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Il y a chez cette femme un drôle de mélange de détermination et de fragilité qui la rend aussi insaisissable qu’irrésistible. Inclassable aussi, capable d’incarner avec la même authenticité Virginie Despentes ou Nicole Kidman sur la scène du théâtre Antoine dans « Je ne serais pas arrivée là, si… » (tiré du livre de la journaliste Annick Cojean, éd. Grasset). Nymphette insolente à ses débuts devenue l’inoubliable tueuse à gages Nikita, il y a chez Anne Parillaud un mystère insondable sur lequel elle n’a jamais levé le voile. Jusqu’à ce jour où, en phase avec une époque où la parole se libère, elle a accepté de répondre aux questions de Paris Match. Sans fard ni colère. Tout en douceur et sincèrement. Égale à elle-même.
Paris Match. Pour incarner les personnalités interrogées par Annick Cojean, dont le dénominateur commun est d’avoir un passé de femme douloureux, vous avez pour partenaire Laura Laune, la corrosive humoriste belge. Votre association est-elle due à l’emprise de pervers narcissiques que vous avez subie toutes deux ?
Je ne me permettrai pas de répondre à la place de Laura. Pour ma part, je ne réduirais pas mon passé à l’adjectif “douloureux”, mais je le définirais plutôt comme un parcours de