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Qui guérit ?
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Livre électronique231 pages9 heures

Qui guérit ?

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À propos de ce livre électronique

L’auteur en s’appuyant sur des écrits en latin, en grec, en arabe ou en persan, se limitant autour de la Méditerranée,
nous convie à la rencontre historique de personnes capables de guérir leurs contemporains malades.
Portant son regard sur les grandes découvertes biologiques appliquées à la médecine expérimentale depuis l’Antiquité, dont beaucoup ont changé le cours de nos vies, il convoque en premier lieu Galien, Avicenne, Esculape et Hippocrate, et en second lieu, en professionnel averti, et selon une classification inédite, il étudie très précisément les guérisons données par un thaumaturge galiléen : Jésus, rapportées en grec par quatre auteurs différents et conclue en nous livrant des commentaires sur l’actualité sanitaire des dernières années en avançant des propositions concrètes pour une anthropologie médicale où nous sommes corps, âme et esprit tous invités à chercher ensemble comment guérir autrement.




À PROPOS DE L'AUTEUR

Après un doctorat en Médecine, Daniel Gentien exercera comme médecin généraliste en cabinet et à l’hôpital, aux service des accouchements puis soins palliatifs. Marié depuis 53 ans avec Françoise, il est père de cinq enfants et grand père de six petits enfants. Guéri de quatre cancers différents et de trois Covid, il s’est passionné pour le phénomène de guérison.
LangueFrançais
ÉditeurSaint-Léger Editions
Date de sortie18 juil. 2024
ISBN9782385222734
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    Aperçu du livre

    Qui guérit ? - Daniel Gentien

    Prologue

    Je suis en train d’écrire ce texte alors que j’ai dépassé les trois quarts de siècle. À l’âge que j’ai atteint, qu’est-ce qui peut m’inciter à passer à cet acte fou d’oser écrire, voire même de penser publier ?

    Né en 1946, je vous indique que j’ai soutenu ma thèse de doctorat en médecine le 24 janvier 1975 ; après l’inscription au Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de mon département (n° 655 Yonne), j’ai posé ma plaque de médecin généraliste le 3 février de la même année, dans un chef-lieu de canton d’environ 5 000 habitants.

    Partant de zéro, sans connaître personne, j’ai exercé ce métier pendant 32 ans, d’abord seul puis en cabinet de groupe de quatre médecins généralistes. Sans le savoir, avant la décision de mon installation rapide, j’ai découvert qu’il y existait ce qui s’appelait alors un « Hôpital Rural » : en l’ayant demandée, j’ai obtenu du Préfet l’autorisation nécessaire pour y exercer. En parallèle avec mon activité classique (consultations en cabinet ainsi que visites à domicile), j’ai accueilli dans des lits de Médecine les personnes dont l’état de santé nécessitait des soins en ce lieu où le personnel soignant comme les moyens nécessaires étaient avant tout fondamentalement humains et très peu techniques.

    J’ai commencé mon exercice dans cet hôpital dès 1975. Cette année-là, j’ai accouché mon épouse Françoise de notre troisième enfant : il y avait encore un service de maternité qui a fermé en 1979. Actuellement, nous avons cinq enfants et six petits-enfants. J’ai fini mon exercice en 2007 en ayant été une dizaine d’années le médecin référent des soins palliatifs dispensés dans les quatre lits affectés de cet établissement devenu « Hôpital Local ». À travers ceux qui se sont confiés à mon diplôme de médecin, ce sont ces circonstances qui m’ont permis de découvrir et d’accompagner toute la vie humaine, de la naissance à la mort, à partir de mon regard de médecin occidental. C’est à ce même regard que notre société délègue le pouvoir de soigner les humains qui la composent.

