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Josué: S'approprier nos bénédictions en Christ !
Josué: S'approprier nos bénédictions en Christ !
Josué: S'approprier nos bénédictions en Christ !
Livre électronique379 pages7 heures

Josué: S'approprier nos bénédictions en Christ !

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À propos de ce livre électronique

Combats, défaites, conquêtes hardies ou incomplètes, le livre de Josué est un récit palpitant de l'entrée d'un peuple choisi par Dieu dans le pays qu'il a promis à ses ancêtres.
Mais, bien au delà d'une fresque historique, il nous montre tout à la fois la fidélité de l'Eternel à ses promesses, mais aussi, hélas, la faiblesse de son peuple à s'emparer des bénédictions matérielles qu'il lui avait destinées.
Pour nous, chrétiens, il nous enseigne à entrer par la foi dans la possession des richesses spirituelles que Christ nous a acquises par son oeuvre.
Puisse ce commentaire d'un serviteur du Seigneur, Cor BRUINS, nous aider à le réaliser !
LangueFrançais
Date de sortie1 déc. 2016
ISBN9782955734711
Josué: S'approprier nos bénédictions en Christ !
Auteur

Cor Bruins

L'auteur de ce commentaire a servi le Seigneur au Moyen-Orient : en Égypte puis au Liban pendant de nombreuses années. Aussi, connaît-il le sens des mots et la signification des noms propres de ces contrées. Il a ensuite exercé un ministère d'enseignement dans plusieurs pays d'Europe.

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    Aperçu du livre

    Josué - Cor Bruins

    Du même auteur :

    - Me Voici, envoie-moi, ISBN : 2-900319-52-8

    - L’harmonie des Évangiles, ISBN : 978-2-87907-539-6

    Les citations utilisées dans cet ouvrage sont tirées de la version Darby pour l’Ancien Testament, sauf indication contraire.

    Celles du Nouveau Testament sont tirées de la version

    La diffusion de l’Évangile

    Éditions « La Bonne Semence »

    Bibles et Publications chrétiennes

    30 rue Châteauvert

    CS40335 – 26003 VALENCE CEDEX – FRANCE

    Lorsque une autre version est utilisée, elle est indiquée suivant les initiales :

    NEG : Nouvelle Édition de Genève

    TOB : Traduction œcuménique de la Bible

    OST : Ostervald

    N.B. la signification des mots est indiquée au moyen d’une police de caractères spécifique : Ex. : Nun signifie perpétuité ou éternité

