Le poète de sept ans
Par Patrick Diné
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Diné a déjà publié un recueil de poèmes intitulé "Pour vous… émois" aux éditions Saint-Honoré en 2018. Bien plus, il est l’auteur de deux romans : "Yasmyna… une vie derrière le rideau" et "Au-delà du silence" publiés chez Le Lys Bleu Éditions. Dans le présent ouvrage, il livre plus profondément une partie de son histoire en la dédiant à son fils par le biais de la poésie.
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Aperçu du livre
Le poète de sept ans - Patrick Diné
Chapitre 1
— Tenez… c’est un beau petit garçon ; regardez, il a les mêmes yeux que vous !
Et elle le prit dans ses bras.
Elle ressentait que l’essentiel n’était pas dans le fait qu’elle puisse avoir la même couleur des yeux que lui : l’important était dans le regard qu’elle posait sur ce nouvel enfant, le troisième d’une fratrie qu’elle aurait préféré limiter à un garçon et une fille. Celui-ci était surnuméraire…
Décembre 1961, le vingt et un… était-ce un signe ? Le premier jour de l’hiver ! Premier jour d’hivers à venir pour une enfance sans véritables chaleurs affectives.
Que fallait-il privilégier : un enfant de trop, ou un enfant de plus… simplement ?
Pas facile en ces temps où elle n’avait pas de travail rémunéré, hormis le fait d’aider son mari responsable de la gérance d’une petite laiterie, dans un village dans les Vosges tout près de Vittel. Chaque fin du mois attendait avec impatience un salaire afin de faire tout d’abord manger toute la famille pour les trente prochains jours.
Alors un enfant de plus, c’était avant tout une bouche supplémentaire à nourrir dans la logique des terriens ! Ça se respecte.
Un enfant de trop ou une bouche en surplus pour l’obligation alimentaire d’assurer son confort et sa suffisance intestinale ?
Une bouche de plus, c’était de l’ordre d’un enjeu pécuniaire.
Un enfant de plus… c’était dans le désordre de sentiments amoureux entre un homme et une femme qui se quitteront plus tard, lorsqu’ils auront la soixantaine, après avoir perduré pendant des années sans véritables sentiments partagés.
Pourtant, elle… elle l’aimait !
Elle l’aimera d’ailleurs aveuglément pendant toute sa vie malgré les disputes, les incompréhensions, le manque d’harmonie et le fait d’être souvent trompée.
Mais ne s’était-elle pas trompée elle-même en persistant à croire en cet amour impossible, et trop idéalisé ?
En ces temps-là, on ne se quittait pas. Les femmes étaient encore souvent dépendantes de leur mari, du fait que c’était lui qui ramenait la paye : elles restaient « femmes à la maison » selon une formule courante et peu honorable. Les années soixante-dix et les décennies suivantes ont bouleversé et transformé les codes, les habitudes, les repères des us et coutumes. La révolution de 1968 coïncidait avec la législation de la pilule contraceptive, et promouvait ainsi que la femme pouvait avoir une sexualité enfin indépendante de sa fonction de procréation traditionnelle.
Les femmes habituellement à domicile revendiquaient également leur demande d’indépendance par l’accès au travail, afin de s’épanouir sur l’extérieur en ayant droit à un salaire encore de nos jours inférieur à celui des hommes pour un même travail, et de pouvoir s’accomplir en dehors de leur fonction de « maîtresse de maison » : pour devenir « maîtresse », il fallait précisément sortir de la maison, et devenir l’amante de… !
L’homme n’était plus le maître, mais éventuellement un amant potentiel toujours prêt à se proposer, mais enfin… c’était elles qui en disposaient par l’intermédiaire d’une libération dite sexuelle !
