arfois, Bruno Le Maire agace Gabriel Attal. Très exceptionnellement, le chef du gouvernement exprime son exaspération à l’égard de « son » impétueux ministre de l’Economie, et a aussi le bon goût de choisir son public. En février, il confie à Eric Ciotti ses doutes sur la loyauté de son ministre. Ce n’est pas le président LR qui le démentira. Le 26 mars, l’heure n’est plus aux soupçons mais à la franche colère. Le locataire de Bercy vient de répondre à l’Assemblée à Véronique Louwagie, une députée LR modérée davantage soucieuse de travailler en harmonie avec l’exécutif qu’obsédée par l’idée de le faire tomber. « Je vous épargne les 1 743 amendements du groupe LR pour 127 milliards de dépenses, car je n’ai que deux minutes, hélas, pour vous les présenter », étrille Bruno Le Maire. La majorité glousse, le chef du gouvernement tique. La droite est susceptible. Avec cette charge, le ministre de l’Economie ne la pousse-t-il pas à la censure ? « C’est son objectif, je crois », fulmine en privé
Quand Le Maire exaspère l’Elysée
Apr 24, 2024
6 minutes
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