    Table des matières

    AVANT PROPOS

    PRÉFACE

    AVERTISSEMENT

    INTRODUCTION AU LIVRE DE JOSUÉ

    L’entrée dans le pays – chapitres 1 à 5

    Chapitre 1 : Dieu nous appelle à revendiquer par la foi ce qui est à nous

    L’appel de Dieu est aussi la capacité donnée par Dieu : v. 1-9

    La solidarité du peuple de Dieu : v. 10-15

    Tous promettent d’obéir : v. 16-18

    Chapitre 2 : La foi qui agit

    L’envoi des espions : v. 1

    La foi de Rahab était active : v. 2-14

    L’évasion des espions. Rahab est en sécurité : v. 15-21

    Un double témoignage de foi : v. 22-24

    Chapitre 3 : La traversée du Jourdain

    L’arche de l’Éternel doit partir au front : v. 1-6

    Qu’a dit le Seigneur à Josué : v. 7, 8

    Qu’a dit Josué au peuple : v. 9-13

    Le Jourdain est traversé : v. 14-17

    Chapitre 4 : Les pierres parlent

    Douze pierres sorties du Jourdain : v. 1-8

    Douze pierres au milieu du Jourdain : v. 9

    Êtes-vous maintenant sortis du Jourdain : v. 10-18

    Guilgal – Notre camp de base : v. 19-24

    Chapitre 5 : La signification de Guilgal

    Les ennemis terrifiés : v. 1

    La circoncision ordonnée et exécutée : v. 2-9

    La Pâque est célébrée : v. 10

    Ils mangent du vieux blé du pays : v. 11, 12

    Josué face à face avec son capitaine : v. 13-15

    La conquête du pays – chapitres 6 à 12

    Chapitre 6 : Le triomphe de la foi

    La stratégie de la foi : v. 1-7

    La victoire de la foi : v. 8-21

    La délivrance de Rahab : v. 22-25

    La malédiction sur Jéricho : v. 26, 27

    Chapitre 7 : Le péché compromet la victoire

    La défaite d’Israël : v. 1-5

    La cause de la défaite est révélée : v. 6-15

    Le transgresseur est découvert : v. 16-23

    L’exécution du jugement : v. 24-26

    Chapitre 8 : Il restaure mon âme

    L’encouragement après l’échec : v. 1, 2

    Les instructions sont données : v. 3-8

    L’obéissance aux instructions : v. 9-13

    Heureusement que Satan n’est pas omniscient : v. 14-29

    Guerriers et adorateurs : v. 30-35

    Chapitre 9 : Priez avant de prendre des décisions

    L’hostilité du cœur humain : v. 1, 2

    La fourberie du cœur humain : v. 3-13

    L’alliance et la faute : v. 14, 15

    La découverte de la tromperie : v. 16-21

    Condamnés, mais laissés en vie : v. 22-27

    Chapitre 10 : Vainqueurs par Lui

    Une alliance satanique : v. 1-5

    Nous sommes en guerre : v. 6-11

    Dieu est le Dieu de l’impossible : v. 12-14

    Une victoire complète : v. 15-27

    Nouvelles conquêtes : v. 28-43

    Chapitre 11 : Encore des combats et des conquêtes

    L’ennemi ne désarme jamais : v. 1-5

    La victoire est promise : v. 6

    La victoire est garantie : v. 7-15

    Le conflit ne cesse jamais : v. 16-23

    Chapitre 12 : Possédez vos biens

    Les conquêtes sous la conduite de Moïse : v. 1-6

    Les conquêtes sous la conduite de Josué : v. 7-24

    Le Partage du pays – chapitres 13 à 21

    Introduction aux chapitres 13 à 21

    Chapitre 13 : Il reste du pays à conquérir

    Il reste encore beaucoup de pays à conquérir : v. 1-6

    Le pays à l’est du Jourdain : v. 7-14

    La tribu de Ruben : v. 15-23

    La tribu de Gad : v. 24-28

    La demi-tribu de Manassé : v. 29-33

    Chapitre 14 : Donne-moi cette montagne

    L’héritage est distribué par le sort : v. 1-5

    La demande de Caleb : v. 6-15

    Chapitre 15 : Ce que Dieu a donné à la tribu de Juda

    La frontière au sud : v. 1-4

    Les frontières à l’est et au nord : v. 5-11

    La frontière à l’ouest : v. 12

    La conquête de Caleb : v. 13-19

    La signification et le message des villes du sud : v. 20-32

    La signification et le message des villes dans les contreforts occidentaux : v. 33-47

    Signification et message des villes de la montagne : v. 48-60

    La signification et le message des villes dans la région du désert : v. 61-63

    Chapitre 16 : Ce que Dieu a donné à Éphraïm

    Le don de Dieu aux descendants de Joseph : v. 1-4

    Les frontières du territoire d’Éphraïm : v. 5-9

    La défaillance d’Éphraïm : v. 10

    Chapitre 17 : L’héritage de Manassé

    La tribu de Manassé reçoit sa part : v. 1-2

    Les filles de Tselophkhad reçoivent ce qui est juste : v. 3-6

    Les fils de Joseph demandent plus d’espace : v. 7-13

    Josué les exhorte à déposséder davantage : v. 14-18

    Chapitre 18 : Mais quand donc allez-vous prendre possession du pays ?

