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Mémoire sur les perceptions obscures
Mémoire sur les perceptions obscures
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Livre électronique94 pages1 heure

Mémoire sur les perceptions obscures

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Extrait : "Messieurs, Dans l'institution de cette société savante la grande étude de l'homme, considéré sous ses divers rapports, s'offrit en première ligne comme l'objet le plus relevé, le plus digne sans doute d'occuper des hommes, celui aussi vers lequel des membres, appelés à mettre en commun leurs connaissances acquises et leurs nouveaux efforts, étaient déjà accoutumés à diriger leurs méditations et toutes leurs observations pratiques."
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie11 févr. 2015
ISBN9782335038545
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    Mémoire sur les perceptions obscures - Ligaran

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    EAN : 9782335038545

    ©Ligaran 2015

    Notice sur la vie et l’œuvre de Maine de Biran

    François Pierre Gonthier de Biran naquit à Bergerac, le 29 novembre 1766. Le nom de Maine, qui ne figure pas dans l’acte de naissance du philosophe, provient d’une petite terre du Périgord, le Maine ; de Biran l’ajouta à son nom patronymique vers sa vingtième année.

    Son père était un médecin réputé pour sa science et son dévouement. Il en avait hérité une santé délicate, un tempérament impressionnable et mobile à l’excès, soumis à toutes les influences du dehors. De là une sensibilité extrême, qui fit le tourment de son existence. Ces dispositions organiques contribuèrent à le rendre psychologue. « Quand on a peu de vie, écrit-il en 1819, ou un faible sentiment de la vie, on est plus porté à observer les phénomènes intérieurs », et nous lisons dans le Journal de 1823 : « Dès l’enfance, je m’étonnais de me sentir exister ; j’étais déjà, porté, comme par instinct, à me regarder au-dedans, pour savoir comment je pourrais vivre et être moi ».

    On l’envoya à l’âge de quinze ans à Périgueux, pour y suivre les classes dirigées par les Doctrinaires. Il en sortit à l’âge de dix-huit ans pour s’engager dans la compagnie des Gardes du corps. Pendant quelques années, il mena une vie de plaisir et de dissipation. La douceur et le charme de sa physionomie, l’élégance de ses manières, le tour délicat de son esprit, l’aménité de ses sentiments, devaient lui assurer le succès dans le monde. Il ne résista pas au désir de plaire. Mais la Révolution éclate. Aux journées du 5 et 6 octobre, il a le bras effleuré par une balle. Peu après, la compagnie des Gardes du corps, à laquelle il appartenait, est licenciée. Il forme alors le projet d’entrer dans le génie militaire et dans ce but consacre deux années à l’étude des mathématiques. Puis, dans le courant de l’année 1793, se rendant compte que sa qualité d’ancien Garde du corps était un obstacle à tout avancement dans cette carrière, il y renonça, et rentre au château de Grateloup, près de Bergerac, dont la mort de ses parents l’avait rendu propriétaire.

    Il vécut là deux années, non sans crainte d’être déclaré suspect et emprisonné comme le furent divers membres de sa famille. Pour oublier la tristesse des temps, il se plongea de nouveau dans l’étude. Les sciences mathématiques, physiques, naturelles, les ouvrages des écrivains classiques occupèrent tour à tour ses loisirs ; et il acquit ainsi, à l’exemple de tous les grands philosophes, une culture scientifique solide et des connaissances très étendues. Dès cette époque ses goûts le portent à l’étude de la philosophie. Il étudie Condillac, Locke, Bonnet, Helvétius, et ses sympathies intellectuelles vont au sensualisme.

    La chute de Robespierre apporta dans sa vie un profond changement. Le 14 mai 1795, il fut nommé administrateur du département de la Dordogne par le représentant du peuple Boussion ; et il se concilia si bien la confiance de ses administrés que ceux-ci l’envoyèrent au Conseil des Cinq-Cents, le 14 avril 1797. En 1795, il avait épousé la jeune femme d’un émigré, Louise Fournier.