Même dans le statut juridique du couple devenu parents, la notion exclusive « de puissance paternelle » cédait place à l’autorité parentale partagée entre les hommes et les femmes. Une idéologie d’égalité voyait le jour, les années qui s’ensuivirent laissèrent plutôt place à une sorte d’idéalité témoignant de progrès certes, et c’est tant mieux. L’idéalisme étant que l’inégalité persiste encore soixante ans après, malgré des évolutions ralenties par une caste masculine peu encline à vouloir partager sa puissance et son pouvoir.
Le contexte était donc en pleins remaniements culturels, sociaux et économiques dans la période dite « des trente glorieuses ».
Mais son contexte à lui… c’était celui de sa naissance ! L’enfant qui né ne sait pas bien sûr qu’il est un élément systémique d’une lignée familiale, de toute une série d’antécédents, d’événements et de circonstances, avec ses vérités et ses secrets, son énergie et ses fragilités. Mais s’étant imprégné des constituants du liquide amniotique, le fœtus est déjà structuré d’une substance « mentale » relative à la teneur d’une histoire qui fait déjà un peu partie de la sienne. D’une histoire qui fait partie de la sienne, ou pourrait-on dire aussi, d’une histoire qui fait également désormais partie de celle de sa famille.
À la naissance, on lui passe une sorte de relais : il succède et prend la suite en devenant le membre d’une série, car il est constitué d’une nature commune : il a les yeux du père ou le nez de sa mère…
Mais sa ressemblance a surtout l’empreinte de leur histoire empruntée : il la possède dans ses gènes présents et ses gênes à venir qui en découlent, mais il n’aura pas à la « rendre ».
Seulement à la vomir parfois !
Un relais semblable à un émetteur qui retransmet les ondes… mais lui, plutôt que de les transmettre, il les recevait. Il accueillait de fait tout un patrimoine familial dans lequel on ne l’avait pas conçu mentalement ni désiré « chairement » !
Il était certes la chair de la chair de ses parents, mais n’était pas attendu chèrement comme il se devrait, du moins comme il l’aurait voulu.
Chapitre 2
« Bon… !
Bon ou mauvais d’ailleurs… qu’est-ce que je fais ? Je lui souris peut-être. Ça devrait faire plaisir à maman, une petite risette histoire de me présenter gentiment. On peut ne pas être attendu, mais devenir une agréable surprise avec un peu de chance… »
Et après ses quelques pleurs de naissance qu’ont tous les nouveau-nés, il se tut et lui sourit.
« Le sourire, c’est de la peur comptée d’avance, une sorte de prescience d’outre-tombe : c’est un peu la tendresse des insoumis… » disait Léo Ferré.
Il était certes assujetti au fait de ne pas avoir été attendu, mais déjà insoumis grâce à l’énergie du désespoir : même s’il savait qu’il s’en tirerait un jour, coûte que coûte ; qu’il sentirait un jour qu’il pourrait être et devenir indépendamment de « ça », même si ça devait être très tard dans son existence, après en avoir payé par quelques déconvenues. Payer… coûte que coûte ! On dit de ceux qui subissent conséquemment les déboires d’un passé dont ils ne sont pas responsables, qu’ils payent souvent cher.
Lui… il devait déjà rendre des comptes qu’il n’avait pas pris !
Alors il sourit : pour se rendre agréable envers « cette autre » qu’était sa mère, et pour contrer dès lors la détresse de lui à lui. Mieux valait en sourire qu’en pleurer !
Premier jour et premier jour de l’hiver : il y a des signes qui ne mentent pas !
Et des saisons qui ne se trompent pas : le début de l’hiver annonçait l’approche de Noël. Il a failli naître le même jour que celui qui data sur le calendrier, le repère de la divine conception.
Mais chez lui, point de conception ni divine, ni humaine… juste une incidence dans la méthode dite « Ogino » qui consistait à s’abstenir de tout rapport pendant la période de fécondité de la femme : les couples s’accouplaient en espérant ne pas procréer pendant des ébats distincts de tout projet d’enfant « à faire ». Ce qui se faisait… c’était l’amour, bien que la formule soit imprécise et inappropriée, si on considère que les étreintes sexuelles n’étaient pas forcément ni en harmonie avec celle du sentiment, ni révélatrices d’une émotion partagée.