    Israël dresse le Tabernacle à Silo : v. 1

    Josué envoie des hommes pour inspecter le pays : v. 2-7

    Il reste encore sept tribus sans territoire : v. 8-10

    La tribu de Benjamin a maintenant beaucoup de terre à conquérir : v. 11-28

    Chapitre 19 : Les sept tribus sont maintenant installées

    Siméon et Juda doivent partager : v. 1-4

    L’héritage de Zabulon : v. 10-16

    L’héritage d’Issacar : v. 17-23

    L’héritage d’Aser : v. 24-31

    L’héritage de Nephthali : v. 32-39

    L’héritage de Dan : v. 40-48

    L’héritage de Josué : v. 49-51

    Chapitre 20 : Les villes de refuge sont établies

    Les instructions données à Moïse sont maintenant répétées : v. 1-6

    Les six villes sont nommées et établies : v. 7-9

    Chapitre 21 : Les Lévites ont-ils été négligés ?

    La revendication des Lévites : v. 1-3

    L’énumération des villes : v. 4-8

    Les villes énumérées sont citées : v. 9-40

    Dieu accomplit toutes ses promesses : v. 41-45

    Chapitre 22 : L’autel appelé ED

    Josué s’adresse aux deux tribus et demie : v. 1-6

    Les frères sont renvoyés vers leur pays : v. 7-9

    L’édification de l’autel appelé Ed : v. 10-12

    Phinées conduit une délégation d’examen : v. 13-20

    Les frères expliquent leur motivation : v. 21-31

    La délégation revient avec de bonnes nouvelles : v. 32-34

    Chapitre 23 : Grande est ta fidélité

    Josué leur rappelle ce que Dieu avait fait pour eux : v. 1-3

    Il les assure de ce que Dieu continuerait à faire pour eux : v. 4, 5

    Il les met en garde contre l’association avec l’ennemi : v. 6-8

    Il leur dit que Dieu sera avec eux, s’ils restent avec lui : v. 9-11

    Car si vous retournez en arrière : v. 12, 13

    Dieu est toujours fidèle à sa Parole : v. 14-16

    Chapitre 24 : Le discours d’adieu de Josué

    Le rassemblement solennel à Sichem : v. 1

    Nous le louons pour tout ce qui est passé : v. 2-13

    Et confiez-vous en lui pour tout ce qui est à venir : v. 14-25

    Le défi est accepté : v. 26-28

    Souvenez-vous de vos conducteurs, imitez leur foi : v. 29-33

    Épilogue

    Lexique des noms propres cités dans le livre de Josué

    CARTES

    Chronologie possible de la conquête sous Josué

    Les campagnes de la conquête

    Canaan promis et conquis

    Les conquêtes et les territoires des tribus

    Les villes de Canaan au temps de la conquête

    AVANT PROPOS

    CE COMMENTAIRE ÉCRIT PAR C OR BRUINS EN 1999 A POUR but de montrer au croyant actuel l’importance du combat à mener pour s’approprier les bénédictions spirituelles données par Dieu et qui résultent de l’œuvre de Christ à la croix.

    Pour l’Israélite, il s’agissait de prendre possession du pays promis par Dieu à Abraham (Genèse 15. 13-16 ; 18-21), confirmé à Isaac (Genèse 26. 3, 4) à Jacob (Genèse 28. 13 ; 48. 4) et à Joseph (Genèse 50. 24). Il fallait, non seulement entrer dans le pays mais "y poser la plante de son pied" (Josué 1. 3) pour le posséder réellement. La victoire sur les ennemis était acquise si la foi dans la Parole de Dieu était entière.

    Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ? "Notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les pouvoirs, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes (Éphésiens 6. 12). Notre foi doit être active pour posséder toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ", car en tout temps, les ennemis, que ce soit des hommes impies et méchants, pour Israël, ou Satan et ses anges pour le chrétien, s’opposent toujours aux fidèles (Éphésiens 1. 3 ; 1 Jean 5. 4, 5).

    L’auteur nous invite à mettre en œuvre et à stimuler notre foi en ce Dieu des promesses.

