L’invisible: Notre raison de vivre
Par Gérard Pacros
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gérard Pacros, auteur de sept ouvrages publiés, s’est impliqué activement dans la préservation des espaces naturels et de la biodiversité en tant que maire au sein de la communauté urbaine de Lyon. Musicien et poète, il a également composé de nombreux chants et poésies et a produit avec succès un spectacle intitulé "Sons et Lumières sur la vie du Christ", présenté dans toute la France.
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Aperçu du livre
L’invisible - Gérard Pacros
Avant-propos
Cet ouvrage n’est ni savant, ni exégétique, ni moraliste.
Son origine tient à un constat que tout terrien normalement constitué peut faire, vivant dans une société qui semble perdre ses repères et une planète souffrant des multiples asservissements imposés par l’homme.
Interrogées à juste titre par les jeunes générations qui ne sont en rien responsables des dégâts mettant en péril leur propre avenir, celles-ci sont en droit de demander des comptes, sinon des explications sur le bien-fondé d’une civilisation qui leur est imposée.
Face à l’impasse matérialiste, et contrairement à ce que certains croient, la jeunesse n’est nullement fermée à la notion de Dieu, qui induit le dépassement de soi et ouvre une brèche dans le mur d’impossibilités édifié par un progrès qui s’est largement trompé de direction.
Resituant les causes à leur endroit et replaçant Dieu comme cet Invisible n’échappant pas aux jeunes, rompus aux arcanes d’une science tout aussi porteuse de mystères que nos vieux catéchismes, le dialogue peut être fécond.
S’agit-il de changer nos vieux logiciels pour de plus neufs et plus adaptés.
Quelques réflexions d’ordre scientifique, notamment, dans le troisième chapitre de cet ouvrage, ne devraient pas décourager le lecteur. Au contraire, l’inciter à découvrir des pages où Dieu et la pensée moderne devraient faire bon ménage. Peut-être même le ménage sur cette planète unique et merveilleuse que seul un hominidé recadré, et mieux inspiré, pourra aider à continuer la route vers des lendemains qui chantent.
Bonne route vers demain !
Cette mère aux trois visages
Qu’est-ce que la foi ?
Ce « je ne sais quoi » – aurait dit Jean de la croix – blotti au tréfonds de l’âme pour épargner celle-ci des attaques d’une guerre endémique dont le monde souffre depuis qu’il est monde. La Foi : Substance fragile voletant aux nuits de nos incertitudes tel l’oiseau tombé du nid, attendant, orphelin, qu’un bec bienveillant vienne apaiser sa faim. Insatiable faim du nouveau-né. Incapable de cerner ce monde trop vaste, offrant à celui qui ouvre les yeux pour la première fois, l’infranchissable étendue de son corps titanesque. Mystérieux. Et muet.
Je suis né de trois visages différents. Trois visages de femmes ayant laissé sur ma peau fragile, la caresse indélébile de leur immanente éternité. Il y a en effet de l’éternité substantielle qui nous colle à la peau, telle la lumière d’un ciel qu’un œil clos ne peut dissiper, tant son éclat fut pur et attachant.
J’avais trois jours quand je perçus dans les vapeurs d’une aube, le visage de Perrine. Épouse du forgeron du village de mes premiers amours, cette sainte incarnée insuffla dans ma mémoire balbutiante, l’impérissable certitude d’une fidélité d’airain. Il y a, dans la nature, des êtres d’exception dont le premier regard se porte garant de votre vulnérabilité absolue. Perrine était de ces magiciennes-là. Incapable de faire passer avant la vôtre – sacrée – sa propre existence. Notre idylle dura trois ans à temps plein, de jour comme de nuit. Puis elle se perpétua de longues années jusqu’à ce matin d’hiver où je déposai sur son cercueil lavé de pluie, la petite violette dérobée à l’itinéraire de notre ultime rendez-vous.
Le second visage, qui planta dans ma chair les braises de son âme, fut bien sûr Augustine. Sœur presque jumelle de la première. Cette célibataire de Dieu possédait la parole sacrée offerte chaque matin à l’inconnu qui l’habitait de chair et de sang. Confondu à un fiancé perdu corps et bien dans les tranchées de 14/18, le silence auquel elle s’adressait prenait dans mon cerveau d’enfant, le profil intime auquel je m’identifiai. À mon tour, je recevais de cette femme l’attrait d’un amour sans retenue.
