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La Vénus d'Ille
La Vénus d'Ille
La Vénus d'Ille
Livre électronique46 pages39 minutes

La Vénus d'Ille

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À propos de ce livre électronique

Une vénus en bronze est retrouvée dans la petite ville d'Ille. A peine sortie de terre, on ne peut qu'être admiratif à la vue de ses formes douces et voluptueuses. Mais qu'est-elle vraiment? Si elle déchaîne les passions, une froide rudesse semble émaner de son éternel charme. Tandis que les noces de M. Alphonse et de Mlle de Puygarrig se préparent, ce serait une erreur d'ignorer l'inscription sur le socle…
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie19 mai 2021
ISBN9788726794472
La Vénus d'Ille
Auteur

Prosper Mérimée

Prosper Mérimée (1803-1870) est un écrivain, historien et archéologue français. Si le "Théâtre de Clara Gazul" n'a pas une grande influence, il n'en est pas de même pour ses nouvelles qui jouent sur l'exotisme : la Corse dans "Mateo Falcone" et "Colomba" ou l'Andalousie dans "Carmen", qui inspire l'opéra de Georges Bizet en 1875. Nouvelles qui peuvent aussi faire appel au fantastique comme dans : "Vision de Charles XI", "La Vénus d'Ille" et "Lokis" ou être une reconstitution historique comme dans : "L'Enlèvement de la redoute" et "Tamango". Prosper Mérimée est aussi connu pour une célèbre dictée, d'une extrême difficulté, qu'il écrit pour distraire la cour de l'Impératrice et de Napoléon III, et pour ses dessins. En 1844, il est élu membre de l'Académie française au fauteuil de Charles Nodier. Puis, il se ralliera à l'Empire, deviendra historien. Il fut également inspecteur des monuments historiques de 1834 à 1860.

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    La Vénus d'Ille - Prosper Mérimée

    La Vénus d'Ille

    Image de couverture: Shutterstock

    Copyright © 1837, 2021 Prosper Mérimée et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN: 9788726794472

    1ère edition ebook

    Format: EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

    Ἵλεως, ἢν δ’ἐγώ, ἔστω ὁ ἀνδριὰς καὶ ἤπιος οὕτως ἀνδρεῖος ὤν.

    ΛΟΥΚΙΑΝΟΥ ΦΙΛΟΨΕΥΔΗΣ

    Je descendais le dernier coteau du Canigou, et, bien que le soleil fût déjà couché, je distinguais dans la plaine les maisons de la petite ville d’Ille, vers laquelle je me dirigeais.

    — Vous savez, dis-je au Catalan qui me servait de guide depuis la veille, vous savez sans doute où demeure M. de Peyrehorade ?

    — Si je le sais ! s’écria-t-il, je connais sa maison comme la mienne ; et s’il ne faisait pas si noir, je vous la montrerais. C’est la plus belle d’Ille. Il a de l’argent, oui, M. de Peyrehorade ; et il marie son fils à plus riche que lui encore.

    — Et ce mariage se fera-t-il bientôt ? lui demandai-je.

    — Bientôt ! il se peut que déjà les violons soient commandés pour la noce. Ce soir, peut-être, demain, aprèsdemain, que sais-je ! C’est à Puygarrig que ça se fera ; car c’est mademoiselle de Puygarrig que monsieur le fils épouse. Ce sera beau, oui !

    J’étais recommandé à M. de Peyrehorade par mon ami M. de P. C’était, m’avait-il dit, un antiquaire fort instruit et d’une complaisance à toute épreuve. Il se ferait un plaisir de me montrer toutes les ruines à dix lieues à la ronde. Or je comptais sur lui pour visiter les environs d’Ille, que je savais riches en monuments antiques et du moyen-âge. Ce mariage, dont on me parlait alors pour la première fois, dérangeait tous mes plans.

    Je vais être un trouble-fête, me dis-je. Mais j’étais attendu ; annoncé par M. de P., il fallait bien me présenter.

    — Gageons, monsieur, me dit mon guide, comme nous étions déjà dans la plaine, gageons un cigare que je devine ce que vous allez faire chez M. de Peyrehorade ?

    — Mais, répondis-je en lui tendant un cigare, cela n’est pas bien difficile à deviner. À l’heure qu’il est, quand on a fait six lieues dans le Canigou, la grande affaire, c’est de souper.

    — Oui, mais demain ?… Tenez, je parierais que vous venez à Ille pour voir l’idole ? j’ai deviné cela à vous voir tirer en portrait les saints de Serrabona.

    — L’idole ? quelle idole ? Ce mot avait excité ma curiosité.

    — Comment ! l’on ne vous a pas conté, à Perpignan, comment M. de Peyrehorade avait trouvé une idole en terre ?

    — Vous voulez dire une statue en terre cuite, en argile ?

    — Non pas. Oui, bien en cuivre, et il y en a de quoi faire des gros sous. Elle vous pèse autant qu’une cloche d’église. C’est bien avant dans la terre, au pied d’un olivier,

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