    Naissance et mort, ces deux évènements humains incontournables, sont officiellement reconnues et inscrites sur des registres d’état civil dans notre pays. Ils ne sont inscrits que s’ils sont attestés par la signature d’un médecin en bas d’un certificat, appelé précisément certificat médical ; je n’oublie pas les sages-femmes pour celui de naissance. L’organisation socio-politique de notre pays fait que c’est un médecin qui ouvre et ferme la vie administrative et sociale de tout un chacun. Quel pouvoir, souvent même sans l’avoir su, ni même l’avoir appris !

    Le choix de quelqu’un qui souhaite devenir médecin, traitant en particulier, engage à acquérir les connaissances reconnues et nécessaires. Connaissance déjà des personnes malades mais aussi, dans notre culture, celle des moyens à mettre en œuvre pour diagnostiquer puis traiter et chercher à obtenir si possible, « dans l’état actuel des connaissances », la guérison de ceux qui vont se confier à lui. Ces connaissances sont attestées par le résultat d’examens de troisième cycle des vingt-cinq facultés de Médecine françaises et couronnées par une thèse prononcée devant des pairs, ce qui octroie le titre de « Docteur » !

    Quoi qu’il en soit, c’est la raison de mon choix de poursuivre ces études-là.

    À quelques rares exceptions près, il me semble que le premier moteur instinctif de quelqu’un qui se sent ou se sait malade et qui se confie à un médecin, c’est le moteur de la foi initiale que porte cette personne malade en la capacité des connaissances du médecin à diagnostiquer (répondre à la question : « docteur, qu’est-ce que j’ai ? »), puis traiter cette maladie pour essayer de la guérir.

    Quoi qu’il en soit, c’est la raison pour laquelle je me suis moi-même confié à un chirurgien urologue lorsque les examens, d’abord sanguins puis anatomo-pathologiques, ont révélé l’existence d’un cancer de la prostate chez moi à 61 ans ; puis à un dermatologue lorsque celui de cancer de la peau a été posé à deux reprises par la suite. Jusqu’à présent, je n’ai pas eu à le regretter.

    Après avoir été atteint pour la deuxième fois par la Covid (après vaccination entre la première et la deuxième atteinte !), comme une toux persistait, j’ai pris l’initiative de passer une radiographie pulmonaire de contrôle. L’image obtenue a incité le radiologue consulté à me faire faire un scanner pulmonaire injecté. Il a montré l’image de ce qui s’est avéré être un carcinome épidermoïde. Après tout un protocole décisionnaire (trois Réunions de Concertation Pluridisciplinaire), il a été traité par une lobectomie inférieure droite le 19 janvier 2023. Vu mon âge et les bons résultats des analyses des quarante et un ganglions prélevés, la dernière RCP n’a programmé qu’un suivi par scanner tous les six mois. A la date du 18 janvier 2024, après un scanner injecté corps entier, son suivi n’a montré aucune évolution.

    Puis j’ai été infecté une troisième fois par la Covid-19 en août 2023 !

    Suis-je moi-même guéri, qui plus est, encore une fois ? À suivre !¹


    ¹ Avant de lire cet essai, essayez vous-même d’apporter une réponse à la question « Qui guérit ? », notez-la quelque part pour vous.

    Introduction.

    Dans notre histoire humaine,

    qui a guéri ?

    À travers l’histoire de l’humanité qui nous a été transmise, par l’oralité ou par l’écriture, il apparaît que chaque société humaine organisée (culture ?) avait en son sein une ou plusieurs personnes reconnues comme « sachantes » : soit celles ayant l’aptitude pour ou ayant la connaissance pour au moins soigner et/ou diagnostiquer, au plus guérir des maladies. Quand manifestement ces personnes montraient leur capacité à guérir leurs semblables, la culture grecque leur donnait le nom de thaumaturge.

    Notre culture indo-européenne s’est accordée pour donner un nom de fonction à ces personnes : celui de « médecin ». Dans sa chatoyante communication, pleine d’elle-même, de son immédiateté et/ou de son efficacité actuelle, aujourd’hui, notre société occidentale semble avoir oublié de communiquer sur ce qui existait avant elle, en particulier sur certaines fonctions sociales ; même si le nom de cette fonction perdure. C’est le cas de la fonction reconnue du « médecin ».

