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L'anneau de feu
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Livre électronique256 pages2 heures

L'anneau de feu

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À propos de ce livre électronique

Une autobiographie ? un peu !
Un récit ? un peu aussi !
Un regard ? Parfois !
Une analyse ? Quelque peu !
Un recueil ? Certainement !
Un hommage ? Bien plus…
Ce livre de vie n’est ni plus, ni moins que la trace de mon passage dans cet univers fait de camions rouges…
Le monde des sapeurs-pompiers qui m’a fait grandir et à qui je dois ces rencontres avec mon père, mes pairs, mes repères. Ceux qui ont marqué ma vie professionnelle et personnelle et qui m’ont permis de pouvoir écrire ce livre aujourd’hui et tourner ma page de vie…
Un témoignage rendu à ces femmes et à ces hommes d’honneur, mais aussi à ma profession et ce après plus de 53 années passées en son sein. Son histoire, à travers la mienne, son évolution et son avenir, le tout sous le joug de mon regard d’auteur…
Un hommage rendu aux soldats du feu, à celles et ceux qui honorent notre corporation !!!
LangueFrançais
Date de sortie13 déc. 2021
ISBN9782312087573
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    Aperçu du livre

    L'anneau de feu - Jean-Marc Faure

    cover.jpg

    L’anneau de feu

    Jean Marc Faure

    L’anneau de feu

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2021

    ISBN : 978-2-312-08757-3

    « Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. »

    Victor Hugo

    Discours d’ouverture du congrès littéraire international, 1878.

    Préface

    Des hommes ordinaires qui font des choses extraordinaires…

    Les 253 000 sapeurs-pompiers de France, femmes et hommes, volontaires, professionnels ou militaires incarnent parfaitement cette phrase à chacune des 4,8 millions d’opérations de secours qu’ils assurent chaque année soit une intervention toutes les 6,5 secondes.

    Ces femmes et ses hommes s’engagent avec abnégation pour aider ou pour sauver celui qui en a besoin, sans aucune discrimination, parfois au péril de leur vie.

    Chacun est porteur de valeurs, dévouement, altruisme, respect, esprit d’équipe, engagement…

    Ensemble au sein de la grande famille des sapeurs-pompiers, ils développent une solidarité et une entre-aide exceptionnelles. Lorsqu’un d’entre eux est blessé, en difficulté ou pire, laisse sa vie en portant secours, le soutien est total pour lui ou pour sa famille.

    La transmission, du savoir mais aussi des valeurs, est le fil conducteur de la vie de chaque caserne.

    Le dépassement de soi s’exprime lors des missions de secours bien sûr mais aussi lors des formations, des entraînements ou dans le sport pour être au top en intervention ou lors de compétitions pour représenter son équipe, son centre, son département…

    Mais derrière chaque sapeur-pompier il y a une femme ou un homme, avec ses forces et ses faiblesses, qui est fils ou fille de, père ou mère de famille… et qui doit conjuguer son engagement avec les contraintes, les joies et les peines de la vie.

    Les 253 000 sapeurs-pompiers qui s’engagent chaque jour sont porteurs de ces valeurs.

    Certains s’engagent plus, certains développent plus l’une ou l’autre de ces valeurs. Mais ils en existent aussi, plus rares, qui vont plus loin encore, qui cultivent plus intensément l’éthique sapeurs-pompiers, qui portent plus haut leurs valeurs, qui respectent plus ceux qui sont passés avant eux, qui transmettent avec plus de passion aux jeunes générations…

    J’ai eu la chance de croiser des femmes et des hommes de cette dernière catégorie au cours de mes 40 ans de carrière, d’en accompagner quelques-uns, d’en aider et d’en soutenir parfois…

    Vous allez découvrir un de ces hommes dans les pages que vous allez lire.

    Je vous invite à compléter la liste des valeurs que j’ai citées au fil de votre lecture des hommages que rend Jean-Marc au travers du récit de son parcours… d’un homme ordinaire qui a fait et fait des choses extraordinaires, vous allez en découvrir bien d’autres.