    Peter-Étienne Larribau

    PRÉFACE

    C’EST À LA FOIS UN PLAISIR ET UN PRIVILÈGE D’ÉCRIRE cette préface. Ce livre est le résultat de nombreuses années d’étude du Livre de Josué par l’auteur. Certains ont déjà bénéficié de quelque peu des fruits de cette étude lorsqu’ils ont écouté l’exposé public de Cor sur ce livre de Josué. Sous cette forme plus persistante, espérons que les résultats de son étude seront en bénédiction pour un public plus large.

    Notons que le verbe « posséder » se retrouve plus fréquemment dans les livres du Deutéronome et de Josué que dans le reste de l’Écriture ! Voici le grand défi de ces deux livres : "un pays ruisselant de lait et de miel […] pour le posséder (Deutéronome 11. 9, 10). Prendre possession du pays" (Josué 1. 11), en d’autres termes, « Posséder votre possession ». Ces mots sont autant un challenge pour les chrétiens aujourd’hui qu’ils l’étaient jadis lorsque Dieu a conduit les Israélites par le moyen de Josué, il y a plus de trois millénaires.

    "Dieu […] nous a bénis de toutes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ (Éphésiens 1. 3). Posséder vos biens ! Soyez ce que Dieu a fait de vous ! Vivez comme Dieu aimerait que vous viviez ! Utilisez ce que Dieu vous a donné ! Cor retrace les succès des Israélites lorsque, soumis à Dieu, ils ont pris possession de la terre, ainsi que leur échec à s’en emparer, par désobéissance. De ces deux facettes, il tire des leçons vitales pour le bonheur et les progrès de notre vie chrétienne aujourd’hui. Car tout ce qui a été écrit auparavant l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par l’encouragement des Écritures, nous ayons espérance" (Romains 15. 4).

    Cor, avec son épouse Audrey, ont servi le Seigneur pendant de nombreuses années en Égypte et au Liban. De ce fait, il a une connaissance approfondie de la langue arabe − parmi beaucoup d’autres ! Cela a contribué à sa compréhension de la signification des noms des villes du pays. En suivant la ligne selon laquelle l’Esprit de Dieu a pris plaisir à enregistrer les détails de ces villes au fur et à mesure de leur occupation, Cor a établi des parallèles avec nos expériences en tant que chrétiens. Même si certains peuvent avoir des réserves quant à l’utilisation des noms de cette manière, les leçons qu’il en tire sont pertinentes et instructives.

    Que la lecture de ce livre permette à chacun d’entre nous de mieux posséder son héritage en Christ !

    Gordon Hughes.

    AVERTISSEMENT

    Cor BRUINS utilise très souvent la signification des noms propres hébreux pour en tirer un enseignement spirituel. Il est bien clair qu’en dehors de ceux dont le sens est donné par la Parole elle-même, la signification de tel ou tel nom propre n’est souvent pas unique. Dans le cas de sens multiples, il faut laisser à l’auteur la responsabilité de tel ou tel choix. Nous reproduisons ici ce que l’auteur écrit dans l’introduction aux chapitres 13 à 21 :

    Pour la signification des noms, j’ai consulté des auteurs divers comme : Gesenius (Hebrew-Chaldee Lexicon on the Old Testament), F.W. Grant (The Numerical Bible), Young (Concordance) et J.B. Jackson (A Dictionary of Scripture Proper Names). Une formation en langues anciennes m’a aussi bien aidé. J’accepte bien sûr qu’il puisse y avoir parfois des divergences d’opinions ici ou là. Certains pourront considérer avec dédain cette étude sur l’interprétation des noms, ou l’ignorer ; d’autres pourront exagérer et donner des explications farfelues. Il y a un juste milieu. Je pense donner une interprétation et une application équilibrées. Je ne connais qu’un auteur qui suive cette même ligne de pensée, il s’agit de F.W. Grant dans son livre The Numerical Bible. Je lui ai donc emprunté tout ce qui peut être profitable à ceux d’entre nous qui ne connaissent pas son travail.

