Hommages poétiques aux corporations

Par Valérie Michel

L’importance du travail n’est nullement à mettre en doute. Comme le pensait Kant, il satisfait la conscience morale et la fierté humaine. Au-delà du besoin existentiel, il représente un véritable devoir moral. S’il occupe l’esprit et offre des raisons de vivre, s’il éloigne l’ennui, le vice, le besoin, s’il permet de se sentir utile socialement, il permet aussi à chacun de s’épanouir et de s’accomplir. Il encourage l’effort, développe le potentiel intellectuel, motive l’envie de progresser et de s’améliorer, stimule l’estime et le dépassement de soi-même. Le travail rend l’homme vertueux et digne : il structure le temps, donne un cadre, impose une discipline et permet d’apprécier les libertés et le temps libre. Vecteur de sociabilité, il suscite également les rencontres. La société civile est le lieu des besoins satisfaits par le travail. Chacun y apporte sa précieuse contribution pour un fonctionnement judicieux. En se rendant mutuellement service pour pallier tous les besoins, les hommes s’unissent et s’entraident : la synergie du labeur de tous les humains offre une vie harmonieuse. Retrouvez votre profession et celle de vos proches, en poésie, avec le sourire : vous verrez combien la société vous est reconnaissante.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Ex-professeur des écoles, Valérie Michel se lance dans l’écriture grâce à des poèmes auxquels elle donne un rôle clef dans son premier roman, Comme une évidence, dans lequel les sentiments, l’amour en particulier, jouent un rôle majeur. Elle change ensuite d’époque, de ton, d’atmosphère, de thème, avec ses onze romans suivants, tous très différents : des policiers, des romances, des feel good, des destins de femmes, toujours sur fond de poésie. Elle y véhicule les mêmes valeurs que celles qu’elle défend dans son mandat de conseillère municipale, à savoir la liberté, l’égalité, la fraternité et la solidarité. Elle publie ensuite divers recueils de poèmes sur des sujets variés : les caractères humains, les déclinaisons de l’amour, les grands thèmes sociétaux du XXI siècle, les émotions enfantines, la peinture, les énigmes. Elle rend à présent hommage à différentes corporations.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 22 mai 2023
• ISBN: 9791037779755

Aperçu du livre

Aux pompiers

À vous, téméraires soldats du feu

Qui risquez votre vie, nombreux,

Pour sauver des vies,

Éteindre des incendies,

Porter secours sur la route,

Intervenir dans les déroutes,

Auprès de personnes malades,

Victimes de noyades,

De malaises, d’intoxications,

Avec une dévotion

Et un courage sans pareils,

Assumant le manque de sommeil,

Merci !

À vous, sauveteurs fabuleux

Qui bravez les dangers périlleux,

Luttez contre les pollutions,

Faites face à toutes les situations,

Restez en attente pour les interventions,

Menez à bien vos missions,

Protégez la faune, la flore,

Aidez les personnes en détresse, les seniors,

Réactifs et opérationnels dans l’urgence,

Avec une belle allégeance,

Quel que soit l’accident survenu

Ou l’incident advenu,

Merci !

À vous, vaillants sportifs

À l’entraînement décisif,

Qui gérez les situations extrêmes ou de base

Aussi bien que les fuites de gaz,

Procurez toujours les premiers soins

Aux individus dans le besoin,

Agissez avec sang-froid,

Ne laissant personne dans le désarroi,

Gardant parfaitement votre calme,

Avec une maîtrise qui détient la palme

Dans des contextes graves, déroutants,

Voire même fort impressionnants,

Merci !

Votre héroïsme admirable

Est vraiment formidable.

Nous apprécions votre ténacité

Devant les obstacles, les difficultés.

Pouvoir à tout moment

Vous solliciter délibérément

Représente une chance inouïe.

Vous savoir tout ouïe

Et disponible à chaque instant

S’avère tout à fait rassurant.

À vous qui vivez une pression maximale

Pour une efficacité optimale,

Merci !

Aux policiers

Pas si simple de faire respecter la loi,

En conservant la foi,

Face à des individus qui basculent,

Œuvrent sans scrupules,

Troublent l’ordre établi,

Multiplient les délits,

Portent atteinte à autrui,

Volent, pillent, jour et nuit,

Bafouent les règles fondamentales,

Et dans la délinquance s’installent.

Pas si simple de faire autorité

Sur leur conscience délitée,

De les appréhender

Quand ils agissent en bande organisée,

Quand ils sèment la terreur

Avec des armements qui font peur,

Lorsque les malfaiteurs

Et autres agitateurs

Font usage de bombes, de grenades,

Et pas en guise de boutades !

Pas si simple, même armé,

De se rendre dans les coins malfamés,

De faire face à des personnes camées,

Des paumés non intégrés ou des allumés,

Des déviants asociaux,

Des récalcitrants spéciaux,

Agressifs et violents,

Prêts à tuer des innocents,

Incapables de se contrôler,

Jamais prêts à discuter.

Pas si simple de raisonner,

Sans heurts, des fous déterminés,

De séparer des bandes rivales,

De capturer des criminels en cavale,

De détrôner des caïds planqués,

Les rois de la cocaïne impliqués,

D’arrêter des casseurs révoltés

Agissant dans la perfidie et la cruauté,

De mettre fin aux exactions,

Aux brigandages, aux malversations…

Pas si simple d’assister aux scènes de crimes,

De regarder des cadavres violentés en prime,

D’imaginer les faits qui se sont déroulés

Au vu du sang qui a coulé,

De croire en sa vocation,

En la justice et ses décisions,

Quand on sait que les meurtriers,

Une fois emprisonnés,

Retrouveront bien vite la liberté

Par une conduite qu’ils se sont rachetée…

Aux éboueurs

Sans le ramassage bihebdomadaire

De nos déchets, essentiel et salutaire,

Nous vivrions dans la pestilence,

Les immondices et l’indécence,

Au milieu d’ordures nauséabondes

Attirant les rats à chaque seconde,

Sources d’innombrables maladies

Qui mettraient en jeu notre survie.

Nous souffririons avec horreur

D'abominables et insupportables puanteurs.

Sans vos passages réitérés

En nos villes, nulle possible salubrité,

Aucun travail de recyclage

Pour le bois des jardins suite aux élagages,

Pour les végétaux et autres déchets verts

Issus des tontes et tailles après l’hiver,

Pour les bouteilles en verre

Qu’il convient de refondre comme naguère,

Ou les innombrables papiers,