    Philippe Pathoux

    Colonel (er) de sapeurs-pompiers

    Avant-propos

    Pourquoi écrire cet ouvrage ? Bonne question n’est-ce pas !!!

    Eh bien ma réponse est la suivante :

    Tout être humain rêve de pouvoir laisser une trace de son passage sur cette terre. Mon grand-père m’a laissé la fierté avec ce regard très admiratif porté sur lui durant toute ma vie, tant il s’est distingué sur le plan humain que sur le plan sportif.

    Ma maman m’a offert la vie…

    Mon papa a quant à lui été mon phare, mon point de repère… Son legs ? Intemporel et invisible, son amour paternel qu’il m’a transmis. Le visible ? Le matériel, ses œuvres de forgeron entre autres…

    Je souhaite donc au travers de cet ouvrage laisser mon empreinte, si humblement soit-il, afin que mes enfants, mes petites-filles et les générations à venir, ressentent, puisent et connaissent cette forme de transmission paternelle, que ce soit au travers d’un parcours personnel, d’un engagement pour une cause quelle qu’elle soit, ou tout simplement au travers d’un parcours professionnel. Pourtant tellement de parcours de vie mériteraient d’être honorés, retracés ou tout simplement transmis.

    Cet écrit n’a pas la prétention de vouloir mettre à l’honneur mon parcours, même si je m’appuie dessus pour faire la part belle à mes pairs et à ma profession. Il se veut modeste et comme évoqué précédemment, uniquement dans le but de laisser une trace de mon passage. Une vie entièrement dédiée à ma passion ou plutôt à mes passions car oui, je suis un homme passionné et fier de l’être.

    Évoquer, parler, saluer ces êtres chers, rendre hommage à une corporation qui aura gravé les pages de ma vie. Alors oui, je le fais à travers moi, mon parcours car c’est ce que je connais le mieux et puis parler de soi reste toujours plus facile et moins gênant que de parler des autres…

    Ce livre est placé sous le signe de ce qu’aura été ma vie jusque-là, une sorte d’autobiographie, mais aussi et surtout de séries d’hommages nombreux rendus à toutes celles et à tous ceux qui m’ont accompagné durant ces années et qui se reconnaîtront certainement au fil des pages. Hommage largement appuyé également à ma profession, à cette corporation qui m’a tant donnée, tant apporté sur le plan humain et ce bien plus que moi je n’ai pu lui rendre encore à ce jour…

    Ces fameuses pages du temps qui tournent inlassablement, éternellement sans se retourner…

    Et comme le disait le poète : « Avec le temps va, tout s’en va… » !

    Alors je me permettrais juste d’ajouter : « Tout s’en va, alors il est temps pour moi d’écrire mes souvenirs !!! »

    Ma vocation, ma profession, mon métier, ma passion guideront ma plume tout au long des pages, comme un fil rouge – ce même fil rouge qui a guidé ma vie depuis plus de 50 ans maintenant.

    Nombre de professions imposent le respect et la reconnaissance de la population par l’image qu’elles renvoient telles que :

    img1.png L’instituteur ou le professeur qui transmet le savoir,

    img1.png Le professionnel de santé qui soigne et guérit,

    img1.png Le chirurgien qui greffe les cœurs et redonne la vie

    img1.png La sage-femme qui met au monde

    img1.png Le policier qui protège la population,

    img1.png Et bien d’autres encore…

    Et puis, il y a les sapeurs-pompiers, ceux qui font rêver tant d’enfants, dans leurs uniformes et leurs beaux camions rouges aux éclats bleus, avec leurs sirènes hurlantes…

    Il s’agit bien de cette profession, celle qui représente bien plus pour bon nombre d’entre eux… Ces passionnés qui ont cette foi et que l’on appelle ainsi, la vocation, celle qui naît souvent de l’enfance.