    Les citations des auteurs ci-dessus ont toutes été traduites

    Lorsque Cor BRUINS met l’accent sur Josué type de Christ il le signale par ce vocable : Josué (type de Jésus)

    La traduction du tétragramme YHWH (Yahvé) est rendue en anglais par the LORD et en français par l’ÉTERNEL. Dans la bible hébraïque (A.T.) en langue grecque dite des LXX (Septante) il est traduit par le grec KURIOS qui est aussi utilisé dans le N.T. : en anglais the LORD et en français le SEIGNEUR. Nous avons traduit « Lord » soit par « Éternel » lorsqu’il y avait un lien littéral avec le texte du livre de Josué, soit par « Seigneur » pour les autres, notamment lorsqu’il était lié à une citation ou un enseignement du Nouveau Testament.

    INTRODUCTION AU LIVRE DE JOSUÉ

    L’aspect historique du livre

    DIEU AVAIT CERTIFIÉ À A BRAHAM QUE SES DESCENDANTS prendraient possession du pays promis.

    Cet héritage s’étendait du fleuve d’Égypte à la grande rivière, qui est l’Euphrate (voir Genèse 15. 18) et, selon le prophète Ézéchiel (48. 1-29), il s’étendait aussi de Hamath, au nord-est de Damas, à Kadesh au sud (voir la carte « Canaan promis et conquis » p. →).

    G. Campbell Morgan a écrit quelque chose qui éclaire bien ce sujet : « La représentation de Dieu conçu comme le Guerrier, un Dieu de batailles, capable de colère, avançant l’épée levée pour punir définitivement, traverse toute la Bible. "Car l’Éternel entrera en jugement avec toute chair, par le feu, et par son épée" (Ésaïe 66. 16). »

    Certains pourraient prétendre que cela contredit la vérité clairement mise en évidence par la révélation de Jésus Christ et par les mots "Dieu est amour" (1 Jean 4. 8, 16). Au contraire, je crois sincèrement que si cela est inexact, si dans certaines circonstances données et en présence de certaines conditions, Dieu n’est pas un juste juge, alors il ne peut pas être un Dieu d’amour. Toutes les références qui lui sont faites en tant que Dieu juste juge dans la Bible et toutes les activités qui lui sont attribuées, jaillissent d’une source unique : l’amour éternel et impérissable de son cœur. Dans ce livre de Josué, ce fait suprême est clairement manifesté et expliqué.

    Dieu condamne toujours le péché. Voilà toute l’explication de l’extermination des Cananéens dont l’histoire doit être lue en rapport avec ce qui est rapporté dans les livres précédents et à la lumière des faits réels quant à la condition des peuples vivant en Canaan.

    Abraham, dans une vision, a été averti de la captivité de ses descendants et du fait qu’ils seraient éprouvés dans une terre étrangère pendant quatre cents ans et retourneraient ensuite dans le pays pour le posséder. Il lui a été dit alors : "L’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble (Genèse 15. 16). Dans cette parole, incidemment, nous avons la clef de la situation. Les peuples qui demeuraient en Canaan, quand Josué y a fait entrer le peuple de Dieu, avaient mis le comble à leur iniquité. Leur corruption est révélée dans les avertissements adressés aux Israélites au sujet des choses mauvaises qu’ils trouveraient dans le pays. Vous ne vous rendrez point impurs par aucune de ces choses, car c’est par toutes ces choses que les nations que je chasse devant vous se sont rendues impures ; et le pays s’est rendu impur ; et je punis sur lui son iniquité, et le pays vomit ses habitants (Lévitique 18. 24, 25). Et encore, dans une parenthèse qui projette la lumière sur toute l’histoire : Car les hommes du pays, qui y ont été avant vous, ont pratiqué toutes ces abominations, et le pays en a été rendu impur".

    Dieu déclare donc à plusieurs reprises que ces peuples devaient être exterminés à cause du mal existant dans le pays. Il y régnait une immoralité absolue et une cruauté atroce. Des écrits assyriens, qui ont été mis au jour assez récemment, le confirment.

