n apparence, rien ne ressemble plus à une personne en colère qu’une autre personne en colère. De même, la peur, la joie, la tristesse semblent naturelles et universelles. Les travaux historiques et sociologiques montrent toutefois… qu’il n’en est rien. , lance Damien Boquet, professeur d’histoire médiévale à l’université Aix-Marseille. Quand certains neuroscientifiques tentent d’isoler les marqueurs des émotions sur le visage ou dans le cerveau, les chercheurs en sciences humaines incitent à penser leur dimension culturelle. Un voyage dans le temps semble leur donner raison. Au VIe siècle, par exemple, est une émotion “naturelle”. Elle correspond alors à un sentiment très fort de conversion intérieure, lié au repentir du pécheur prêt à ouvrir son cœur en prise directe avec le Ciel. , rapporte Piroska Nagy, enseignante à l’université du Québec à Montréal. Disparu du langage courant et de l’esprit des hommes et des femmes.
