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Paris Match. Avez-vous le souvenir d’une telle séquence politique sous la V e République ?
Franz-Olivier Giesbert. Oui, ça me rappelle beaucoup la dissolution de 1997. Je me souviens que, dans les jours qui ont suivi, Jacques Chirac était fier de son coup : il avait pris tout le monde par surprise. Il a mis du temps à reconnaître, ensuite, qu’il avait fait une “grosse connerie”, comme il disait.
Oui, la dissolution de 1997. La droite était majoritaire à l’Assemblée nationale, dans les conseils régionaux et généraux, au Sénat. Jacques Chirac, élu deux ans plus tôt, n’avait aucun souci politique à se faire. À ceci près qu’Alain Juppé, au plus bas dans les sondages, malmené par les élus balladuriens écartés du gouvernement, n’avait plus l’autorité nécessaire pour agir. La logique eût été de changer de Premier ministre. Une idée qui révulsait le président. “On ne pouvait même pas