    Cela explique exactement ce qui est arrivé quand le peuple hébreu a dépossédé les peuples corrompus qui occupaient la terre de Canaan. Mais il faut rappeler que cela n’a pas été fait avant la fin d’une longue période de patience. Le pays n’avait pas manqué d’enseignement ni d’avertissements clairs. Melchisédec, roi de justice et roi de Salem, avait vécu en Canaan. Abraham y avait séjourné. Un avertissement solennel avait été donné par la destruction de Sodome et Gomorrhe, dont tout le pays avait eu connaissance. Aveugles à la lumière, sourds à la voix divine, ces peuples avaient persisté dans le péché, jusqu’à ce qu’ils soient devenus complètement immoraux et affreusement cruels ; et pour avertir les générations suivantes et les nations environnantes, il était nécessaire d’exercer un jugement définitif.

    Dieu, dans ce livre de Josué, est vu comme Celui qui fait la guerre et livre bataille. Ses actions n’étaient ni futiles ni erratiques, ni pour l’agrandissement du pays, car la terre entière est à lui mais pour mettre un terme à la corruption morale dans le plus grand intérêt des générations à venir et de la race humaine tout entière.

    De plus, il faut constater que Dieu ne mettait pas simplement de l’ordre pour trouver une patrie au peuple qu’il aimait. Des avertissements solennels ont été continuellement donnés aux Israélites, tant en paroles qu’en actes, à savoir que s’ils commettaient les péchés des peuples qu’ils avaient exterminés, ils seraient chassés à leur tour. Et c’est précisément ce qui est arrivé. Malgré la loi, en dépit du fait que Dieu les guidait fidèlement, ils se sont finalement tournés vers les idoles qu’ils avaient trouvées dans le pays. Ils n’ont pas réussi à maintenir le témoignage auquel ils avaient été appelés, avec la conséquence terrible qu’ils sont aujourd’hui une nation "répandue loin et ravagée" (Ésaïe 18. 2).

    Dieu était aussi sûrement contre Israël que contre Canaan lorsque, par le péché d’Acan, il a tourné des yeux pleins de convoitise vers ce que Dieu avait interdit. La terrible défaite d’Aï nous apprend quelque chose de ce qu’est la sainteté de Dieu, tout comme le fait également le récit du jugement de ceux qui vivaient alors dans le pays. Et même, Dieu agit de manière presque plus sévère envers les siens que vis-à-vis des Cananéens.

    « Dieu est l’implacable adversaire du péché, refusant de composer avec lui : après mise à l’épreuve et grande patience à l’égard des peuples corrompus, il exécute son jugement et punit avec sévérité l’instrument même utilisé pour effectuer son travail, chaque fois que celui-ci se laisse entraîner par le péché » (Living Messages of the Books of the Bible, par G. Campbell Morgan, vol. 1. Ancien Testament, p. →-→).

    L’enseignement en types dans le livre de Josué

    Comme le remarque de manière très intéressante A. C. Gaebelein dans son livre The Annotated Bible (Vol. 1 A.T.) :

    « Il n’y a aucun autre livre historique de la Bible qui soit si riche en images que le livre de Josué. Il est inépuisable et plein de significations bénies comme d’encouragements pour chaque enfant de Dieu. Ces événements historiques caractérisent la position chrétienne, l’expérience chrétienne et le combat chrétien ».

    Josué est, bien sûr, un type de celui dont il porte le nom terrestre. Il est le premier dans la Parole de Dieu à porter ce nom à jamais béni. Josué c’est le même nom que Jésus, qui est la forme grecque pour Josué. Le peuple terrestre, Israël, figure les chrétiens d’aujourd’hui et les biens terrestres promis et donnés à Israël annoncent les biens célestes donnés à son peuple céleste.

    Cependant, Canaan n’est pas la maison du Père, l’endroit où le croyant entrera dans l’avenir. Et cela pour deux raisons. La première est le combat d’Israël quand ils sont entrés dans le pays. Ils ont dû le conquérir pas à pas. Leurs batailles, pour ainsi dire, ont commencé après avoir traversé le Jourdain. Ils sont entrés dans le pays sans avoir à utiliser une épée ou une lance. Mais à peine étaient-ils dans le pays que le combat a commencé. Quand nous atteindrons la maison du Père, tous les conflits seront terminés pour toujours et Satan sera complètement anéanti sous nos pieds. La deuxième raison, c’est qu’Israël pouvait être chassé du pays. Il est impossible que la place dans laquelle la grâce de Dieu nous introduit puisse un jour être perdue pour un enfant de Dieu.

