Sommes-nous seuls dans l’Univers ? “Personne n’en a la moindre idée, et ça reste l’une des plus grandes questions que l’humanité ne se soit jamais posée”, répond sans équivoque Nathalie Cabrol, directrice scientifique de l’institut Seti, en Californie (États-Unis). Pendant des siècles, cette question est restée l’apanage de la métaphysique, jusqu’à ce qu’elle devienne scientifique en 1995 avec la découverte de la première exoplanète qui orbite autour d’une autre étoile que le Soleil. Depuis, du chemin a été fait : près de 6 000 de ces planètes extrasolaires ont été détectées dans plus de 4 000 systèmes stellaires.
Si on extrapolait ces chiffres à toute la Galaxie, le nombre atteindrait… des centaines de milliards de planètes dans la seule Voie lactée ! Y a-t-il parmi elles une cousine de la Terre, où des vents gonflés d’oxygène caressent de vastes océans à l’horizon desquels fument de gigantesques volcans, le tout chaleureusement baigné des tendres rayons de son étoile ? Une oasis au milieu du froid intersidéral où toutes les conditions seraient réunies pour que la vie ait éclos ?
Hélas, les exoplanètes orbitent à des années-lumière (al) de la Terre, et on ne peut les observer qu’indirectement. Et puis, le volume à ratisser est gigantesque. Alors à défaut de pouvoir balayer la Galaxie entière à l’aide d’un projecteur géant, les astronomes essaient de restreindre le périmètre de recherche en identifiant les zones qui seraient les