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Ma frontiere suisse
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Livre électronique296 pages2 heures

Ma frontiere suisse

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À propos de ce livre électronique

C'est le récit d'une aventure extraordinaire, la réussite d'un circuit de la Suisse à pied, à vélo et en kayak, en suivant au plus près la ligne frontière. Une distance totale de près de 2'500 km et 120'000 m de dénivelé (environ 13 fois la hauteur de l'Everest!) parcourue en 115 jours en 2015 et 2016, dans des conditions parfois dangereuses, ho

LangueFrançais
ÉditeurUpfront
Date de sortie3 févr. 2021
ISBN9781784567101
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    Aperçu du livre

    Ma frontiere suisse - Rupert Roschnik

    MA FRONTIÈRE SUISSE

    Périple à pied, à vélo, en kayak

    Rupert Roschnik

    Image de la couverture prise d'une photo de David Hefti. Vue sur le Piz Buin, 3312 m, dans le massif de la Silvretta, le 2 juillet 2016

    Image principale de la couverture arrière par Euan Whittaker. Vue du sommet de la pointe Dufour, 4634 m, dans le massif du Mont Rose, avec les premiers alpinistes arrivant sur la voie normale, le glacier du Gorner derrière, le 15 juillet 2015.

    Ma Frontiere Suisse

    MA FRONTIÈRE SUISSE

    Copyright © (Rupert Roschnik 2019)

    All rights reserved

    No part of this book may be reproduced in any form by photocopying or any electronic or mechanical means, including information storage or retrieval systems, without permission in writing from both the copyright owner and the publisher of the book.

    All characters are fictional. Any similarity to any action person is purely coincidental.

    ISBN: 978-097488-058-7

    Perfect Bound

    Ma Frontiere Suisse

    First published 2019 by UPFRONT PUBLISHING

    Peterborough, England.

    www.printondemand-worldwide.com

    Table des matières

    Avant-propos

    De Bâle au Lac Léman

    Frontaliers

    Du Lac Léman au Tessin (Le Valais)

    Retrait des glaciers, expériences personnelles

    Le Tessin et les Grisons, première partie

    La contrebande

    Les Grisons, deuxième partie Du Val Bregaglia à Samnaun

    Les Grisons 3, troisième partie Fuorcla Val Gronda (Samnaun) – le Rhin près de Sargans

    Guides de montagne

    Le Haut Rhin, le Lac de Constance et Schaffhouse Sargans – Nohl

    De Schaffhouse à Bâle

    Annexes

    Informatique

    Site internet

    Portables, communication

    Géolocalisation

    Préparation et logistique

    Planning

    Matériel de randonnée et de montagne, vélo

    Kayaks

    Navigation, orientation

    Entraînement physique

    Logistique et logement

    Histoires de frontière

    Journal - itinéraire et effort physique

    Liste des sommets et cols alpins importants

    Remerciements

    Avant-propos

    Nous sommes le 4 juin 2015. Je suis assis dans mon kayak sur le Rhin au Petit-Huningue (ou Kleinhüningen), une banlieue située juste au nord de Bâle, près de la frontière allemande, prêt à démarrer. Mon intention est de suivre la frontière internationale de la Suisse et de revenir à ce même endroit, mais en venant de l’autre direction, après avoir fait le tour complet des 1935 km de frontière – en randonnée, escalade, kayak et vélo. Un projet ambitieux, une aventure qui ne manquera pas de surprises. Vais-je réussir, comment cela va-t-il se dérouler? Résolu, je mets la pagaie à l'eau et c'est parti, me débattant à contre-courant le long du Rhin. Une heure de cela et j'étais déjà épuisé.

    Mais revenons au début de l'histoire . . .

    Ma Frontiere Suisse

    Naissance d'un projet

    L'idée m'est venue pour la première fois en 1983 lors d'un cours de kayak à Goumois sur le Doubs. J'avais 43 ans à l'époque. Un jour nous sommes descendus cette rivière de Goumois à St-Ursanne, une bonne partie le long de la frontière. C'était une journée superbe. J'ai pensé à d'autres cours d’eau à la frontière suisse – la Versoix, l'Inn et le Rhin. J'avais aussi lu dans ma jeunesse le récit d'un groupe d'étudiants qui a parcouru les lacs du Tessin en kayak, dans les années 1930. Et il y avait aussi le Léman, proche de mon domicile. Si l'on pouvait relier tous ces plans d'eau . . . Et si l'on pouvait également inclure les montagnes, tous ces sommets bien connus, les 4000, et les arêtes interminables les reliant! L'idée était insensée, même complètement folle. Mais elle ne voulait pas me quitter, ressurgissant de temps en temps. Petit à petit, c'est devenu un projet, un rêve. Bientôt, j'ai consulté des cartes topographiques et quelques livres-guides de montagne. Plus je les ai étudiés, plus j'étais impressionné par l'envergure de l'entreprise. Ce n'était pas impossible, difficile certes, voire très difficile, de faire le tour de la Suisse en longeant ses frontières, par la seule force des jambes et des bras. Un tel projet était-il raisonnable à 75 ans?