    Il siégea trois mois environ au Conseil des Cinq-Cents, son élection ayant été annulée à la suite du coup d’État du 18 fructidor. De nouveau il établit son domicile à Grateloup, le 1er juillet 1798, et reprit avec ardeur ses études philosophiques. Il travaille à un mémoire sur l’Influence des Signes qu’il a l’intention de présenter au concours de l’Institut, mais qu’il n’a pas le temps d’achever. Le 6 octobre 1798, la classe des Sciences morales et politiques de l’Institut ayant mis au concours un sujet sur l’Habitude, il le prépare et obtient, le 6 avril 1801, une mention très honorable, puis, le même sujet ayant été remis au concours, il obtient le prix le 6 juillet 1802. Le Mémoire sur l’Habitude fut imprimé en 1803. Il lui valut les éloges de ses juges et le fit apprécier du monde savant. Il devint l’ami de Cabanis et de Tracy, et fut admis dans la Société d’Auteuil qui comptait parmi ses membres les principaux représentants de l’école sensualiste. C’est à la demande de ses amis d’Auteuil qu’il écrivit son travail sur les Rapports de l’Idéologie et des Mathématiques (1804).

    À cette époque se place un des évènements les plus douloureux de sa vie. Il perdit sa femme qu’il aimait tendrement, et dont il avait eu trois enfants. Son âme fut profondément affectée par ce malheur, et ne trouva quelque adoucissement à ses peines que dans la méditation philosophique. Il termina son Mémoire sur la Décomposition de la Pensée, qui était presque achevé, et remporta le prix de l’institut, le 12 novembre 1805. C’est là pour la première fois que, avec la conscience nette de l’originalité de son point de vue, il oppose aux philosophies antérieures, au dogmatisme métaphysique, comme au sensualisme, comme aux systèmes physiologiques de Stahl et de Bichai, une philosophie nouvelle, dont l’idée centrale est sa conception du moi, où viennent s’identifier la volonté et l’entendement. Ce mémoire devint la base du Mémoire sur l’Aperception immédiate qui obtint, en 1807, un accessit accompagné de la mention la plus honorable à un concours ouvert par l’Académie de Berlin, et du Mémoire sur les Rapports du Physique et du Moral, couronné en 1811 par l’Académie de Copenhague. Tous ces mémoires vinrent se coordonner dans l’Essai sur les Fondements de la Psychologie, dont on peut fixer la date en 1812. Aucun ne fut publié de son vivant.

    À vrai dire, ces travaux, loin de remplir sa vie, ne firent qu’occuper les loisirs d’une carrière administrative extrêmement active. Le 13 mars 1805, Maine de Biran avait été nommé, par un décret impérial, conseiller de préfecture du département de la Dordogne. Un nouveau décret impérial l’appela, le 21 février 1806, au poste de sous-préfet de Bergerac. Il accomplit ces fonctions, qui semblaient si peu convenir à son goût, avec un zèle, une prévoyance, une intelligence admirables. Agriculture, commerce, travaux publics, œuvres de bienfaisance, rien n’échappait à ses préoccupations. Mais c’est surtout à l’organisation de l’enseignement et à la diffusion des sciences qu’il apporta tous ses soins. Il créa à Bergerac une école gratuite où l’enseignement primaire fut donné selon la méthode de Pestalozzi. Il fonda une Société médicale qui réunit non seulement les médecins de l’arrondissement de Bergerac, mais tous ceux qui s’intéressaient aux diverses sciences ; physique, chimie, botanique, histoire naturelle, météorologie. C’est pour cette Société, dont il était le président, qu’il écrivit le Mémoire sur les Perceptions obscures, les Observations sur le Système à Gall, les Nouvelles Considérations sur le Sommeil, les Songes et le Somnambulisme. Élu député aux élections législatives de 1809, Napoléon lui défendit de quitter son poste avant la nomination de son successeur, qui se fit attendre plus de deux ans. Ce n’est qu’au cours de l’année 1812 qu’il quitta ses fonctions administratives et entra au Corps législatif.

    Pendant tout le temps qu’il fut fonctionnaire de l’Empire, Maine de

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