Puis il y eut l’autre. Première en vérité dans l’ordre d’une création qui faillit la laisser pour morte le jour où elle mit bas le minuscule animal que je fus, un soir d’ultime bataille pour la vie. L’institutrice brillante qui me donna le jour dut en effet, pour des questions de survie, me confier dès le troisième soir aux mains des deux sœurs siamoises que je viens d’évoquer. Ainsi, ce corps tricéphale prit en charge le nouvel arrivant ; voué aux canonnades d’une drôle de guerre qui ne tarda pas de recouvrir la terre de ses grondements d’outre-tombe.
Quant au père, invisible, lui aussi fut un mythe. Mobilisé avant que cette guerre ne l’embrigade pour de bon dans les ornières de ses turpitudes, il disparut d’une scène où le seul fait d’évoquer son existence assombrissait les visages. Il fallut faire sans lui. Jusqu’au jour où l’on apprit qu’embarqué comme prisonnier, il avait sauté d’un train puis rejoint la résistance, et donc la clandestinité… Autre terrain vague d’où l’on ne revient pas forcément et dont les images colportées restaient énigmatiques et imprécises.
Jusqu’à la fin de la guerre, je vécus donc heureux et choyé dans un imbroglio de joues et de mains qui pétrirent de concert la pâte fraîche de l’homme en devenir. Il serait faux de croire que les souffrances inhérentes à la vie de cette époque empêchèrent cette vie d’être heureuse. Notamment celle d’un enfant. C’est exactement le contraire. Cette mère à trois visages, dont je confondais les larmes et les rires, incrusta dans ma chair son charme à triple dose de générosité spontanée. La précarité matérielle de deux de ces femmes, mises au travail dès l’âge de huit ans, et l’aise relative de leur consœur improvisée, furent l’addition miraculeuse de sensations aux contrastes inédits. Mis à profit par le petit bonhomme jamais rassasié, cet amour surabondant marqua ma vie d’un sceau inaltérable gravé dans mes entrailles. De ce temps-là, mon âme et ma chair confondirent leur propre substance, qu’aujourd’hui encore j’ai tant de mal à disjoindre.
La foi serait donc cela ! Cette alchimie rare confondant la matière et l’esprit. La douleur et l’amour. L’absurdité et l’espérance. L’éternel et l’éphémère. La bêtise du monde et l’intelligence des prophètes. La présence et l’absence de l’aimé. Le souvenir immortel et la vie bien réelle. L’autre avec soi-même. Et puis Dieu, bien sûr… Invisible. Mais plus présent que soi.
Quand un jour, l’ami me demandera par quel biais l’on acquiert cette foi pouvant surprendre, je n’aurai que cette réponse ingénue : la foi ne s’apprend pas ! Elle se communique. Parce qu’elle est disponible partout dans la nature. Suffit-il de s’en saisir. Parfois faut-il chercher un peu et apprendre à s’en émerveiller. Car cette perle fait toujours son nid là où l’on ne saurait voir… Chez les vivants véritables qui ont une âme plus grosse que le corps. Ces femmes et ces hommes qui ne savent pas qu’ils sont des exemples, mais qui le sont. La foi ? Une matière précieuse qui déborde la vie lorsque celle-ci est véritablement la vie.
Une chose est certaine : avec leurs mots tout appris ou mal appris, tous les catéchismes du monde ne parviendront jamais à remplacer la vie des gens exemplaires. De mes trois mamans d’occasion, l’une n’entrait pas dans les églises car gênée par le faste et les pompes. Les deux autres n’avaient pas de mots, disaient-elles pour expliquer ce qui ne s’explique pas. Par l’harmonie de leurs existences débordantes de générosité, elles inoculèrent en moi le sens du mystère. Quand je manifestai un jour le désir d’élucider l’énigme de l’homme sur sa croix au carrefour du chemin, même la moins dévote s’impliqua dans la recherche de réponses qu’un cœur d’enfant puisse se saisir. À mon tour aujourd’hui, de ne pas avoir de mots pour expliquer l’inébranlable certitude plantée dans mon âme par ces trois êtres d’exception.
La Foi ?
Une forme d’humilité qui consiste à être simplement soi.
À l’intérieur du corps mystérieux mais grandiose qu’édifient autour de nous ceux qui savent se faire si petits, qu’ils nous font exister en plénitude. Et souvent… Malgré nous.
L’homme sans dieux est-il viable ?
La « vie moderne », que l’on nomme ainsi depuis que les humains sont devenus les esclaves des machines, me contraint à répondre sans l’ombre d’une hésitation : NON ! Sans le regard ostensiblement tourné vers l’invisible qui nous habite – que nous le voulions ou non – la vie n’est pas viable. Bien sûr, l’écrasante majorité de mes contemporains seront stupéfaits de ce constat perçu comme archaïque. Je ne m’offusquerai pas de ces réactions hâtives. Elles montrent dans quel désert spirituel se sont enlisées les générations des deux siècles accouchant de cette sacro-sainte modernité. J’argumenterai ma conviction par quelques témoignages dont la courte liste intéressera les esprits libres, disséminés dans une foule fascinée par le mirage de l’artificiel.