Un « bébé Ogino » comme on disait en ces temps-là : de quoi avoir un peu froid dans le cœur, même pour ceux qui sont nés en plein cœur d’un été ! Certains frissons n’ont rien à voir avec la température ambiante, et sont plutôt relatifs à celle qui régule l’intimité interne : une vibration due à une caresse, une peur, un mot doux, une violence verbale…
Le 21 décembre 1961 :
« Mon premier jour… assez bref puisque je suis né à 22 heures : demain arrive ; demain sera bien ! Mais avant, je vais goûter à la nuit. Sa pénombre est peut-être plus douce que la clarté du jour… »
Mais il n’avait pas encore vraiment « vu le jour » : il n’avait vu que le soir. C’est pour ça qu’il était venu aussi tardivement à cette heure : c’était pour écourter cette première journée. Naître avait suffi : il attendait le lendemain pour commencer à vivre. Pour l’instant, autant dormir !
« Découvrir les prémices de l’aurore, moi qui suis à l’aube de ma vie. Demain sera bien… ! »
Chapitre 3
Et le lendemain arriva.
Le début, non plus d’une naissance, mais celui d’une existence.
L’introduction… non plus d’une naissance non désirée, mais celle d’une vie que lui, attendait volontiers comme s’il savait déjà que même non souhaitée, il pouvait la rendre belle. Le non-désir d’un enfant amplifie-t-il son désir d’exister plus que tout autre, ou du moins, plus intensément que ceux qui ont été conçus plus délibérément ?
C’est un peu magique la vie : deux cellules, l’une mâle, l’autre femelle qui fusionnent pour s’étendre en des milliers de cellules qui vont constituer un petit être désigné embryon. Les cellules continueront à proliférer afin de devenir fœtus ; le fœtus se développera pour que neuf mois après cette alchimie, le sentiment d’amour émotionnel initial puisse se transformer progressivement en processus physiologiques amenant un nouveau-né à prendre son premier souffle, à lancer son premier cri, à faire entendre ses premiers pleurs dénués de larmes, et à signifier ainsi le plus formellement possible :
« Coucou… je suis là ! »
Je suis…
« Je suis… le mouvement ! » : celui d’une lignée en action depuis plein d’années, bien avant qu’il ait fallu me concevoir présent, malgré l’absence de projet et de conception réelle. Mais un bébé non conçu par projection volontaire, il faut bien le concevoir lorsque le docteur annonce à sa maman qu’elle est enceinte. Sa venue doit s’anticiper, matériellement, organisationnellement et surtout psychiquement !
Je suis…
« Je suis Patrick… »
Car pour être et pouvoir devenir ultérieurement un sujet non anonyme, afin d’assumer des verbes qui définiront ses actions, il faut prénommer l’individu.
Le nom est donné suite à la lignée, mais le prénom doit s’anticiper avant la venue du bébé.
Si c’est une fille, ce sera…
Si c’est un garçon, il s’appellera…
Lui, on lui avait attribué le prénom de « Patrick » lorsqu’il fallut apprendre à le concevoir mentalement afin de le « désigner ».
« Patrick » désignait dans la Rome antique, un homme noble jouissant de prérogatives, par opposition à un plébéien (un citoyen appartenant au peuple et ne jouissant pas des mêmes droits). Le prénom vient du latin « patricius » qui désignait les patriciens reconnus en tant qu’hommes appartenant à la noblesse.
Des prérogatives… ? Pour le moment, point de privilège, du moins pas celui d’avoir été conçu ni par amour, ni dans l’amour !
Ni dans l’amour… parce qu’il n’y en avait pas ou plus vraiment entre ses deux parents au moment où l’un de leurs rapports s’est transformé en acte procréatif involontaire.