    Mais notre culture n’est certes pas la seule au monde. Le sait-elle seulement ? Par exemple, la culture de certains pays africains peut donner à cette même fonction le nom de « nganga » ; en Mongolie ou en Amazonie, celui de chaman(e).

    Il existe des récits écrits en grec ou en latin ou en arabe ou en persan : ils témoignent incontestablement de comment a pu être exercée cette fonction. Par exemple, trois de ces médecins portaient un nom qui est encore présent aujourd’hui :

    – Hippocrate a été un médecin grec ayant exercé en Grèce sur l’île de Kos au ve siècle av. J.-C.

    Il est encore présent aujourd’hui à travers le Serment d’Hippocrate que prononcent, à la suite de leur thèse, les doctorants en médecine de France.

    – Galien a été un médecin d’Asie Mineure ayant exercé à Rome sept siècles plus tard. C’est à travers le Serment de Galien, prononcé par les doctorants en pharmacie en France, qu’il est encore présent.

    – Avicenne, né en 980 en Ouzbékistan, appartient à la tradition islamo-perse. En France, c’est l’ancien hôpital franco-musulman de Bobigny qui porte son nom depuis 1978, dix siècles après son décès.

    Tous trois ont reçu un enseignement et tous trois ont enseigné.

    La première partie de cet essai est consacrée à l’étude des récits des guérisons effectuées par un thaumaturge, non diplômé, qui a eu une existence historiquement attestée. Un très grand nombre de ses guérisons humaines sont rapportées par écrit. Ces guérisons se sont produites principalement en Galilée et aux alentours jusqu’à Jérusalem et pendant trois ans avant son décès.

    Ce thaumaturge porte un nom : c’est un nommé Jésus, dit de Nazareth, en Galilée.

    En occident, son année « approximative » de naissance sert de point de départ pour dater le temps de ce qu’il est convenu d’appeler notre ère, notre histoire humaine. Ainsi, nous concevons les durées ou les espaces de temps, selon que cet espace s’est déroulé avant lui, soit BC pour « Before Christ » en anglais, et l’espace de temps qui se déroule encore plus de 2 000 ans après lui, soit AD pour Anno Domino en anglais à partir du latin. En France, le même concept se traduit par avant Jésus-Christ et après Jésus-Christ.

    Il ne semble pas qu’il ait reçu un enseignement officiellement reconnu, mais par ses parents, il était imprégné de la culture bimillénaire du peuple juif auquel il appartenait. Il a lui-même enseigné, « en homme qui a autorité », justement à partir de ses actes de guérisons reconnus par tous.

    Après avoir été supplicié sur une croix, sa mort a été légalement constatée (et vérifiée par un coup de lance dans le cœur) et rapportée à l’autorité qui a prononcé la sentence, vers l’an 33 après J.-C. À cette époque, pas de certificat de décès signé par un médecin mais, pour un condamné à mort, par une autorité militaro-judiciaire, juste le rapport de celui qui a exécuté la sentence : un soldat.

    Certains que l’on dénomme « chrétiens » croient même qu’il est ressuscité. Même si je ne connais ni ne comprends pas toute la réalité du sens de cet adjectif, je le suis. L’adjectif chrétien est apparu à Antioche, capitale de la Syrie romaine, dans les années 33-35 après J.-C. et les chrétiens continuent à exister depuis cet événement dont le témoignage historique a fait le tour complet des cultures humaines de notre planète Terre, depuis plus d’un siècle.

    La première partie de cet écrit est consacrée à l’étude des récits de ces guérisons. Celle-ci amènera à découvrir l’anthropologie dite « tripartite », soit le corps, l’âme et l’esprit, notion sans laquelle une partie des guérisons décrites semble aujourd’hui désuète sinon absurde.

