Cuvée de réserve pour adultes
Par Pauker Léon
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Infirmier spécialisé de profession, Pauker Léon est né dans un foyer militaire et vagabond. S’intéressant aux questions liées à la vérité et aux valeurs humaines, il participe à plusieurs missions humanitaires et de secours aux victimes. Cuvée de réserve pour adultes est son troisième roman publié.
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Aperçu du livre
Cuvée de réserve pour adultes - Pauker Léon
Pauker Léon
Cuvée de réserve
pour adultes
Roman
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Pauker Léon
ISBN : 979-10-422-1526-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Remerciements
À Edgar Rice Burroughs
À Philip José Farmer
À Rudyard Kipling
À Frédéric Dard
À Gotlib
Aujourd’hui, il est difficile de caricaturer, de défier, de caresser les tabous sans se faire harceler, accuser. Certaines paroles de chansons, de textes, des commentaires politiques me semblent atterrants et misérables. La langue crue, choquante n’exclut ni la forme ni le fond. Aujourd’hui, tracer une telle caricature du mot, de la phrase et de l’idée flirte avec le blasphème et les préjugés sociaux. Mais pour quelque temps encore, nous sommes sexués et bavards, permettant de trouver une voie délicieuse à explorer, une issue irrévérencieuse. Et puis, être paillard, chanter la p’tite Huguette, le fameux curé, les morpions, autour d’une table ronde, ce n’est que du plaisir. J’espère que ce roadtrip vous laissera un arrière-goût de Revienzy.
Jeunesse
Brave petit Zentar, je le vois encore bondir dans la cage du gros Bill, un gorille acheté à prix d’or, à la frontière espagnole. Ses parents sont inconnus. C’est Sam, le gars qui dort sous la roulotte qui l’a ramené, une nuit d’orage et de tonnerre, peut-être un panier trouvé dans la rivière. Le directeur du cirque, le vieux Jojo, l’a confié à sa femme, pour le dresser et faire un bon ouvrier. Quand il a vu que le bébé bougeait et criait, mais qu’il refusait de monter le chapiteau et qu’il restait dans sa cagette, il l’a mis avec les singes et il l’a oublié. Parfois Sam le sortait de cette prison animale, il lui prenait la main, le faisait monter sur les chevaux, le faisait nager dans les fleuves et les rivières, le laissait escalader les roches et monter à la cime des arbres. L’enfant souriait, il courait, tourbillonnait, il aimait beaucoup Sam.
Douze ans plus tard, le vieux est mort, et le cirque a été vendu. C’est à ce moment qu’ils se sont inquiétés du petit Zentar. Les hommes des enchères l’ont emmené et ils l’ont confié à l’orphelinat d’un coin perdu du Dijonnais. Les religieuses qui tenaient ce pieux établissement parlent encore de lui aujourd’hui. Le garçon s’exprimait à peine et cherchait toujours à retirer leur vêtement monastique. Il faisait une fixation sur le voile qui leur couvrait la tête et les épaules. Les sœurs se coupaient en quatre puis en huit, en seize, pour ce pauvre enfant de treize ans qui montait aux arbres et sur les toits.
Heureusement, l’orphelinat était implanté dans un manoir éloigné de la ville. Construit dans un immense parc forestier, cerné de murs et de grilles, le bâtiment principal se dressait sur plusieurs étages. À l’arrière une grande chapelle, entourée de potagers et de jardins, rappelait la présence omniprésente du divin.
Zentar n’avait pas de véritable ami, parlait bizarrement. Les autres enfants n’avaient pas peur de lui, de ses manières trop frustes et surtout de sa taille hors du commun. Grâce au ciel, Zentar n’était ni agressif ni méchant. Curieux, calme et peut-être intelligent, il suivait son propre rythme, au diapason des saisons. Les sœurs réussirent à lui apprendre la propreté et l’hygiène. Il adorait l’eau et les religieuses le retrouvaient souvent plongé béatement dans la grande mare aux grenouilles, derrière la chapelle. Parfois, il disparaissait de longues heures, courant, escaladant, nageant, attiré par l’espace sauvage. Il ne se perdait jamais dans la grande forêt. Sœur Thérèse était proche de lui, elle lui gratouillait souvent le crâne et le ventre, en le laissant jouer avec ses seins ou épouiller ses cheveux. Elle trouvait son salut dans son abandon, à cet enfant perdu.
Les vêtements gênaient beaucoup le jeune Zentar. À son arrivée, il les déchirait pour les enlever, puis il courait nu, les couilles battantes, dans les couloirs presbytériens. Les mois passaient, au mieux, parfois au pire. Les vrais problèmes se posèrent lorsque l’évêché ordonna à l’établissement d’accepter les orphelines. Sœur Thérèse avait été rappelée à Rome, à cause des ragots malveillants ou jaloux.
Zentar, sans personne pour lui dispenser des soins particuliers, était particulièrement agité. À seize ans, l’arrivée des jeunes filles libéra des pulsions fortes. Torse nu, il se tapait la poitrine et criait très fort. Il se pliait en deux et courait en crabe autour des damoiselles, en produisant d’étranges sons gutturaux. Certaines filles de son âge étaient flattées, elles rougissaient en ouvrant de grands yeux. Elles poussaient toutes de petits cris, lorsqu’il déballait le paquet, et la plupart le regardait avec curiosité ou gourmandise. D’autres cherchaient à détourner le regard de cet énorme appendice. Elles appelaient leur seigneur, se réfugiant près de la sacristie, protégeant leur corps d’un rempart de ferveur.
Zentar ne prenait pas de liberté avec les filles, il aurait tant adoré que l’une d’elles se déshabille et le rejoigne à l’ombre d’une pomme de pin. Les religieuses sont effrayées. Elles craignent pour la vertu des gamines. Le consentement vertueux ouvre d’interminables précipices. Pour endiguer toute ferveur sexuelle, elles ont tout tenté, l’éther, la ceinture, le bromure et même la masturbation.
Finalement, des hommes en bleu sont venus chercher Zentar pour l’emmener se faire redresser. Mais il a sauté du fourgon et disparu dans la nuit et la forêt.
Il court, il court, il jette ses pompes, son pantalon, et son tee-shirt. Il garde son slip rose avec des petits bateaux dessinés dessus. Il traverse le sentier, les casquettes qui le poursuivaient ont disparu. Il arrive sur la voie ferrée. Il sait qu’il s’agit d’une route pour la chenille de métal. Il suit les voies. Enfin, il trouve une petite maison garde-barrière, isolée, comme le phare du brouillard. Il voit de la lumière à travers des rideaux enrubannés. Il enjambe la clôture, marche dans les herbes folles, frappe à la porte. Il frappe encore, et encore. Il sait que s’il pousse la porte, il va la casser.
Finalement, une jeune femme lui ouvre. Il dit « Moi, Zentar ! » et il se frappe la poitrine. Gwendoline le regarde avec attention et l’invite à entrer. Elle lui demande simplement s’il a du blé. Zanta ne comprend pas la question. Il entre dans la grande pièce, il aperçoit une petite cuisine et