Ni par amour… puisqu’il ne venait pas d’une attente liée au sentiment, à cette émotion qui permet de faire l’amour en espérant que l’acte sexuel se convertisse dans une alchimie harmonieuse amenant un petit être neuf mois plus tard.
Finalement, mais en termes d’introduction, il se sentait plutôt du peuple (les plébéiens appartenaient au « populus »). Il ne naissait pas avec des avantages particuliers en termes de droits ou de privilèges liés à sa lignée familiale, comme dans certains milieux bourgeois où l’on né avec une petite cuillère en or dans la bouche, et l’assurance de succéder à un pouvoir social et professionnel bien établi qui ne demande qu’à perdurer dans le clan.
Il voyait le jour avec plutôt un désavantage dès le départ, mais ce qui était inné en lui demeurait en une énergie, et non plus dans un préjudice : l’énergie de ceux qui sont quand même venus alors qu’on ne les y invitait pas au moment où ils ont été conçus. Il se sentait doté de cette substance vitale, comme pour s’inviter lui-même à être en vie plus que les autres : puisqu’il avait été moins « envié »… moins dans l’envie, il se sentait doté d’une teneur qui le tenait dans « l’en-vie ».
En vie… plus que les autres, et non pas « plus que les autres » en vie. Là était cette étiquette le définissant avant tout, comme faisant partie du « populus », et non de la mondaine se croyant toujours plus que quiconque, avec leurs airs hautins se pensant mieux que tout autre : des airs hautins… mais aux teints blêmes !
Ceux « de la haute » à qui Léo Ferré disait : « Vous vous croyez toujours vous autres, dans un haras parce que la race, ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis. Vous vous parlez à vous-mêmes comme si vous parliez à vos subordonnés. Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître tellement vous êtres beaux, empêtrés dans vos charmes ! ».
Fils d’une classe moyenne, il pressentait que la vraie classe est celle de la dignité du cœur : celle du respect que l’on doit à autrui et à soi-même. Le respect de soi, c’est la condition de l’amour de son prochain : il faut déjà savoir cultiver les fleurs avant de donner des conseils en botanique ; il faut savoir cultiver la terre de sa chair de valeurs fécondes, avant d’avoir la prétention d’offrir des graines fertiles.
L’amour du prochain… voilà ce qui était sa fragilité originelle : il n’avait pas eu droit à « l’amour d’office » du prochain… enfant, après la construction d’une fratrie d’un garçon et d’une fille aînée !
Ce troisième-là était de trop !
Le 22 décembre… Premier jour après un premier soir et une première nuit.
« Donc, il y a des jours, et il y a des nuits… Que faire de cette première journée ? »
Généralement, il y a ceux qui viennent pour voir le nouveau-né. Son père qui n’était pas présent à l’accouchement, parce que cela était inenvisageable en ces temps-là, vint pour rencontrer son « petit dernier ». Il avait espéré que le deuxième enfant soit déjà son dernier… Son père avait les yeux bleus, lui avait les yeux marron.
On cataloguait rapidement les enfants en ces temps-là comme étant du côté du père, ou de celui de sa mère en fonction d’une ressemblance physique. Ça n’est qu’au bout de quelques mois ou quelques années qu’on définira la tendance, mais dans le registre différent du comportement et des attitudes : il est peureux et lunatique comme sa mère, elle est adorable et serviable comme son père !
Lui… il ne cherchait à ressembler qu’à lui-même, mais comment ressembler à soi lorsqu’on n’a pas encore vécu ?
Il ne le savait pas bien sûr, mais de là s’est inscrit son désir d’authenticité : il ne pouvait pas chercher à ressembler à lui-même bien entendu, mais il avait envie de se connaître et souhaitait par-dessus tout devenir. Devenir lui-même… indépendamment de qui pouvait être son père, indépendamment de ce que pouvait être sa mère. Il ne cherchait pas à être du bon côté : de l’adorable et du serviable, il cherchait simplement le juste milieu au risque d’être ultérieurement le peureux ou le