    Qui je suis

    Ma Frontiere Suisse

    Je suis né en 1940 à Vienne, Autriche. Après des écoles à Vienne et en Angleterre, j'ai obtenu un doctorat en chimie en janvier 1965 à l'Université de Cambridge. Après cinq années de travail dans le domaine agricole en Afrique – en Rhodésie du Sud (aujourd'hui c'est le Zimbabwe) et au Malawi – je me suis installé avec ma famille en Suisse en 1970. J'ai travaillé chez Nestlé dans les domaines du laboratoire et de la gestion de la qualité jusqu'à ma retraite en 2004. Toute ma carrière a eu lieu à Vevey, à l'exception de 2 ans dans une usine en Suisse et 5 ans répartis entre la Chine et les Etats-Unis. Je suis marié avec Sally depuis 1965 et nous avons 3 enfants et 7 petits-enfants.

    J'ai toujours été passionné par les montagnes et la géographie. J'ai fait de la marche, des randonnées alpines et à ski depuis mon enfance, et plus tard le kayak. Je me considère plutôt comme alpiniste que comme varappeur et j'ai gravi bien des sommets classiques et plusieurs voies difficiles dans les Alpes. En Afrique, j'ai fait le Kilimandjaro et plusieurs sommets du Mont Kenya et des Ruwenzori.

    Les frontières m'ont toujours fasciné, en premier lieu les frontières terrestres, surtout en Europe, après avoir constaté très tôt que la langue, la cuisine, l'ambiance générale, l'aspect et l'architecture des villages et des villes, les pratiques des garde-frontières et de la police, la monnaie (avant l'Euro) et beaucoup d'autres choses changeaient d'un mètre à l'autre en franchissant la frontière. Aujourd'hui on peut voyager plus ou moins librement en Europe occidentale, mais dans ma jeunesse il fallait des visas partout!

    Décision prise

    Pour la réalisation, je devais d'abord attendre ma retraite. Sally et moi avions beaucoup d'autres projets de voyage, alors je devais attendre. De plus, au début, je n'avais pas le courage de lui parler de mon projet spécial. Finalement, c'est sorti, un peu malgré moi lors d'un dîner avec des invités, qui ont bien réagi – oui c'est possible et un projet superbe! Heureusement, Sally a compris qu'elle pouvait en faire partie, qu'elle en était même indispensable pour la logistique, et m'a encouragé! Je pouvais commencer à planifier sérieusement. Partant de Bâle et allant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, je pouvais bénéficier du nord-ouest de la Suisse et du Jura pour une bonne mise en jambes et à la fin profiter du courant du Rhin pour descendre en kayak de Sargans à Bâle.

    Ma Frontiere Suisse

    Carte physique de la Suisse

    Les défis

    Il y avait d'abord le défi physique ou sportif. Techniquement, je me sentais à la hauteur. J'ai pensé que je pouvais réussir les parties alpines ainsi que les rivières. Du côté sécurité, il me fallait des accompagnants, au moins pour certaines sections en haute montagne – on ne va pas seul sur les glaciers! Ne connaissant personne qui serait disposé à faire le tour avec moi, ou même seulement quelques étapes, j'ai assez vite décidé d'avoir recours aux guides de montagne professionnels.

    Deux autres défis: avais-je l'endurance et la ténacité nécessaires? Pourrais-je continuer jour après jour, souvent dans des conditions météorologiques difficiles? Ce serait une entreprise qui durerait au moins trois ou quatre mois. Etant de nature un peu têtu, j'étais assez confiant sur ces points. On verrait bien!

    Il restait encore le défi logistique, d'avoir un soutien, des remplacements de matériel, de cartes topographiques et de provisions à des endroits stratégiques. Ici c'est ma famille qui allait m'épauler: Sally était prête à m'accompagner en voiture ou par transport public là où c'était nécessaire. Notre fils Roger m'a prêté du matériel et était toujours prêt à me dépanner. Il y avait d'autres amis et anciens collègues qui ont offert leurs services et leur temps, mais dans la pratique il m'était impossible de leur donner des rendez-vous précis, parce que je ne savais souvent pas où j'allais aboutir dans deux ou trois jours. Ici, il y avait une grande exception: Peter Rowat, un ancien collègue universitaire, un an plus jeune que moi, est un grand amateur de la montagne et des randonnées et vit depuis de nombreuses années aux Etats-Unis. Il s'est intéressé à mon projet et m'a déclaré qu'il voulait m'accompagner pendant 3-4 semaines, peu importe la section. N’importe où je me trouvais, il viendrait me rejoindre. C'était fantastique!

