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L'oiseau bleu: Féerie en six actes et douze tableaux
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L'oiseau bleu: Féerie en six actes et douze tableaux
Livre électronique276 pages2 heures

L'oiseau bleu: Féerie en six actes et douze tableaux

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LangueFrançais
Date de sortie1 janv. 1967
L'oiseau bleu: Féerie en six actes et douze tableaux

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    L'oiseau bleu - Maurice Maeterlinck

    Archive.)

    L'OISEAU BLEU

    par

    MAURICE MAETERLINCK

    FÉERIE EN SIX ACTES ET DOUZE TABLEAUX

    Représentée pour la première fois,

    sur le Théâtre Artistique de Moscou, le 30 Septembre 1908,

    et à Paris, sur la scène du Théâtre Réjane,

    le 2 Mars 1911.

    PARIS

    Librairie CHARPENTIER et FASQUELLE

    EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR

    11, RUE DE GRENELLE, 11

    1911


    Table des matières


    COSTUMES

    TYLTYL: Costume du Petit-Poucet dans les contes de Perrault: petite culotte rouge-vermillon, courte veste bleu tendre, bas blancs, souliers ou bottines de cuir fauve.

    MYTYL: Costume de Grethel ou bien du Petit Chaperon rouge.

    LA LUMIÈRE: Robe couleur de lune, c'est-à-dire d'or pâle à reflets d'argent, gazes scintillantes, formant des rayons, etc. Style néo-grec ou anglo-grec genre Walter Crane ou même plus ou moins Empire.—Taille haute, bras nus, etc.—Coiffure: sorte de diadème ou même de couronne légère.

    LA FÉE BÉRYLUNE, LA VOISINE BERLINGOT: Costume classique des pauvresses de contes de fées. On pourrait supprimer au premier acte la transformation de la Fée en princesse.

    LE PÈRE TYL, LA MÈRE TYL, GRAND-PAPA TYL, GRAND'MAMAN TYL: Costumes légendaires des bûcherons et des paysans allemands dans les contes de Grimm.

    LES FRÈRES ET SŒURS DE TYLTYL: Variantes du costume du Petit-Poucet.

    LE TEMPS: Costume classique du Temps: vaste manteau noir ou gros bleu, barbe blanche et flottante, faulx, sablier.

    L'AMOUR MATERNEL: Costume à peu près semblable à celui de la Lumière, c'est-à-dire voiles souples et presque transparents de statue grecque, blancs autant que possible. Perles et pierreries aussi riches et aussi nombreuses qu'on voudra, pourvu qu'elles ne rompent pas l'harmonie pure et candide de l'ensemble.

    LES GRANDES JOIES: Comme il est dit dans le texte, robes lumineuses aux subtiles et suaves nuances: réveil de rose, sourire d'eau, rosée d'ambre, azur d'aurore, etc.

    LES BONHEURS DE LA MAISON: Robes de diverses couleurs, ou si l'on veut, costumes de paysans, de bergers, de bûcherons, etc., mais idéalisés et féeriquement interprétés.

    LES GROS BONHEURS: Avant la transformation: amples et lourds manteaux de brocarts rouges et jaunes, bijoux énormes et épais, etc. Après la transformation: maillots café ou chocolat, donnant l'impression de pantins en baudruche.

    LA NUIT: Amples vêtements noirs mystérieusement constellés, à reflets mordorés. Voiles, pavots sombres, etc.

    LA PETITE FILLE DE LA VOISINE: Chevelure blonde et lumineuse, longue robe blanche.

    LE CHIEN: Habit rouge, culotte blanche, bottes vernies, chapeau ciré; costume rappelant plus ou moins celui de John Bull.

    LA CHATTE: Maillot de soie noire à paillettes

    Il convient que les têtes de ces deux personnages soient discrètement animalisées.

    LE PAIN: Somptueux costume de pacha. Ample robe de soie ou de velours cramoisi, broché d'or. Vaste turban. Cimeterre. Ventre énorme, face rouge et extrêmement joufflue.

    LE SUCRE: Robe de soie, dans le genre de celles des eunuques, mi-partie de blanc et de bleu pour rappeler le papier d'emballage des pains de sucre; Coiffure des gardiens du sérail.

    LE FEU: Maillot rouge, manteau vermillon à reflets chatoyants, doublé d'or. Aigrette de flammes versicolores.

    L'EAU: Robe couleur du temps du conte de Peau d'Ane, c'est-à-dire bleuâtre ou glauque, à reflets transparents, effets de gaze ruisselante, également style néo ou anglo-grec, mais plus ample, plus flottant. Coiffure de fleurs et d'algues ou de roseaux.

    LES ANIMAUX: Costumes populaires ou paysans.

    LES ARBRES: Robes, nuances variées du vert ou de la teinte tronc d'arbres. Attributs, feuilles ou branches qui les fassent reconnaître.


    TABLEAUX

    1er TABLEAU (acte I): La Cabane du Bûcheron.

