Inutile de rentrer dans les détails, cette petite collégienne de 12 ans a simplement vécu l’enfer. La toute jeune fille avait déjà été harcelée dans son collège parce qu’elle était juive. « Elle avait eu le courage de parler, mais elle avait aussi compris qu’il valait mieux qu’elle se taise », déplore l’un de ses avocats, Muriel Ouaknine-Melki. Alors elle l’a caché à ce camarade rencontré à l’extérieur du collège, lui faisant même croire qu’elle était musulmane par peur de nouvelles agressions. Ce dernier, issu d’une famille chrétienne, s’était récemment converti à l’islam. En apprenant la vérité, il se serait empressé de lui donner raison, avec deux autres garçons inconnus de la victime : dans le fond d’un hangar désaffecté, ils sont soupçonnés de l’avoir massacrée.
En rentrant chez elle,, s’insurge encore maître Ouaknine-Melki. Si maître Ouaknine-Melki se dit extrêmement inquiète, elle précise n’être . Également présidente de l’Organisation juive européenne (Oje), dans laquelle elle travaille aux côtés de son associé dans ce dossier, maître Oudy Bloch, elle n’a cessé de prévenir.