Il n’est pas besoin d’être agrégé en science expérimentale pour reconnaître que les yeux humains ne voient du monde que l’infime partie d’une profusion d’objets disparates. La nature est une matière fabuleuse dont nous ne percevons qu’un masque éphémère et fragile. Souvent provisoire. La part visible et invisible de chaque élément du vaste panorama s’imbrique en un tout dont dépend entièrement notre existence. Il est curieux que les temps nouveaux aient omis d’introduire cette évidence dans des cervelles d’homo sapiens pourtant éprouvés. S’obstiner à croire que ce que l’on voit constitue la réalité du monde, dénote une chimère tenace. Par leurs découvertes mal exploitées, les modernes ont dressé un mur, obstruant le chemin qui ouvre sur davantage de lumière. Heureusement… ce mal qui affecte l’humanité, aveuglée par un progrès factice, va buter très vite sur les aberrations qu’engendre celui-ci. C’est par un manque d’âme que l’homme du vingtième siècle en est venu à dérégler les rouages subtils de l’astre qui l’abrite. Mettant en péril sa propre survie. Si le recours à quelque providence insoupçonnée n’incite le genre humain à un sursaut salutaire, il est certain qu’il en est fini à court terme de cette race de prédateurs, martyrisant un cosmos promis à un si brillant avenir.
Anxieux de ce constat sans appel, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’ouvrant avec l’un de mes petits-enfants un débat sur le sujet, ce dernier s’étonna de mon inquiétude excessive. Armé de ses diplômes à rallonges, celui-ci me fit remarquer que Dieu était une évidence dont nous n’avions pas besoin de parler à tout bout de champ. Je compris à quelle vitesse les jeunes générations que l’on croit dépourvues de spiritualité, nous dépassent souvent de leur réalisme ébouriffant.
L’énigme évolutive de la matière, traçant le chemin des destinées du monde, n’a nullement fui ces jeunes cerveaux qui n’aiment plus parler de Dieu. Le fossé creusé entre vieux et modernes demande à être franchi avec réalisme. S’il n’est pas raisonnable de confondre sans nuances Dieu et l’invisible, il est recommandé d’en distinguer l’attrait, inscrit depuis des millénaires sur les roches de nos habitats antiques. Depuis qu’il se rapprocha du ciel en prenant la position verticale, le mammifère-humain tient visiblement à élucider le mystère qui l’accouche. La nébuleuse dans laquelle il est contraint d’évoluer, l’angoisse. Au point qu’il transcendât son irréductible ignorance en des œuvres admirables, partout, sur cette terre.
Nous convînmes donc avec mon petit-fils que Dieu et l’invisible étaient cousins germains. Nous partageâmes cette conviction qu’une descendance commune à ces deux concepts avait bien installé cette race dont lui comme moi, étions des spécimens avérés. Nous reconnûmes que feindre d’ignorer notre complicité, dans l’évolution boiteuse de nos sociétés, serait déraisonnable. Nous fîmes le constat que cette évolution demandait l’apanage d’un progrès respectueux, et approprié. Que les civilisations successives, y compris les plus brillantes, étaient loin d’avoir honoré ce contrat. Nous jugeâmes que si des milliards d’années furent nécessaires pour faire de notre planète une merveille d’équilibre, il avait suffi qu’une race délétère apparaisse pour qu’en quelques siècles, l’ensemble se corrompe et dépérisse. Nous affûtâmes notre jugement pour constater de concert que cette race à laquelle nous appartenions était affectée d’un gène, nulle part présent chez les autres vivants. Que celui-ci se nommait « liberté ». Nous insistâmes l’un et l’autre pour déclarer – non sans malice – que si l’invisible était ce qu’il était, sa vulnérabilité fût mise à mal dès la résurgence de cette faculté, affectant la dernière espèce apparue. Nous convînmes que Dieu avait pris beaucoup de risques à doter cette espèce-là d’une telle aptitude. Un peu confus, mon interlocuteur avoua que pour la première fois, il cernait les nuances concernant cette épithète controversée, associée au mystère ambiant : « Dieu ! » Un être forcément surdoué. Capable d’avoir mis en route un cosmos inédit, mais fort mal inspiré d’en avoir confié le gouvernail à des apprentis trop orgueilleux pour être honnêtes. Nous convînmes qu’il nous revenait d’ouvrir nos méninges sur