    2e TABLEAU (acte II): Chez la Fée.

    3e TABLEAU (acte II): Le Pays du Souvenir.

    4e TABLEAU (acte III): Le Palais de la Nuit.

    5e TABLEAU (acte III): La Forêt.

    6e TABLEAU (acte IV): Devant le Rideau.

    7e TABLEAU (acte IV): Le Cimetière.

    8e TABLEAU (acte IV): Devant le Rideau.

    9e TABLEAU (acte IV): Le Palais des Bonheurs.

    10e TABLEAU (acte V): Le Royaume de l'Avenir.

    11e TABLEAU (acte VI): L'Adieu.

    12e TABLEAU (acte VI): Le Réveil.


    PERSONNAGES

    (dans l'ordre de leur entrée en scène)


    L'OISEAU BLEU


    ACTE PREMIER


    PREMIER TABLEAU

    LA CABANE DU BÛCHERON

    Le théâtre représente l'intérieur d'une cabane de bûcheron, simple, rustique, mais non point misérable.—Cheminée à manteau où s'assoupit un feu de bûches.—Ustensiles de cuisine, armoire, huche, horloge à poids, rouet, fontaine, etc.—Sur une table, une lampe allumée.—Au pied de l'armoire, de chaque côté de celle-ci, endormis, pelotonnés, le nez sous la queue, un Chien et une Chatte.—Entre eux deux, un grand pain de sucre blanc et bleu.—Accrochée au mur, une cage ronde renfermant une tourterelle.—Au fond, deux fenêtres dont les volets intérieurs sont fermés.—Sous l'une des fenêtres, un escabeau.—A gauche, la porte d'entrée de la maison, munie d'un gros loquet.—A droite, une autre porte.—Échelle menant à un grenier.—Également à droite, deux petits lits d'enfant, au chevet desquels, sur deux chaises, des vêtements se trouvent soigneusement pliés.


    [Au lever du rideau, Tyltyl et Mytyl sont profondément endormis dans leurs petits lits. La Mère Tyl les borde une dernière fois, se penche sur eux, contemple un moment leur sommeil, et appelle de la main le père Tyl qui passe la tête dans l'entrebâillement de la porte. La Mère Tyl met un doigt sur les lèvres pour lui commander le silence, puis sort à droite sur la pointe des pieds, après avoir éteint la lampe. La scène reste obscure un instant, puis une lumière dont l'intensité augmente peu à peu filtre par les lames des volets. La lampe sur la table se rallume d'elle-même. Les deux enfants semblent s'éveiller et se mettent sur leur séant.]

    TYLTYL

    Mytyl?

    MYTYL

    Tyltyl?

    TYLTYL

    Tu dors?

    MYTYL

    Et toi?...

    TYLTYL

    Mais non, je dors pas puisque je te parle....

    MYTYL:

    C'est Noël, dis?...

    TYLTYL

    Pas encore; c'est demain. Mais le petit Noël n'apportera rien cette année....

    MYTYL

    Pourquoi?...

    TYLTYL

    J'ai entendu maman qui disait qu'elle n'avait pu aller à la ville pour le prévenir.... Mais il viendra l'année prochaine....

    MYTYL

    C'est long, l'année prochaine?...

    TYLTYL

    Ce n'est pas trop court.... Mais il vient cette nuit chez les enfants riches....

    MYTYL

    Ah?...

    TYLTYL

    Tiens!... Maman a oublié la lampe!... J'ai une idée?...

    MYTYL

    ?...

    TYLTYL

    Nous allons nous lever....

    MYTYL

    C'est défendu....

    TYLTYL

    Puisqu'il n'y a personne.... Tu vois les volets?...

    MYTYL

    Oh! qu'ils sont clairs!...

    TYLTYL

    C'est les lumières de la fête.

    MYTYL

    Quelle fête?

    TYLTYL

    En face, chez les petits riches. C'est l'arbre de Noël. Nous allons les ouvrir....

    MYTYL

    Est-ce qu'on peut?

    TYLTYL

    Bien sûr, puisqu'on est seuls.... Tu entends la musique?... Levons-nous....

    [Les deux enfants se lèvent, courent à l'une des fenêtres, montent sur l'escabeau et poussent les volets. Une vive clarté pénètre dans la pièce. Les enfants regardent avidement au dehors.]

    TYLTYL

    On voit tout!...

    MYTYL, [qui ne trouve qu'une place précaire sur l'escabeau.]

    Je vois pas....

    TYLTYL

    Il neige!... Voilà deux voitures à six chevaux!...

    MYTYL Il en sort douze petits garçons!...

    TYLTYL

    T'es bête!... C'est des petites filles....

    MYTYL

    Ils ont des pantalons....

    TYLTYL

    Tu t'y connais.... Ne me pousse pas ainsi!...

    MYTYL

    Je t'ai pas touché.

    TYLTYL, [qui occupe à lui seul tout

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