    Le sens donné à cet ouvrage n’est autre que celui porté par le regard d’un homme qui a vécu comme tant d’autres, durant toute sa vie, l’évolution de ce système, qui au fil des ans a dû évoluer et s’adapter aux besoins sociétaux modernes – adaptation parfois au prix du sacrifice de certaines valeurs fondatrices de notre corporation, véhiculées et transmises par nos aînés…

    C’est avec beaucoup de recul… Et il faut bien le reconnaître, un peu à bout de souffle que je porte ce regard acéré et vif parfois, mais respectueux et reconnaissant avant tout. Ma profession a été mon école de la vie, elle m’a transmis des valeurs fortes et tellement ancrées en moi que rien ni personne ne pourrait me faire renier ou renoncer… Ce legs m’a été laissé en grande partie par mon papa qui me guette d’où il est, ce père, ces pairs qui ont disparu pour beaucoup également et plus généralement par ces aînés que je respecte pour tout ce qu’ils m’ont apporté. Si j’en suis là, à écrire ces lignes de ma vie, c’est grâce à eux.

    Tout simplement, car ce sont eux qui m’ont adressé en plein cœur « L’ANNEAU DE FEU ».

    La préface de cet ouvrage a d’ailleurs été écrite par l’un d’eux, celui qui a grandement participé à mon éducation professionnelle, celui qui m’a fait grandir et celui qui m’a montré ce bout de chemin à parcourir, alors que j’en avais décidé autrement… Il a presque réussi à me faire oublier mes références de l’époque, moi qui sortais de 5 ans de brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

    Le Colonel Philippe PATHOUX n’est ni plus ni moins que cet homme-là, il représente pour moi un véritable repère, un jalon, un modèle professionnel, tant il a marqué mon parcours, parfois malgré lui, sans même qu’il le sache sur le moment… Chaque décision prise faisait et fait toujours, à l’heure où j’écris ces lignes, référence à cet homme droit, intègre, emplit d’humanité. J’essaie humblement de me mettre dans sa peau en me questionnant : Comment aurait-il agi ? Quelle décision aurait-il prise ? Aurait-il pris du recul là-dessus ? etc.

    Parfois je l’appelais et lui demandais directement son avis. Sa clairvoyance, son esprit d’analyse et sa prudence, synonyme pour moi de tempérance, apportaient forcément la réponse à ma question, à mes doutes. Toujours présent, je suis très admiratif de son parcours exemplaire et de son humilité, un modèle pour moi et je ne suis pas le seul…

    Alors merci pour tout mon Colonel, merci Philippe d’avoir été et d’être là pour moi.

    Pour terminer ce préambule, je souhaite à chaque lecteur de prendre autant de plaisir à lire que moi d’écrire ces quelques pages de vie, ces pages du temps.

    Récit fait d’hommages, d’analyses et de regards purement personnels sur ce qu’est le fil rouge de ma vie, rouge comme les camions, comme le feu, ce feu sacré qui forme cet anneau de feu…

    Comme le disait Confucius, grand maître de la sagesse bouddhiste qui colle parfaitement à ce regard et à ma philosophie de vie professionnelle :

    « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie »

    Bonne lecture…

    NB : Je souhaite rendre modestement à ma corporation ce qu’elle m’a apportée durant toutes ces années, une démarche qui s’inscrit donc dans une suite logique, et de la manière la plus naturelle qu’il soit : les bénéfices des ventes de ce livre seront reversés intégralement à l’ODP (Œuvre Des Pupilles des sapeurs-pompiers). Association affiliée à la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, qui œuvre au profit des orphelins de sapeurs-pompiers.

    PREMIÈRE PARTIE :

    Mes repères

    Chapitre 1

    LA GENÈSE DE L’HISTOIRE…

    Voilà près de 58 ans que mes parents décidèrent ensemble de construire leur avenir et comme toute vie commune qui débute et qui prend forme, posséder un toit, un travail et fonder une famille…

    Papa, de retour de la guerre d’Algérie, après plus de 20 mois passés là-bas, poursuit son apprentissage de serrurier/forgeron à Lausanne, ça c’est son côté artiste qu’il développe aussi autour du dessin et de l’écriture ancienne. À la suite, il décroche un diplôme de moniteur d’éducation physique au CREPS de Reims pour devenir professeur de sport en école primaire et secondaire avant de devenir employé de ville à Annemasse et de ce fait sapeur-pompier communal, permanent.

