître s’élevait

    en détachant les mots

    pour mieux les ponctuer

    il régnait un silence absolu

    comme un recueillement pour mieux entendre

    pour mieux comprendre et l’écrire

    il y avait cette odeur de craie

    ce goût de l’encre noire sur le plumeau

    et ces bureaux de bois striés et vieillis

    l’exercice pouvait commencer

    pour s’obliger à ne pas raturer

    à disposer clairement l’encre sur les mots

    afin que la virgule ou le point

    ne fassent pas tâche sur la copie

    le buvard noirci concluait les lignes

    et tout en bas de la page

    pour en finir, l’auteur laissait son nom

    quelle discipline !!

    BALLON

    Il y a ce ballon qui roule

    qui s’anime, s’arrête

    puis prend de la vitesse

    il change de direction

    quitte le terrain de jeu

    puis y revient inlassablement

    ballotté, balancé

    il prend de la hauteur

    puis s’immobilise

    comme fatigué d’être trimballé

    c’est un ballon de cuir gratté

    vieilli aux coups de pied

    dont les coutures résistent encore

    un ballon vaillant et invaincu

    il a du vécu et quelques années

    des heures à se faire shooter et diriger

    il est le maître sans le savoir

    et ne sait pourquoi

    sans arrêt tous le veulent

    s’en emparent comme d’un trophée

    il n’appartient qu’à lui même

    et lui seul a la mémoire de ses matchs

    car il en est l’unique vainqueur

    celui qu’on attend pour l’apprivoiser

    LAISSER ALLER

    Il y a parfois la lassitude

    celle qui vous porte et vous invite

    à la table des regrets

    et celle du désintérêt

    las de recommencer

    las de poursuivre

    las de s’expliquer

    quand le corps ne veut plus

    et que l’esprit le guide

    il y a un laisser aller tourmenté

    celui qui nous contient

    celui qui nous réprouve

    las de se lever

    las de s’obliger

    las de se justifier

    dès que les codes nous gouvernent

    dès que les obligations se lèvent

    et que la mécanique s’enchaîne

    celle qui nous attache aux autres

    comme contraint et forcé

    encadré de nos raisons

    à la remorque de nos idées

    la lassitude nous embarque et nous retient

    comme un bateau ivre sur l’onde de la vie

    CLIGNOTANTS

    Des clignotants qui s’éteignent

    d’autres qui s’allument

    un fourmillement qui s’anime

    celle de la vie, celle de la mort

    comme des piles usées, fatiguées

    quand l’énergie ne veut plus

    la mécanique humaine s’arrête

    sa date de consommation dépassée

    sa date de conservation oubliée

    sa validité n’ayant plus de sens

    petit à petit la lumière s’estompe

    quand les minces lueurs nouvelles apparaissent

    celles qui nous succèdent

    pour devenir plus intenses au fil du temps

    et elles clignotent de plus en plus fort

    comme pour dire qu’elles sont neuves

    ces relais incessants qui nous perdurent

    ces images de soi au travers eux

    immense ballet du blanc et du noir

    sur la toile terrestre

    un grand tableau éternel

    qui nous fige et nous interpelle

    mais qui commande l’interrupteur ??

    ce satané interrupteur........

    BRUINE

    Une bruine fine s’est invitée

    elle tombe, dégouline

    comme une transpiration du ciel

    étrange lenteur de ses gouttelettes

    elles sont fines et s’entremêlent

    elles tapissent lentement le sol

    et la surface s’en imprègne

    comme pour mieux les absorber

    c’est un ballet qui se joue sans bruit

    ces pointes d’eau qui ruissellent

    nous lavent et nous réveillent

    ma peau s’en est servie

    et mes yeux pétillent de leur fraîcheur

    ils s’écarquillent à cette eau vivifiante

    c’est un après midi sombre

    mais cette enveloppe mouillée

    soudain me fait comprendre

    que les éléments nous dominent

    ils sont imprévisibles

    ils sont là et ailleurs à la fois

    le ciel et la terre se parlent

    dans un langage divin et inconnu

    et cette pause à y penser

    me fait dire que la bruine est bienvenue

    FEUILLES

    Les couleurs de l’automne

    s’estompent et disparaissent

    sous le vent qui emporte les feuilles

    il n’y a plus que des branches dénudées

    laissées mortes après l’été

    l’ocre et le vert se mélangent

    et en font un tableau tapissé de Monet

    dans le chemin creux qui ne mène nulle part

    les feuilles se regroupent et se confondent

    au gré du vent qui les pousse

    on dirait qu’elles se reposent

    après avoir regardé si longtemps le ciel

    et s’être nourries de la sève montante

    elles s’en vont rassasiées

    elles se laissent aller

    légères et colorées

    contre les talus et les bosquets diffus

    elles en font des tas

    et se collent humides de la rosée passée

    elles se protègent et se couvrent

    les feuilles qui naissent

    meurent et renaissent chaque saison

    immuable décor du temps qui passe

    les feuilles ne se lassent pas ,elles trépassent

    RAME

    Ils sont là, elles sont là

    créatures humaines

    de chair et de sang

    le regard vide ou distrait

    sans se parler ,immobiles

    les pas les dirigent

    vers on ne sait où, on ne sait quoi

    mais pas tous ensemble

    ils n’ont pas le même but

    ils se croisent, se regardent

    et parfois se toisent

    puis la porte s’ouvre

    dans un bruit de vérins qui crient

    c’est bien la station demandée

    dans un silence coupable

    des gens entrent, d’autres sortent

    c’est une rame comme toutes les rames

    elle conduit , s’arrête puis repart

    elle a fait son devoir

    s’applique avec une sonnerie stridente

    pour que chacun le sache

    c’est une machine obéissante

    contrôlée, programmée

    mécanique et électrique

    comme les mouvements de ses passagers furtifs

    COLÈRE JAUNE

    Une colère jaune

    se noie dans les flammes et la fumée

    nourrie au désarroi et au désespoir

    elle a la couleur unique

    du bois qui s’enflamme

    et des pneus qui se consument

    lassée d’être privée et écartée

    usée de labeur et d’angoisse

    elle se disperse et s’enracine

    résolue et engagée

    le jaune qui unit et ranime

    s’étale et se solidifie

    il a ce ton révolté

    et l’image de la détresse

    visages fatigués, les yeux mouillés

    ils sont là, accrochés à ce rond point

    qui maintenant leurs appartient

    c’est leur totem et leur emblème

    ce cri du cœur, de l’âme, de l’être

    je les vois encore, dignes ,stoïques

    les besogneux ,les lèves tôt

    les oubliés , les travailleurs, les taiseux

    contre la dîme et la gabelle

    le jaune coule dans leurs veines

    désormais pour longtemps

    MESSE

    Je les ai vu

    élégants et raffinés

    courtois et précieux à la fois

    la démarche mesurée

    le sourire pincé et retenu

    ils se retrouvent, accompagnés

    sous l’égide d’un bon prêtre

    dans des vocalises rassurantes

    à prêcher le temps d’une messe

    la bonne conscience qu’ils se donnent

    ils se dédouanent de leur état

    le temps d’une confession

    pour tout acte de contrition

    béats et plaidant non coupables

    de la vie de l’autre d’à côté

    les plaignant sans les voir

    dans une compassion mal assurée

    ils se disent prêts au bien

    mais de loin sans entrain

    ils

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