urtout ne pas déranger. En catimini, Maryline Hayer est venue se glisser derrière une grande remorque un peu rouillée, garée sous la grange de la ferme familiale. Polaire rose framboise sur le dos, elle observe, anxieuse, sa fille Valérie répéter. La tête de liste Renaissance pour les européennes enregistre son clip de campagne, ce 20 mai, au pied d’une montagne de bottes de foin. Fierté et circonspection mêlées dans les yeux de sa mère. Les caméras, les projecteurs et la maquilleuse font rarement partie du paysage dans ce coin du sud de la Mayenne. « Quand elle m’a appelée un dimanche matin, fin février je crois, pour me dire qu’elle serait tête de liste, j’en tremblais, rembobine Maryline, aux cheveux bruns coupés court. Je lui ai dit : “C’est pas possible ! Tu te jettes dans la gueule du loup