    La navigation ou l'orientation était un autre grand défi. Je décris les solutions trouvées plus loin. Une autre question était de savoir si je devais chercher des sponsors. J'ai décidé assez vite de ne pas en avoir. Je n'aimais pas trop mendier, je ne voulais pas être lié par des contrats ou d'autres contraintes de l'équipement, du timing ou de publicité. Je n'avais pas besoin d'argent, ayant mis assez de côté pour pouvoir me payer des guides de montagne. Les frais journaliers ne devaient pas coûter davantage que des vacances normales.

    Circuits par d'autres personnes

    Je devrais mentionner que je n'ai pas été la première personne à faire le circuit des frontières suisses, bien que je prétende y avoir pensé de manière autonome, et en plus d'être nettement plus vieux que les autres! A ma connaissance, deux ou trois autres personnes ont effectué le circuit complet. Leurs circuits, ainsi que quelques circuits partiels sont décrits sur mon site www.swiss-perimeter.ch.

    Mais revenons au Rhin à Bâle!

    De Bâle au Lac Léman

    Ma Frontiere Suisse

    C'est parti!

    Sous le regard inquiet de Sally et de notre petit-fils Neil, je me suis d'abord dirigé vers le monument bien connu du Dreiländereck, monument qui symbolise le point de frontière commun aux trois pays: la Suisse, la France et l'Allemagne. Il se trouve sur la rive suisse du Rhin (mais le vrai tripoint se trouve à 150 m au milieu du fleuve).

    Ma Frontiere SuisseMa Frontiere Suisse

    J'ai eu un choc en passant le Dreiländereck quand je suis entré dans le courant, plus fort que j'avais imaginé. Il fallait remonter le Rhin à contre-courant sur 2-3 km et ensuite traverser le fleuve pour accoster près de la frontière franco-suisse sur l'autre rive. En restant tout près de la rive j'avais moins de courant, mais je devais passer à l'extérieur d'un bateau-restaurant ancré au bord, ce qui exigeait un travail considérable pour les bras. Après quelque 1500 mètres le courant devenait plus fort et j'ai décidé de traverser sur l'autre rive; encore beaucoup d'effort pour ne pas perdre du terrain à cause du courant plus fort au milieu du fleuve, et j'étais bientôt près de la rive gauche en face de la frontière entre la Suisse et la France. Cependant, il y avait d'énormes chantiers de part et d'autre de cette frontière (Novartis Campus du côté suisse) – on y construisait des murs hauts et verticaux en béton, rendant tout accostage impossible.

    Ma Frontiere Suisse

    Chantier au bord du Rhin

    Je devais aller beaucoup plus loin, sous le Dreirosenbrücke, et je suis finalement arrivé à des marches descendant au fleuve, près d'un vieux bac pour piétons. Sally et mon petit-fils Neil y étaient pour m'aider à sortir le kayak de l'eau et de l'attacher sur le toit de la voiture. J'étais déjà épuisé.

    Pas de pause! J'ai pris le vélo pour passer dans les banlieues de Bâle et d'Allschwil. Quelques kilomètres plus loin, j'ai abandonné le vélo pour continuer à pied.

    Ma Frontiere Suisse

    Les premiers mètres à vélo

    Au nord d'Allschwil, un phénomène intéressant: des villas de haut standing du côté suisse, des champs cultivés du côté français, jusqu'aux clôtures des jardins, avec guère de passage franchissable entre les deux.

    Ma Frontiere SuisseMa Frontiere Suisse

    Neil s'était engagé à m'accompagner pour certaines étapes, aussi d'agir comme photographe. Il était avec moi ce premier après-midi. Au Bänggenspitz nous passons deux fois la partie la plus étroite de la Suisse, large de 62 mètres!

    Ma Frontiere Suisse

    Reproduit avec l'autorisation de swisstopo (BAT190042)

    Cette partie de la frontière dans la forêt au nord-ouest de Biel-Benken s'enfonce comme un coin en territoire français. Ce tracé étrange de la frontière dans le Bänggenspitz était documenté en 1620 déjà. Je crois que cette bande de terre était une ancienne réserve de chasse.

    Nous arrivons finalement à Flüh, assoiffés et assez fatigués. La journée avait été longue, il faisait un temps de canicule et nous avions épuisé toute notre eau. Quelle formidable première journée de mon périple! J'étais content et heureux. En 7 heures environ j'avais progressé de presque 30 km en kayak, à vélo et à pied.

    Un hêtre énorme

    Un ami bâlois, Christoph, voulait nous accompagner le deuxième jour. Il est arrivé à Flüh dans le fameux tram no. 10 qui relie Bâle à Rodersdorf (canton de Soleure) en traversant le village de Leymen en territoire français. Christoph est fasciné par les bornes frontière et essaie de les photographier toutes (!); de ce fait il se trouve toujours un peu derrière Neil et moi, en essayant de nous rattraper. L'orientation n'est pas trop difficile et les bornes se succèdent avec régularité. Il faisait de nouveau très chaud et des champs clôturés nous ont obligés à faire quelques

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