    Canaan est un type de la position et de la possession célestes que le croyant a dans le Christ Jésus. Cela correspond à ce qui, dans les Éphésiens, est appelé "les lieux célestes". C’est la sphère céleste, les bénédictions spirituelles célestes qui nous sont données dans le Christ Jésus. Le Jourdain ne représente pas la mort physique du croyant, mais dans le livre de Josué, le Jourdain représente la mort de Christ, par qui nous sommes mis à part pour cette possession céleste bénie. Nous y sommes introduits par la mort de Christ, comme Israël a été introduit en Canaan par le passage du Jourdain. Le passage du Jourdain, la mise en place des pierres commémoratives, ce qui s’est passé à Guilgal, tout cela trouve une heureuse application en type, illustrant notre rédemption en Christ ainsi que nos privilèges et nos responsabilités.

    Les ennemis d’Israël, les Cananéens, pratiquaient la sorcellerie, la divination etc. Satan et ses démons en avaient le contrôle complet. Ils incarnent les esprits méchants ou "puissances spirituelles de méchanceté" contre lesquels le peuple céleste doit lutter (Éphésiens 6. 10-13).

    Finalement, W.G. Scroggie ajoute ceci :

    Ce livre commence là où le Deutéronome s’arrête ; Josué achève ce que Moïse a commencé. Le grand événement dans la vie de Moïse fut la traversée de la mer Rouge, le grand événement dans la vie de Josué fut la traversée du Jourdain.

    Les parallèles entre le Deutéronome et Josué sont instructifs :

    Dans le Nouveau Testament, les correspondants de ces livres sont les Actes et les Éphésiens.

    Le livre de Josué sous l’angle des dispensations

    Josué vient après le Pentateuque (les cinq livres de Moïse), les livres de l’alliance de Dieu avec Israël. Dans ce livre de Josué nous voyons donc Israël entrant en Canaan en vertu de l’alliance de Dieu. Mais c’était une alliance légale et nous devons donc reconnaître qu’il est impossible que les fils d’Israël, ou qui que ce soit d’autre, puissent en conserver la possession. Même une Loi « transformée » (après Exode 19) est toujours la Loi et comme telle, dit Paul, elle "produit la colère" (Romains 4. 15).

    En conséquence de leur échec, la bénédiction qui leur était promise par Abraham ne pouvait pas leur revenir, parce que, comme le dit Paul : "Frères, je parle à la manière des hommes : quand une alliance, même celle d’un homme, est confirmée, personne ne l’annule ou n’y ajoute. Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa descendance. Il ne dit pas : et aux descendances, comme s’il parlait de plusieurs, mais comme parlant d’un seul : − et à ta descendance, qui est Christ. […] Car si l’héritage est sur la base d’une loi, il n’est plus sur la base d’une promesse ; or c’est par promesse que Dieu a accordé cette grâce à Abraham" (Galates 3. 15-18).

    Maintenant, quel enseignement concernant les dispensations pouvons-nous tirer de tout cela ? Quand Israël est entré dans le pays avec Josué, ils ne le recevaient pas selon la promesse originelle, qui doit encore s’accomplir dans toute son ampleur. Par conséquent, nous voyons dans ce livre que chaque tribu reçoit un territoire de dimensions plutôt petites, en contraste complet avec "le pays très bon et vaste" dont ils doivent encore jouir et dont les limites ne sont rien moins que l’Euphrate, la mer Rouge et la rivière de l’Égypte (voir Genèse 15. 18 ; Exode 23. 31 ; Josué 1. 4). La rivière de l’Égypte n’est pas le Nil, mais le Wadi el Arish,

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