    Maman, quant à elle, est employée de la ville d’Annemasse à la piscine en charge de l’entretien des bassins. Très vite, elle décide de quitter ce poste et devenir employée de commerce en centre-ville. Cela durera près de 40 années, 40 années de labeur et de travail acharné sans compter. Son côté altruiste, la poussera naturellement à se mettre au service des autres en qualité de représentante des personnels durant 36 ans au tribunal des Prud’hommes.

    Que ce soit du côté maternel ou paternel, le service à l’autre a toujours été important, inscrit dans les gènes. Mon grand-père maternel était pompier lui aussi à la ville d’Annemasse. Mon grand-père paternel, livreur de charbon le jour et gymnaste le soir, fût champion de France vétéran, excusez du peu… Ou maître d’armes également, et également champion de France de fleuret… Ma grand-mère paternelle était attentionnée et aimante. Voilà le « combo » gagnant avec mes parents pour forger l’enfant et aussi l’homme que je suis…

    Et moi ? Eh bien me voilà, je pointe le bout de mon nez avec cet héritage en poche ou plutôt dans mon lange en novembre 1966, le 14…

    Ces fameux liens du sang !!!

    Après mes premiers biberons du côté de La Roche sur Foron, mon papa enseignait l’EPS au collège Sainte-Marie. Je reviens grandir à Annemasse sur les fondations de ce qu’est devenu aujourd’hui le théâtre du Château-Rouge dans ce qui était à l’époque une ancienne école. Ma sœur, Isabelle, me rejoint dans ce cocon familial en 1969.

    Mon père exerçait également avec passion l’activité de maître-chien avec Simba, magnifique berger allemand avec lequel il effectuera plusieurs missions de recherche et de pistage aux côtés de la gendarmerie, qui n’hésite pas à faire appel à ses services. Il participera activement ce 16 avril 1970 à la catastrophe du plateau d’Assy, glissement de terrain le plus meurtrier en France au XXe siècle, catastrophe qui a emporté 71 vies, majoritairement des enfants en soins dans deux sanatoriums.

    Par sa formation de professeur d’éducation physique reconnue au sein du corps des pompiers, il est missionné pour encadrer la section des cadets sapeurs-pompiers, JSP de l’époque. Du haut de mes 4 ans il m’emmène avec lui et me fait participer aux activités essentiellement gymniques, déjà…

    Dès lors, je n’ai plus jamais quitté l’uniforme et ce liseré rouge. Au moment où j’écris ces lignes ça fera 51 années… Les pages du temps s’écrivent à une vitesse folle, la vie défile avant même que l’on s’en aperçoive…

    L’aventure est alors en marche, ce que je ne sais pas encore à ce moment-là, c’est que ma vocation est en train de naître et durera encore et encore !

    Comme un célèbre héros de bande dessinée, je peux dire que je suis tombé dans la marmite tout petit et que la potion magique aura des effets permanents et je peux le dire aujourd’hui, éternels. Cuisinée, servie et offerte par mes parents, cette potion a toujours la même saveur…

    Un homme, que dis-je un grand homme, prénommé Gaston, qui encadre les cadets avec mon papa, sapeur-pompier depuis l’après-guerre, jouera un rôle très important tout au long de ma vie… C’est lui qui du haut de mes 7 ans m’a fait gravir les échelons de la grande échelle dans la cour de la route de Bonneville.

    La révélation, comme si en me rapprochant du ciel, j’avais été touché par la grâce divine… Mon ADN, déjà bien imprégné, a été à ce moment précis comme sublimé et gravé pour de bon, à jamais…

    Tant d’amour et de passion m’ont été transmis, que des années plus tard, je garde encore ce feu sacré, qui caractérise le ressenti de nombreux pompiers

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