VALÉRIE PÉCRESSE L’ART DE RASSEMBLER LA FAMILLE
Elle a fait l’union des Républicains, mais son sourire cache une dame de fer
Il y a vingt-cinq ans, c’est Jérôme, son mari, qui l’avait convaincue d’envoyer son CV à l’Élysée
« On ne change pas une équipe qui gagne » pourrait aussi être sa devise. Ils sont presque tous là, ceux qui l’ont accompagnée dans sa conquête de la région capitale, en 2015. Son époux, Jérôme, au premier chef. Une cohésion que Ségolène Royal n’a pu s’empêcher de saluer, dans un parallèle amer avec sa propre campagne pour l’Élysée : « Elle a un mari qui la soutient, elle. » Valérie Pécresse aura pourtant besoin de toute son opiniâtreté pour résoudre la redoutable équation de sa campagne : rassembler son camp tout en parlant aux électeurs de droite tentés par Emmanuel Macron ou Éric Zemmour. Élargir sa base électorale sans se renier.
« J’ai vingt ans de vie politique et j’ai l’impression qu’on ne m’a jamais regardée »
«C’est mon tour et je peux gagner», nous confie-t-elle au lendemain de son succès. Son CV impressionne: bac à 16 ans, HEC à 18, Ena à 23, mais deuxième de sa promotion en 1992. Son parcours politique aussi: députée à 34 ans, ministre à 39, présidente de l’Îlede-France à 48. Mais, jusqu’à présent, elle précisait: «Je n’ai jamais été major.» C’est chose faite. À 54 ans, sa victoire fait de Valérie Pécresse la première
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