    Que nous le voulions ou non, nous sommes éduqués et enseignés au travers d’un paradigme anthropologique dualiste qui considère que tout homme est composé d’un corps et d’une âme. Ce paradigme imprègne la médecine dans sa manière même de catégoriser les différentes maladies. Ainsi, depuis le xixe siècle, les maladies sont répertoriées comme somatiques et psycho-somatiques.

    Pour admettre qu’en fait, tout homme est anthropologiquement composé, certes d’un corps et d’une âme, mais aussi d’un esprit, il est nécessaire d’en expliquer la différence. C’est seulement l’anthropologie dite ternaire ou tripartite qui l’explicite.

    – Pour le corps, c’est le moins difficile : c’est la dimension de l’homme que chacun perçoit à l’aide de ses cinq sens. Cette anthropologie ne doit pas faire perdre de vue qu’il n’est de corps vivant qu’appartenant à un sujet. C’est le corps qui manifeste la présence du sujet, dans le temps et dans l’espace, et qui permet de le localiser comme de l’identifier. Il est régi par l’instinct.

    – Pour l’âme, de même que le corps est fait d’organes et qu’il exerce différentes fonctions, l’âme est composée de différentes instances psychiques, à savoir, le Ça, le Moi, le Soi, le Surmoi, et l’inconscient, et se définit par ses différentes facultés : l’intelligence, la sensibilité, la volonté, la mémoire, les sentiments.

    – Pour l’esprit, il est tellement absent de nos références habituelles qu’il est très difficilement compréhensible par l’intellect qui, justement, n’appartient qu’à l’âme. Il est plus d’ordre expérimental. J’en donne trois exemples simples et probablement déjà expérimentés par chacun des lecteurs. Ce sont l’émerveillement, l’intuition et le sens de l’esthétique : chacun les reçoit, sans être maître ni de leur survenue ni de leur effet, et sans obligation absolue d’un contexte religieux et/ou de foi.

    Pour essayer de différencier l’âme de l’esprit, il me semble assez juste de dire que :

    – l’âme est le siège des affections, des désirs, des émotions, des sentiments, de la volonté, de la mémoire qu’elle fait naître. Pour employer une métaphore, l’âme est « émettrice » dans l’homme, parfois malgré lui.

    – l’esprit est purement cognitif, il appréhende ou perçoit ce qui est spirituel, il est « récepteur » dans l’homme qui l’accueille ou non. Si l’âme anime le corps et lui donne vie, l’esprit, pour sa part, spiritualise l’âme et le corps. Et, ce faisant, il les vivifie aussi.

    Mais je demande au lecteur d’être très attentif, même si cela paraît compliqué. Ce n’est pas compliqué, c’est seulement inhabituel :

    – L’homme vivant d’âme et de corps est engendré. Sa vie est naturelle, biologique, soit une vie obligée. Qui plus est cette vie est partielle, relative, momentanée.

     L’homme vivant de corps, d’âme et d’esprit est identique au premier dans son corps et dans son âme ; mais par son esprit, il reçoit une vie communiquée, libre – c’est-à-dire accueillie ou non – ; qui plus est, cette vie est totale, absolue et éternelle. Car l’esprit confère à l’homme une immortalité qu’il ne possédait pas par nature corps et âme.

    Mais différencier n’est pas synonyme de séparer : ces trois différentes parties anthropologiques sont intimement liées les unes aux autres. Ainsi peut-on dire que l’esprit est à l’âme ce que l’âme est au corps : intimement liés.

    Si, pour une raison ou pour une autre, cette première partie ne vous intéresse pas, vous pouvez commencer la lecture de ce livre par la deuxième partie.

    Première partie.

    Études des guérisons humaines

    opérées par un thaumaturge galiléen

    1) Présentation des sources écrites étudiées

    Ce thaumaturge est né à peu près vingt siècles après le début de l’histoire de son petit peuple du Moyen-Orient actuel dont la langue parlée était l’araméen. L’histoire de ce peuple a été rapportée dans différents écrits qui forment un livre appelé « Ancien

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