« Je ne fais pas un peu seul, là ? » Jordan Bardella a beau sourire, la question le taraude. À Saint-Denis, d’où il est originaire, le président du Rassemblement national (RN) contemple l’annexe du Stade de France, complexe sportif où se déroulaient ses cours d’éducation physique et sportive, au pied de la légendaire enceinte du Mondial de 1998. Puis prend la pose pour Paris Match sur la passerelle la surplombant, au-dessous de laquelle coule le canal.
Le Dionysien, tête de liste aux européennes pour la seconde fois, veut voir dans ce lieu « le symbole du passage entre deux Saint-Denis » : le premier, neuf, entourant le vénérable mastodonte de 80 000 places à proximité duquel se sont installées moult entreprises et dont les prix du foncier avoisinent désormais ceux de Paris ; le second, historique, où reposent les rois de France au cœur de la basilique et s’étend vers le