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Bernard Arnault ou l'histoire secrète de son premier milliard
Bernard Arnault ou l'histoire secrète de son premier milliard
Bernard Arnault ou l'histoire secrète de son premier milliard
Livre électronique88 pages1 heure

Bernard Arnault ou l'histoire secrète de son premier milliard

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À propos de ce livre électronique

"La faillite est la fermeture plus ou moins hermétique d'une maison où le pillage a laissé quelques sacs d'argent... Dans cette déroute tout est illégal et légal, faux et vrai, honnête et déshonnete". Dans César Birotteau d'Honoré de Balzac

Telle fût la faillite de l'empire Boussac qui donna lieu à un autre empire, celui de Bernard Arnault avec le groupe LVMH. Ce livre (interdit de publication) apporte un peu de lumière à cette ténébreuse affaire ...

LangueFrançais
Date de sortie17 oct. 2023
ISBN9798223441137
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    Aperçu du livre

    Bernard Arnault ou l'histoire secrète de son premier milliard - Gérard Boudin de l'Arche

    « La faillite est la fermeture plus ou moins hermétique d’une maison où le pillage a laissé quelques sacs d’argent ... Dans cette déroute tout est légal et illégal, faux et vrai, honnête et déshonnête ».

    Honoré de Balzac « César Birotteau »

    Introduction

    Je jetais un coup d'œil distrait aux actualités télévisées. Il était question d'une exposition d'art contemporain. Quand, sur l'écran, mon attention fut attirée par une femme qui interpellait un homme lequel prît l'air gêné de se trouver ainsi pris dans le champ de la caméra. Je n'eus aucun mal à le reconnaître ! Bernard Arnault ! Il n'avait guère changé depuis toutes ces années. Sauf les cheveux gris et la silhouette un peu plus voûtée.

    « Nous ne sommes pas encore morts ! » l’air agressif, la dame patronnesse ne le lâchait pas. C'était Bernadette Chirac. Nous étions en 2007 et Bernadette venait de perdre son statut de première dame de France depuis quelques mois.

    L’art contemporain devenu le dada de Bernard Arnault ?! Mais qu’ont-ils tous ces hommes d’affaire à vouloir montrer qu’ils brillent aussi dans l’art, surtout contemporain ? Après François Pinault, son grand rival, voici que Bernard se lançait à son tour. Trente ans plus tôt je ne lui connaissais pas cet engouement artistique, à mon avis né avec l'argent, beaucoup d'argent pour beaucoup d'art con... !

    C’est que, précisément, il ne s’agit pas d’art, mais d'un « business » qui permet, sous couvert de culture, de faire encore plus d'argent en échappant à l'impôt (merci Laurent Fabius) et en toute discrétion. Et les taxes c'était déjà la bête noire de Bernard Arnault.

    L'avantage de l'art contemporain c'est qu'il n'est nul besoin d’être connaisseur (il n’y a, du reste, pas grand-chose à connaître), il suffit de suivre la cotation des « artistes » qui s'affiche dans les salles de vente, comme n’importe quel titre de société ou bon du trésor coté en bourse.

    C'est que les œuvres d'art des vrais artistes ne sont plus sur le marché (elles sont dans des musées ou des collections privées). Ce n'est pas tous les jours qu'il y a un « Salvator mundi », attribué à Léonard de Vinci, à vendre ! Il faut donc lancer de nouveaux « artistes », les mettre sur le marché via expos et salles de vente pour obtenir leur cotation. Comme n'importe quel titre à introduire en bourse.

    La scène se passait à Paris, quelques mois après l’élection à la présidence de Nicolas Sarkozy. Tout ce petit monde se connaissait bien. Bernadette était la suffragette de Nicolas « heureusement que nous vous avons ! » lui avait-elle lancé lors d’un meeting de l’UMP avant l'élection présidentielle, mais pas Jacques (qui roulait pour Ségolène ?) ! Et peu s’en était fallu qu’elle devienne aussi sa belle-mère. Pauvre Jacques Chirac obligé d’avaler les couleuvres que lui servait la « terrible » Bernadette. Et la plus grosse des couleuvres se nommait, justement, Nicolas Sarkozy.

    Bernard Arnault était « pote » avec Nicolas depuis que ce dernier avait été ministre du budget, sous Balladur. Un poste ultra-sensible pour notre Bernard qui aimait « mouiller » les hommes politiques, surtout ceux de Bercy. Il ne s’en cachait pas, « il faudrait davantage d’allers et de retours entre le monde des affaires et la politique », se plaisait-il à répéter. Et pour ça on pouvait compter sur lui.

    Il sera donc le témoin de mariage de Nicolas avec la brune Cécilia (qui elle-même avait pour témoin Martin Bouygues). Onze années s'étaient écoulées depuis que le petit maire de Neuilly l'avait « soufflée » au populaire Jacques Martin à l'occasion d'un séjour à la montagne. Jacques Martin qui, pourtant, avait été son meilleur ami... Arnault fut aussi de la « fameuse » soirée du Fouquet’s, au soir de l’élection de Nicolas. Une très malencontreuse manifestation de l’ego surdimensionné du nouvel élu.

    « Nous ne sommes pas encore morts ! ». Que cachait cette menace à peine voilée de l’ex « première dame » ? J'en étais curieux mais sans plus. Sauf que trois ans plus tard, le 15 avril 2010 précisément, il y eut une suite : Bernadette s'apprêtait à faire son entrée au conseil d’administration de la société LVMH ! Pourtant elle n’avait rien d'une femme d’affaire. Elle n’était pas non plus femme « glamour », comme Carla Bruni. Sur les photos on lui voyait toujours la mine sévère et l’air renfrogné. Comment aurait-elle pu être représentative de la marque du luxe heureux, cher et snobinard ?

    Certes elle avait des relations, mais en matière de relations Bernard Arnault n'en manquait pas, déjà à l'époque. Tony Blair, Wladimir Poutine, Hillary Clinton... Et Bernard avait l’œil féminin. Voici son discours pour l'entrée de Bernadette au sein du conseil d'administration de LVMH (Luxe, Vanité pour Milliards de Haute volée) :

    « Les critères qui président au choix d’une femme pour un conseil d’administration comme celui de LVMH sont ceux d’une personnalité qui puisse apporter par son expérience, sa connaissance du monde et des pays dans lesquels agit le groupe LVMH, un œil féminin ».

    Faut-il croire à cette histoire « d'œil féminin » de Bernadette Chirac ? Bien sûr que non, car ce n’est pas elle qui avait été pressentie en premier lieu pour le job. C’était Hélène Carrère d'Encausse, brillante académicienne, historienne et membre recherchée de l'internationale intelligentzia. Mais elle avait décliné l'offre trouvant vulgaire le « Luxe et Vanité» attachés à l'acronyme dont Bernard Arnault n'arrivait pas à se défaire. Son image avait besoin d'être revalorisée d'où son choix premier pour une femme d'esprit plutôt que de pouvoir.

    Mais aucun problème pour Bernadette dont le « nous ne sommes pas encore morts » était là pour rappeler qu'elle avait toujours bon pied bon œil et surtout la langue bien pendue ... !

    Chapitre 1er

    ––––––––

    En 2007 le magazine Forbes avait classé Bernard Arnault numéro 52 des hommes les plus influents de la planète, devant son ami Nicolas Sarkozy (aujourd’hui parmi les 10 premiers). Quels secrets pouvait détenir l'ex Mme la présidente sur cet influant personnage ? A croire que Bernadette tenait Bernard par la barbichette (qu'il n'avait pas) ?

    En cette année 2010, il faisait parler de lui, un peu trop à son goût. On lui reprochait d'avoir empoché 50 millions d’euros de « stock-options » de LVMH et de s'être lancé à l’assaut (manqué) d’Hermès. Et puis il y eut cet affreux matin du 5 novembre 2010 sur « France Culture », la radio d'Etat ! Philippe Meyer,

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